OMVS Le Journal - N 8 - page 8

le solaire, le gaz ou l’éolien ?
Intervenant dans les diverses sessions
techniques, les autres membres de la dé-
légation de l’Omvs en l’occurrence le Di-
recteur des Infrastructures Régionales M.
Mohamed el Moctar, et M. Lamine
Ndiaye, directeur de l’Environnement et
du Développement durable, ont présenté
respectivement l’expérience et les défis de
l’Organisation dans la tarification de l’eau,
et la gestion du Réseau africain des Orga-
nismes de Bassin (Raob) dont l’Omvs as-
sure le Secrétariat technique.
En marge des travaux, le Haut Commis-
saire a reçu un «Passeport bleu» ou «Pas-
seport de bassin», distinction qui honore
au plus haut point l’Omvs et les Etats
membres, puisqu’à ce jour il n’a été déli-
vré qu’à une poignée de personnalités,
dont le patron des Nations-Unies M. Ban
Ki Moon, ou encore le Prince d’Orange
des Pays-Bas. Institué à l’initiative du Se-
crétariat international de l’Eau, le «Passe-
port bleu» vise à promouvoir une
citoyenneté de bassin ; c’est une recon-
naissance officielle de l’implication ci-
toyenne en matière de protection,
d’utilisation, de conservation et de gestion
de l’eau.
Après avoir été porté à la tête du Riob à
l’occasion de la dernière assemblée géné-
rale qui s’est déroulée en 2010 à Dakar,
l’Omvs a passé le témoin au Réseau bré-
silien des organismes de bassin. Le Brésil,
pays comptant dix comités de bassin fédé-
raux et plus de deux cents comités natio-
naux, a sans doute une riche expérience
à partager avec les membres du Riob.
L’Ag du Riob est l’occasion pour les
membres de faire le point des activités
du réseau pendant les trois dernières an-
nées, mais surtout de partager les expé-
riences et de débattre des grandes
questions inhérentes à la gestion de l’eau
dans le monde. Celle de Fortaleza, qui a
réuni plus de trois cents participants
venus du monde entier, s’est penchée sur
des problématiques aussi diverses que
l’impact des changements climatiques
sur la gestion des bassins, la participation
des élus, des usagers et du public à la
gestion des bassins, ou les cadres institu-
tionnels d’intervention. Aujourd’hui,
pour le Riob, la priorité est de se mobili-
ser pour faire inscrire la gestion des bas-
sins comme un des objectifs de
développement post 2015.
Le Haut Commissaire de l’Omvs, qui a
présidé les sessions statutaires et des ses-
sions techniques consacrées au finance-
ment des organismes de bassins ou
encore à la coopération internationale,
a saisi cette tribune pour souligner le
caractère exemplaire de la coopéra-
tion autour du bassin du fleuve Sé-
négal. Il a ainsi rappelé, exemple
unique dans le monde, le statut
juridique des ouvrages réali-
sés sur le fleuve Sénégal,
qui sont la propriété com-
mune et indivisible des
Etats de l’Omvs, qui
en partagent les
L ’ A C T U A L I T E
OMVS
LE JOURNAL - N°08 Octobre 2013
8
L’organisation pour la Mise enValeur du
fleuve Sénégal et l’Union économique et
Monétaire Ouest Africaine ont manifesté
leur intérêt pour un partenariat autour de
projets d’intérêt commun. Cette volonté
mutuelle s’est traduite par l’élaboration
conjointe, en mai 2013, d’un Projet
d’Accord de Coopération, qui détermine
les domaines et modalités du partena-
riat.
Hormis l’échange régulier d’informa-
tions, les deux parties se sont entendues
pour cibler les actions thématiques en
rapport avec la lutte contre l’ensable-
ment, la dégradation des terres et l’avan-
cée des végétaux envahissants dans le
bassin du fleuve Sénégal ; la promotion
du transport dans le bassin à
travers, entre autres, le dragage des che-
naux
d’accès
et
des
aires
d’accostage dans le tronçon navigable
(Saint-Louis – Ambidédi) et le déroctage
des seuils dans le même tronçon; la pro-
motion de la sécurité alimentaire à tra-
vers l’agriculture irriguée, la gestion des
ressources halieutiques et l’adaptation
aux changements climatiques ; le renfor-
cement du cadre juridique relatif à la
Gestion intégrée des Ressources en Eau
du bassin du fleuve Sénégal.
Des actions de renforcement des capa-
cités et de mise en cohérence des poli-
tiques et activités liées aux domaines
concrets de coopération sont également
envisagées.
Le Haut Commissariat a d’ores et déjà fi-
celé un certain nombre de projets à sou-
mettre à l’approbation de l’Uemoa.
9ÈME AG DU RIOB AU BRÉSIL :
L’OMVS PARTAGE
SON EXPÉRIENCE
A l’invitation des autorités brésiliennes, la 9ème assemblée générale
du Réseau international des Organismes de Bassins (Riob) s’est tenue
du 13 au 16 aout à Fortaleza. L’Omvs qui préside le réseau depuis
2010, y était représentée par une délégation conduite par le Haut
Commissaire M. Kabiné Komara.
Vers une coopération Omvs-Uemoa
a Société de gestion et d’exploita-
tion du barrage de Diama, Soged,
devrait obtenir 10 millions de dol-
lars US Us de la Banque Mondiale,
dans le cadre du financement du
Pgire 2, pour la réfection et la ré-
novation du barrage au cours de la
période 2014-2016.
Cette infrastructure indispensable pour le développe-
ment de l’agriculture, est le premier ouvrage réalisé par
l’Omvs, en 1986. Diama a permis de stopper les re-
montées d’eau salée, de libérer des terres cultivables,
de stocker de l’eau douce pour l’irrigation et l’alimen-
tation en eau potable de toutes les localités le long du
fleuve mais aussi et surtout des grandes villes de
Nouakchott à 100% et Dakar 60%, sans compter les
autres aspects environnementaux comme le maintien
d’écosystèmes fragiles classés d’importance mondiale
comme les parcs du Djoudj au Sénégal et du Diawling
en Mauritanie.
Mais depuis sa construction, « Diama n’a jamais fait
l’objet de grandes réfections », selon Tamsir Ndiaye, le
Directeur gGénéral de la Soged. Le déficit de mainte-
nance et d’entretien fait courir des risques majeurs à
l’ouvrage. La partie la plus atteinte, selon M. Ndiaye,
est la partie métallique, électromécanique et électrique
qui « constitue le cœur du système ». Il avertit que «
SOGED
10 MILLIONS DE DOLLARS POUR DIAMA
L
si le barrage de Diama ne peut plus jouer son rôle, ce
sera une catastrophe sur le plan économique, social,
mais aussi environnemental ». Dès sa prise de fonc-
tion, la réfection de ce barrage a été décrétée priorité
absolue par le Haut Commissaire de l’Omvs, M. Ka-
biné Ko
m
ara. Les intentions de financement récem-
ment exprimés par la Banque mondiale et d’autres
Bailleurs de Fonds traditionnels devraient permettre
d’entamer bientôt les travaux nécessaires pour préser-
ver l’édifice.
charges et les bénéfices. Répondant à
une question sur les nouvelles orienta-
tions de l’Omvs, M. Komara a préconisé
un sursaut quantitatif et qualitatif dans les
interventions de l’Organisation. Selon
lui, il s’agit de «faire plus et mieux» en
interne comme en externe, et d’avoir une
conception «élargie et diversifiée» du
bassin, afin de relever les nombreux défis
et de satisfaire les besoins nouveaux. Par
exemple, comment accélérer la disponi-
bilité de l’énergie, quand 20% seulement
d’un potentiel de 2000 Mw sont au-
jourd’hui exploités ? Ne faut il pas, tout en
poursuivant la réalisation du programme
d’ouvrages hydroélectriques, profiter de
l’existence du réseau interconnecté de
l’Omvs pour explorer des options comme
Le Haut-Commissaire
recevant
son passeport bleu
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