OMVS
le journal
N°10 - Mai 2015
10
A
CT
US dES SO
CIET
ES
D
ans le cadre de ses missions,
la Société de Gestion et d’Ex-
ploitation du barrage de
DIaMa, SOGED, a la respon-
sabilité de collecter la rede-
vance de prélèvement d’eau sur le fleuve
Sénégal. Sur décision du Conseil des Mi-
nistres de l’OMVS, les secteurs d’utilisa-
tion de l’eau assujettis au paiement de
cette redevance sont : l’agriculture irri-
guée vivrière, l’agriculture industrielle,
l’alimentation en eau potable et les indus-
tries.
La redevance collectée représente la
contribution des bénéficiaires des ou-
vrages de l’OMVS aux charges d’exploi-
tation et d’entretien du barrage de
Diama.
Dès la création de la SOGED, le défi de
l’identification et du suivi des usagers
s’activant dans ces différents secteurs, en
particulier dans l’agriculture irriguée vi-
vrière, s’est présenté. Conséquence : les
conditions d’un recouvrement correct de
la redevance n’étaient pas effectivement
réunies.
La réalisation de la base de données et
du Système d’Information Géographique,
en collaboration avec le Centre de Suivi
Ecologique de Dakar (CSE), vise à lever
cet obstacle et à assurer la bonne
conduite de la collecte de la redevance.
L’outil est basé sur les applications Micro-
soft access © et ESRI arcGIS ©.
L’installation de la version provisoire de
cet outil s’est faite au mois de décembre
2014. Les experts du Haut-Commissariat
de l’OMVS, de la SONaDER (Mauritanie),
de la SaED (Sénégal) et de l’aDRS (Mali)
ont été conviés à cette activité au siège
de la SOGED, à Nouakchott.
La version finale devrait être installée au
cours du mois d’avril 2015.
….ET SE CONCERTE
AVEC LES USAGERS
La SOGED a organisé le 25 octobre 2014
à Saint-Louis, une rencontre pour la mise
en place d’un cadre de concertation
entre la société et les différentes catégo-
ries d’usagers de l’eau du bassin du
fleuve Sénégal. Ont pris part à cet ate-
lier : le Haut-Commissariat, la SOGED, la
SOGENaV, les Cellules Nationales OMVS,
les ministères de l’agriculture des Etats
propriétaires de la SOGED, les Structures
Relais (SaED, SONaDER et aDRS) et les
Organisations d’Usagers.
Cette initiative de la SOGED répond dans
l’immédiat, à deux exigences : renforcer
la communication avec les usagers de
l’eau du fleuve Sénégal, et in fine, amé-
liorer la gouvernance de la ressource en
eau. Partager l’action publique avec ceux
qui la vivent en les informant, en les
écoutant, en les associant à la réflexion:
telle est la démarche. Il s’agit à l’échelle
du bassin, d’une démarche participative
et démocratique pour améliorer un ser-
vice public vital (mise à disposition de
l’eau) pour les populations du bassin.
au cours de la rencontre, la SOGED a
fait deux présentations. La première
portait sur le rôle, les enjeux et l’état du
barrage de Diama et ses ouvrages an-
nexes et accessoires. La seconde était
axée sur d’une part, la justification et les
objectifs de la création du cadre de
concertation et d’autre part, sur une
proposition relative aux aspects organi-
sationnels et fonctionnels du cadre.
Dans les débats, la problématique de la
redevance de prélèvement d’eau a été
très largement discutée. Les représen-
tants des usagers à l’unanimité ont réaf-
firmé leur engagement et leur
disponibilité à payer la redevance et sur-
tout a aider la SOGED dans le recouvre-
ment de cette redevance.
Un groupe de réflexion, composé de
douze membres, a été mis en place,
pour élaborer, avec l’appui de facilita-
teurs désignés à cet effet, les textes ré-
gissant le fonctionnement du cadre.
Cette importante rencontre a regroupé les représen-
tants des Etats-membres de l’OMVS, du Haut-commis-
sariat, de la SOGEM, de la SEMaF Sa, de la Banque
Mondiale, de la BEI, de la BID et de l’aFD. L’objectif était
de soumettre aux partenaires les lignes prioritaires re-
tenues par les Etats membres de l’OMVS pour le renfor-
cement du réseau de transport électrique de l’OMVS.
Pour le Haut-commissaire de l’OMVS, Kabiné Komara,
cette réunion s’inscrivait dans une dynamique d’antici-
pation face aux enjeux et défis majeurs auxquels le sec-
teur de l’énergie de l’espace OMVS sera confronté dans
un proche horizon (grands projets d’interconnexion sous
régionale, besoins estimés à 6 000 MW environ dans
cinq ans et 26 000 MW à l’horizon 2030, etc.). Il a re-
mercié les bailleurs de fonds, notamment la Banque
Mondiale, pour leur soutien constant à l’OMVS, et mis
l’accent sur la nécessité d’accélérer le processus de mise
en œuvre du projet Manantali 2.
M. abdoulaye Sène , PCa de la SOGEM, a abondé dans
le même sens, remerciant à son tour les partenaires
pour leur accompagnement de qualité, qui a permis de
gérer des difficultés liées au long et couteux contentieux
entre la SOGEM et ESKOM et de créer la SEMaF-Sa, fi-
liale de la SOGEM. Il a rappelé que, le défi majeur pour
la SOGEM, reste aujourd’hui la réhabilitation et le re-
nouvellement des installations existantes, ainsi que l’ex-
tension du réseau pour faire face à l’important déficit
énergétique chronique dans les Etats membres.
Selon son Directeur Général, M. Cheikh Ould Bedda, la
SOGEM va financer sur fonds propre une partie du pro-
jet, soit 22 milliards sur les 57 nécessaires pour la ré-
habilitation des installations existantes ; le reste devra
être recherché auprès des bailleurs de fonds. Il a, par
ailleurs, souligné la problématique de l’évacuation du
productible du futur barrage hydroélectrique de Gouina,
qui constitue une priorité pour le développement du ré-
seau de l’OMVS. En effet, la configuration actuelle du
réseau ne permet à aucun pays de bénéficier du pro-
ductible de Gouina. D’où l’urgence d’engager les études
en vue de réaliser rapidement les lignes prioritaires né-
cessaires, dont la mise en service doit intervenir avant
celle de la centrale de Gouina.
a l’issue des travaux, les Etats ont retenu un certain
nombre de lignes de transport électriques comme prio-
ritaires ; leurs études seront initiées par la SOGEM en
procédures d’urgence, avec la collaboration des bailleurs
de fonds. Ces derniers ont manifesté une totale adhé-
sion à l’ensemble du projet tout en souhaitant disposer
d’informations complémentaires.
REMISE EN éTaT, RENOUVELLEMENT ET RENFORCEMENT DES INSTaLLaTIONS DU PaTRIMOINE ENERGIE DE L’OMVS
Les bailleurs de fonds soutiennent Manantali ii
La salle de conférence du Haut-Commissariat de l’Omvs à dakar a abrité le 03 février 2015
un atelier de présentation du nouveau projet dénommé «Manantali II», initié par la SOGEM,
portant sur la remise en état, le renouvellement et le renforcement des installations du Pa-
trimoine Energie de l’OMVS. Au sortir de la rencontre, les participants ont apprécié la qualité
technique des dossiers présentés par la SOGEM et ont salué l’esprit de participation et de
solidarité dont tous les Etats-membres ont fait montre...
GESTION ET IMPLICaTION DES USaGERS
La SOged se dote d’une base de données et d’un Sig…
Par Youssoupha Kamara
Vue du Complexe de Manantali
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