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OMVS
le journal
N°10 - Mai 2015
L’EVÈNE
MENT : CONAKRY 2015
Messieurs les Présidents et Chers Frères
Monsieur le Premier Ministre
Mesdames, Messieurs les Ministres
Monsieur le Haut-commissaire de l’OMVS
Excellences Mesdames, Messieurs les Ambassa-
deurs
distingués Représentants de nos Partenaires au
développement
Honorables Invités
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais au nom du peuple Guinéen tout entier vous
exprimer notre fierté de vous accueillir en Guinée et
vous souhaiter une agréable bienvenue.
Je voudrais tout particulièrement remercier le Président
Mohamed Ould abdel aziz, pour la qualité de Leadership
avec laquelle il a exercé son mandat de Président de la
Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de
notre Organisation pendant les deux années écoulées.
a travers lui, je félicite le Conseil des Ministres, le Haut-
commissariat de l’OMVS et l’ensemble des structures de
notre Organisation pour les résultats appréciables qu’ils
ont réalisés pendant cette période.
En nous faisant l’honneur de nous réunir ce jour 11 mars
2015 en Guinée, vous nous donnez l’occasion de saluer
l’esprit de clairvoyance de nos illustres devanciers, et en
même temps magnifier l’esprit de bâtisseur des conti-
nuateurs, au titre desquels se trouvent, aujourd’hui,
mes frères et amis, les Présidents Mohamed Ould abdel
aziz, Ibrahima Boubacar Keïta et Macky Sall.
En effet, quand nos illustres prédécesseurs, les Prési-
dents ahmed Sékou Touré de la Guinée, Modibo Keïta
du Mali, Moctar Ould Daddah de la Mauritanie et Léopold
Sédar Senghor du Sénégal se réunissaient à Labé, ici en
Guinée en 1968 pour créer l’Organisation des Etats Ri-
verains du fleuve Sénégal (OERS) dans le but de sceller
le destin de leur quatre (4) pays autour des Ressources
en Eau du fleuve Sénégal, ils ne pouvaient mieux faire
pour dompter l’Eau, ce bien commun sans lequel au-
cune activité n’est possible.
C’est donc naturellement que la Guinée a rejoint ses
frères Maliens, Mauritaniens et Sénégalais au sein de
l’OMVS en 2006 avec la ferme volonté et l’engage-
ment total de contribuer d’une manière dynamique et
résolue pour l’atteinte des objectifs de l’Organisation.
Messieurs les Présidents et Chers frères,
En tant que pays de naissance du fleuve Sénégal et de
beaucoup d’autres cours d’eau transfrontaliers, la Gui-
née a pleinement conscience qu’elle constitue écologi-
quement un enjeu important pour certains de nos pays
frères de l’afrique de l’Ouest.
Je me félicite donc que le programme de l’Organisation
pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pré-
conise de conduire, dans les meilleurs délais, une étude
sur la vulnérabilité du Bassin de notre fleuve commun,
pour prévenir tous les aléas pouvant mettre en danger
la viabilité et la pérennité de nos ressources en eau. Ceci
est rendu encore plus urgent dans le cadre des menaces
liées au changement climatique qui s’annoncent.
C’est le lieu et l’occasion pour moi et au nom de vous
tous, mes frères et amis pour lancer un vibrant appel à
notre engagement total pour la prévention du change-
ment climatique.
Messieurs les Présidents et Chers frères,
Parler des ressources en Eau, revient à parler des
usages de cette Eau.
Dans ce cadre, l’adhésion de la Guinée à l’OMVS a ap-
porté dans la corbeille plusieurs sites d’un potentiel hy-
droélectrique de près de 1000 mégawatts exploitables
sur le fleuve Bafing, parmi lesquels les sites les plus im-
portants sont ceux de Koukoutamba, Boureya et Ba-
lassa.
Nous sommes donc heureux que l’OMVS ait inscrit dans
ses priorités les aménagements de ces sites, notam-
ment celui du barrage hydroélectrique de Koukoutamba,
d’une puissance de près de 300 mégawatts, dont la
ligne d’évacuation sera à la fois
connectée
au réseau existant
de l’OMVS et au réseau national,
jusqu’à Conakry.
La Guinée s’enorgueillit que, en sus de ses programmes
initiaux que sont l’irrigation et l’énergie, l’OMVS ait
étendu ses interventions au développement local et à la
promotion des activités génératrices de revenus pour
nos populations à la base, comme la pêche sous diffé-
rentes formes.
De même, la construction, dans le cadre du grand projet
intégrateur de l’OMVS dénommé Projet de Système In-
tégré de Transport Multimodal (SITRaM), de la route
Labé, Tougué, Dinguiraye, Siguiri, longue de 480 km
permettra, à la fois, de relier les routes internationales
Bamako-Kankan-Conakry et Dakar-Labé-Conakry. Cette
route permettra de désenclaver une importante partie
de notre pays.
Messieurs les Présidents et Chers frères,
Je sais qu’en venant en Guinée d’où naissent les trois
cours d’eau qui font le fleuve Sénégal, vous êtes en droit
de vous interroger sur les mesures prises par les auto-
rités de ce pays pour la pérennisation de notre bien
commun. C’est le lieu de vous dire que la Guinée
compte 1165 cours d’eau répartis entre 50 bassins flu-
viaux dont 13 bassins Internationaux. Des Organisa-
tions telles que l’OMVS, l’OMVG et l’aBN couvrent,
chacune, une partie de ces treize bassins transfronta-
liers.
Ce don exceptionnel dont la nature nous a gratifié est
au cœur de notre stratégie de développement. Nous en
avons fait aussi un enjeu partagé. C’est à ce titre que la
Guinée a milité pour que la préservation des massifs du
Fouta Djallon, lieu de naissance de la plupart de ces
cours d’eau, soit l’objet d’un projet à caractère interna-
tional piloté, au niveau continental par l’Union africaine,
puis au niveau sous régional par la CEDEaO.
a cet effet, nous accueillons avec un vif intérêt les dis-
cussions en cours entre l’OMVS et la CEDEaO pour ins-
taller à Labé un Observatoire environnemental des
Massifs du Fouta Djallon, qui aidera à éclairer tous les
décideurs sur les différentes facettes des mesures de
protection à mettre en œuvre.
a l’heure où les effets du changement climatique me-
nacent plusieurs secteurs et surtout les bassins fluviaux,
un tel projet revêt une importance toute particulière.
Messieurs les Présidents et Chers frères,
aujourd’hui, jour pour jour, l’OMVS a 43 ans. Elle a par-
couru beaucoup de chemins et engrangé des résultats
élogieux.
Les grands résultats qu’elle a obtenus et qu’elle est en
train d’obtenir dans les domaines de l’Energie hydro-
électrique bon marché, de l’irrigation, de la lutte contre
les maladies hydriques sont exemplaires.
De même, la récente mobilisation d’une enveloppe ex-
ceptionnelle de 240 millions de dollars au profit de nos
quatre Etats pour la préparation de nos projets futurs,
et pour l’amélioration des conditions de vie de nos po-
pulations à la base, mérite d’être particulièrement sa-
luée.
Cependant, tout en reconnaissant et en félicitant ces ef-
forts développés par le Haut-Commissaire et l’ensemble
de ses équipes, force nous est d’indiquer que le temps
presse par rapport à tous les changements en cours.
Nos populations sont devenues plus nombreuses et leur
légitime soif de mieux être est pressante à un moment
où le contexte international est des plus difficiles.
Notre Organisation doit, pour la réalisation rapide de nos
projets structurants, en plus des financements conces-
sionnels de plus en plus rares, réfléchir comme la plu-
part des organismes d’intégration régionale, sur
comment recourir à de nouveaux modes de financement
alternatifs, comme le Partenariat Public Privé (PPP), et
ce, chaque fois que c’est possible afin d’éviter d’alourdir
davantage, le fardeau d’endettement de nos Etats.
Enfin, dans le même registre, il est plus que crucial
après plus de 40 ans, que notre Organisation se
trouve maintenant un mode de financement au-
tonome pour soulager les budgets de nos Etats.
Messieurs les Présidents et Chers frères,
Pour terminer, je voudrais réitérer l’engagement
de la Guinée à œuvrer auprès du Mali, de la Mau-
ritanie et du Sénégal pour faire de l’OMVS une Organi-
sation toujours enviée mais jamais égalée.
a cet effet, j’ai appris dire que la nouvelle équipe diri-
geante de l’OMVS, dès sa prise de fonction en avril 2013
s’est dotée d’un nouveau slogan mobilisateur qui est :
«FaIRE PLUS ET MIEUX».
Je voudrais les inviter désormais à «FaIRE PLUS, MIEUX
ET VITE» car nos populations ont hâte de goûter aux
fruits de nos efforts.
Vivent l’amitié, la Fraternité et la Solidarité entre les
peuples de Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sé-
négal.
Vive la Coopération Internationale !
Vive l’OMVS.
Je vous remercie.
SON EXCELLENCE M. aLPHa CONDé, PRéSIDENT DE La CONFéRENCE DES CHEFS D’ETaT
“Faire de l’OMVS une Organisation toujours enviée mais jamais égalée”.
“FAIRE PLUS,
MIEUX ET VITE”
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