OMVS, Le Journal - N 11 - page 7

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OMVS
le journal
N°11 - janvier 2016
A
CT
US DU
pgIRe
A
près un peu plus d’une
année de préparation, cet
important Projet est entré
en vigueur le 01 juillet
2014 suite à la ratification
au niveau des quatre
Etats des accords de crédit.
Si l’on s’en réfère à son objectif de dé-
veloppement, ce Projet est un «Projet
Phare» car la mise en œuvre de ses ac-
tivités a un impact direct sur l’amélio-
ration des conditions de vie des
populations du Bassin du fleuve Séné-
gal.
Nonobstant son importance capitale, le
PGIRE dans sa seconde phase a connu
de sérieuses difficultés au démarrage.
En effet, la gestion de certaines condi-
tionnalités (Personnel complémentaire
entre autres), l’épidémie Ebola (ferme-
ture de certaines frontières), la signa-
ture tardive des conventions cadres
par les Etats, l’obtention des lettres de
décaissement et la mise en place du
Panel des Experts sur la sécurité des
barrages sont autant de raisons qui ont
contribué largement à ce retard dans
l’exécution des activités du Projet qui
est rentré depuis quelques mois dans
sa deuxième année d’exécution.
Dans le cadre de la deuxième phase du Projet de Ges-
tion Intégrée des Ressources en Eau (PGIREII), le
Haut-Commissariat de l’OMVS a obtenu un finance-
ment de la Banque Mondiale pour réhabiliter les sta-
tions hydrométriques du bassin du fleuve Sénégal.
Ce financement est destiné notamment à aider les
pays à améliorer la planification et l’exécution des
programmes agricoles, à augmenter la production
hydro-agricole, à atténuer les effets du changement
climatique et à aider la prévision et à la mise en place
d’un système d’alerte dans le Bassin.
Plus spécifiquement il vise la réhabilitation des sta-
tions Hydrométriques ; la modernisation et la densifi-
cation du réseau de collecte des données du Bassin ;
la mise en place d’un système régional de collecte, de
stockage et de diffusion des données hydrologiques ;
la formation des utilisateurs ; l’équipement des lec-
teurs et des services hydrologiques nationaux ; et,
enfin, la sensibilisation des différents acteurs.
Une mission d’identification et d’état des lieux a été
effectuée en mars et avril 2015 dans les quatre pays
membres de l’OMVS, à l’issue de laquelle l’élaboration
des spécifications techniques des équipements propo-
sés aux différentes stations hydrométriques du Bassin
a été faite puis validée par les experts des Etats-
membres, ceux du Haut-Commissariat et les Sociétés
de l’Organisation.
A ce jour, le dossier d’appel d’offre a été élaboré en
fonction des spécifications techniques validées par les
Etats et envoyé à la Banque mondiale pour avis de
non objection.
Cette réhabilitation concernera une soixantaine de
stations limnimétiques dont 26 qui seront équipées
d’appareil de transmission automatique des données
(télétransmission), des mobylettes, des pelles,des
bottes, des imperméables pour les lecteurs d’échelles,
des ADCP, des Ordinateurs de bureau, des Zodiacs
pour les services hydrologiques nationaux.
Par ailleurs dans le cadre du même projet sur le volet
évaluation de la vulnérabilité du bassin par rapport au
changement climatique, il est prévu un diagnostic des
logiciels et modèles utilisés par le système OMVS en
vue d’une actualisation ou du développement de nou-
veaux logiciels et modèles qui prendront en compte
les effets du changement climatique.
L’étape qui suit est de lancer le DAO des équipements
hydrométriques, afin de procéder à la sélection du
fournisseur et la réalisation des travaux de réhabilita-
tion et d’installation des équipements au courant de
l’année 2016.
F. B
SUIVI HYDROLOGIQUE
Le PGIRE équipe un réseau de stations hydrométriques
dans le bassin du fleuve Sénégal
PGIRE II
MISE SUR ORBItE APRÈS UN DÉMARRAGE DIffICILE
Le programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PGIRE) dans sa
conception et son approche, est multisectoriel, multi acteurs et à vocation
régionale. Son objectif de développement est d’améliorer la gestion concer-
tée des ressources en eau pour un développement durable sur le plan social,
économique et environnemental dans le bassin du Fleuve Sénégal.
Conscients de ces difficultés et déter-
minés à améliorer considérablement
les performances d’exécution de cet
important projet, les autorités de
l’OMVS et le Management du Projet au
niveau de la Banque Mondiale ont dé-
cidé d’unir leurs efforts afin de mettre
en œuvre une stratégie visant à iden-
tifier les difficultés et trouver les voies
et moyens de les surmonter.
A cet effet, lors de la mission d’appui à
la mise en œuvre qui s’est déroulée du
03 au 11 aout 2015, il a été convenu
de mettre en place un plan d’action
dont l’objectif principal est de permet-
tre au Projet de prendre son envol et
être ainsi dans une situation d’exécu-
tion normale.
Ce plan d’action est le résultat d’un
diagnostic et a été essentiellement axé
autour des procédures de passation de
marchés qui, de l’avis de tous les ac-
teurs concernés, constituent le princi-
pal goulot d’étranglement. A ce titre,
des missions de Haut niveau se sont
rendues au niveau des différents Etats
afin de sensibiliser les autorités par
rapport à la lenteur dans le traitement
des dossiers au niveau de certaines
structures nationales. Au niveau régio-
nal, les autorités ont instruit l’Unité de
Coordination du Projet (UCP) pour
prendre toutes les dispositions appro-
priées afin de raccourcir les délais de
revue qualité des dossiers. Pour rap-
pel, l’objectif de ce plan d’action est de
traduire l’état s’exécution des activités
sur le taux de décaissement du Projet
qui est encore très bas.
Fawzi Bedredine
La troisième réunion de coordination du PGIRE II
avec les Agences d’exécution s’est tenue à Nouak-
chott, les 22, 23 et 24 novembre 2015, sous la pré-
sidence du Professeur Marimantia Diarra,
Haut-commissaire Adjoint de l’OMVS. Ont pris part
à cette rencontre les représentants des différentes
parties, à savoir le Haut- Commissariat de l’OMVS
; les Cellules Nationales OMVS ; les Agences d’Exé-
cution (SONADER, SAED, DNGR et ADRS), et la So-
ciété de Gestion du barrage de Diama. Cette
réunion avait pour objectifs de faire le point sur
l’état d’avancement des activités inscrites dans le
programme de travail 2015. Il fut aussi question de
l’exécution budgétaire, d’examiner et valider les
projets de programme de Travail 2016, les Budgets
Annuels 2016 et le plan de passation des marchés
actualisés, et enfin d’identifier les contraintes ma-
jeures et formuler des recommandations afin de les
lever.
A l’issue des travaux, de forte recommandations ont
été formulées pour chaque partie, pour améliorer
la communication, le partage des informations, la
synergie et l’efficience dans les interventions.
Pour rappel les agences d’exécution sont des admi-
nistrations ou des entreprises étatiques en charge
de la mise en œuvre des activités du Programme
de gestion des ressources en eau et des usages à
buts multiples (PGIRE). Cette externalisation des
activités grâce à la contractualisation avec des
agences est une particularité du PGIRE.
Le Haut commissariat et les Agences font le point
Station hydrologique du Bafing-Balabory, Guinée
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