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ne réunion de la Commission Per-
manente des Eaux (CPE) s’est ou-
verte le 1er juillet 2015 à Dakar,
dans la salle de conférence du Haut
Commissariat. C’est une session
préparatoire à l’hivernage, qui,
après évaluation du bilan de gestion des barrages
de Manantali et Diama arrêté à la précédente
réunion, va élaborer un programme de gestion
optimale, afin de satisfaire les différents besoins
en eau (agriculture, eau potable, etc.)
Réunion statutaire certes, mais réunion un peu
spéciale, puisqu’
elle est la centième de l’his-
toire de l’OMVS
! En effet, c’est en octobre
1977 que s’est tenue la première réunion, prési-
dée par le Haut Commissaire de l’époque, M. Ma-
madou Amadou AW; elle a statué, entre autres,
sur le premier projet de règlement intérieur de la
CPE, qui sera adopté janvier 1978.
En guise de célébration, le Haut Commissaire a
présidé la cérémonie d’ouverture, et rendu un vi-
brant hommage à cette instance stratégique de
l’OMVS, qui s’est toujours réunie régulièrement,
en dépit des aléas géopolitiques. Il a évoqué, à
cette occasion, certains grands dossiers qui ont
été traités par la Commission, et qui sont parti-
culièrement significatifs de son rôle incontourna-
ble dans la gestion des usages de l’eau du fleuve
Sénégal : ainsi des dossiers de l’alimentation en
eau des villes de Dakar et de Nouakchott, et des
mines d’or au Mali et au Sénégal , etc. Le Haut
Commissaire a ajouté que la crédibilité et l’aura
de l’OMVS doivent beaucoup à la qualité de cette
instance de concertation
«qui, depuis plus de 30
ans, formule des recommandations au Conseil
des Ministres».
Organe Consultatif du Conseil des Ministres, la
CPE est composée de Représentants des Etats
membres de l’Organisation. Elle est chargée de
définir les principes et modalités de la répartition
des eaux du fleuve Sénégal entre les États et
entre les secteurs d’utilisation, notamment l’Agri-
culture, l’industrie, l’Alimentation en eau potable
et les transports. Le statut d’observateur peut
être accordé aux représentants des usagers, des
collectivités territoriales, aux Organisations non
gouvernementales et comités de gestion décen-
tralisés. Elle se réunit en tant que de besoin sur
convocation du Haut Commissaire. Les représen-
tants du Haut Commissariat, de la Société de
Gestion et d’Exploitation de Diama (SOGED), de
la Société de Gestion de l’Energie de Manantali
(SOGEM), des opérateurs privés et des Sociétés
d’Energie des Etats participent aux réunions de
la CPE.
OMVS
le journal
N°11 - janvier 2016
4
A
CT
U
L
’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) et
l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve
Sénégal (OMVS) ont procédé, le 29 juin 2015,
au siège du Haut Commissariat, à la signature
d’un protocole cadre de coopération technique.
La délégation de l’OMS était conduite par Mme Djamila Ca-
bral, coordonnateur de l’Equipe d’Appui Inter-pays pour
l’Afrique de l’Ouest, et comportait, en outre, Dr Sam
Oumar, responsable du renforcement des systèmes de
santé, et Dr Abderrahmane Tfeil, spécialiste du paludisme.
Avec cet accord, les deux parties concrétisent ainsi leur
ferme volonté de coopération et les engagements pris lors
de la mission du Haut-Commissaire à Ougadougou, en jan-
vier 2015. Lors de la réunion technique, les deux organi-
sations avaient alors constaté la priorité qu’elles accordent
à la lutte contre le Paludisme et les Maladies Tropicales Né-
gligées (MTN) dans les quatre pays ayant en partage le
Bassin du fleuve Sénégal, et décidé en toute logique de
collaborer dans la mise œuvre d’un certain nombre d’acti-
vités.
Le protocole vise les activités se rapportant aux sept do-
maines consensuels retenus : cartographie des MTN ; ap-
provisionnement en médicaments pour les MTN ;
campagnes de distribution de masse de moustiquaires im-
prégnées et de médicaments pour les MTN ; renforcement
de la coordination en faveur de la lutte contre le paludisme
et les MTN ; promotion de la santé communautaire en fa-
veur de la lutte contre ces maladies ; suivi et évaluation
par les différents niveaux ; recherche opérationnelle sur
des thématiques de Paludisme et des MTN.
Le Haut-Commissaire a exprimé sa grande satisfaction
quant à cette collaboration qui devrait avoir un effet mul-
tiplicateur, ce qui a son importance au regard des moyens
limités des Etats. Par ailleurs, l’OMS ayant une vision plus
globale des questions stratégiques,
«elle sera d’un appui
appréciable dans le monitoring de nos projets»
, a-t-il es-
timé.
Mme Cabral s’est dit à son tour très enthousiaste de cette
première expérience de partenariat, et remercié le Haut
Commissaire de l’avoir rendue possible.
«Pour moi, tra-
vailler avec l’OMVS sera un véritable apprentissage»,
dira-
t-elle avant de parapher le protocole.
Rappelons que, dans le cadre de la seconde phase du Pro-
gramme de gestion intégrée des ressources en eau (PGIRE
2), l’OMVS consolide les résultats acquis dans la lutte
contre les maladies d’origine hydrique dans le bassin du
fleuve Sénégal, entamée lors de la première phase. Ainsi
4.5 millions de moustiquaires imprégnées seront distri-
buées, et des campagnes de traitement massif contre les
MTN conduites dans les quatre pays.
100èME CPE
SANTE
L’OMVS et l’OMS
signent un accord cadre
de coopération
38 ANS DE GEStION
CONCERtÉE Et ÉqUItABLE
DU fLEUVE SÉNÉGAL
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