OMVS le journal N° 09 - Août 2014
Editorial Par Kabiné KOMARA 3 A C T U OMVS LE JOURNAL - N°09 AOût 2014 Le Secrétaire général de l’OMVS M. Madine Ba a pré- sidé jeudi 13 mars la cérémonie de dédicace de l’ou- vrage «Le barrage de Diama. Évaluation des avantages sociaux et environnementaux de la retenue d’eau» pu- blié par le chercheur Ousmane Thiam. A ses côtés le président de la RADDHO, A. Mbodj, le Directeur gé- néral de L’harmattan Sénégal A. Diallo, et M. Sène, Di- recteur du Centre de Recherche Ouest Africain (WARC) qui accueillait la cérémonie. Devant un parterre d’invités composé d’universitaires, de membres de la société civile, d’étudiants, d’amis et membres de la famille de l’auteur, M. Ba a rappelé l’im- portance stratégique du barrage de Diama, qui a sauvé la zone sahélienne du Sénégal et de la Mauritanie des effets de la dure sécheresse des années 70, et créé les conditions d’un développement local. Aujourd’hui , cet ouvrage permet l’irrigation de 100.000 ha de terres, l’approvisionnement en eau potable de Dakar à 40% et de Nouakchott à 100%, la disponibilité de l’eau douce pour des écosystèmes précieux comme le parc de Djoudj. Le Secrétaire général a vivement félicité l’auteur, M. Thiam, Expert environnementaliste, pour la sortie de son ouvrage qui peut être considéré «comme la pre- mière grande contribution scientifique sur les deux ou- vrages de première génération que sont Diama et Manantali». Il a encouragé la communauté des cher- cheurs à se rapprocher de l’OMVS , qui est «un allié prépondérant», à s’intéresser aux enjeux scientifiques et économiques liés à l’exploitation des ressources du bassin du fleuve Sénégal, et à jouer pleinement leur partition en proposant des solutions et des alternatives aux problèmes posé par l’aménagement du bassin . M. MADINE BA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL «l’OMVS est un allié prépondérant de la communauté scientifique» Toujours plus, encore mieux n décembre 2013, nos Chefs d’Etat et de Gouvernement nous ont fait l’honneur de faire le déplacement à Félou et Gouina, pour respectivement inaugurer l’ouvrage fonctionnel et poser la pre- mière pierre pour les travaux de ce futur barrage hydroélectrique. Avec Félou la capacité de production passe à 260 Mw et atteindra 400 Mw après l’achèvement de Gouina prévu dans quatre ans. Toutefois ce potentiel pourra être plus que doublé avec l’exploita- tion du potentiel du haut bassin guinéen dépassant 600 Mw. Dans ce potentiel du haut bassin guinéen, figure le site de Koukoutamba dont les études sont disponibles et qui fait à lui seul près de 300 Mw. L’abnégation et l’innovation nous ont permis de trouver un dénouement heureux à l’épineux problème du contrat liant Sogem à Eskom Energie Manantali. La solution a été la rupture du contrat et la création d’une filiale char- gée de l’exploitation de Manantali et Félou. Je salue ainsi l’important travail fait par le Directeur général de la Sogem et ses équipes. Nous sommes sur le point de finaliser l’étude portant sur la Politique Energétique Commune (Pec). Les opportuni- tés offertes par l’exploitation du gaz mauritanien et les possibilités d’interconnexion seront intégrées dans ce do- cument qui balisera notre chemin vers un espace Omvs mieux éclairé, moins soumis aux pénuries en énergie et plus prospère. De juillet 2013 à nos jours, nous avons inlassablement fait le tour des principaux partenaires pour présenter nos programmes et montrer les enjeux de leur exécution et l’intérêt de les financer. Ce tour des bailleurs nous a conduit à rencontrer les partenaires arabes en juillet 2013, la Banque nationale de Développement écono- mique et social (Bnds) du Brésil et d’autres structures bré- siliennes en août 2013 à Rio de Janeiro, Sao Paulo, Fortaleza et Piracicaba, la Banque mondiale (Ida et Ifc) en août 2013 à Washington, l’Usaid et les Responsables l’Initiative Obama en matière d’énergie en août 2013 à Washington, l’Agence Française de Développement en octobre 2013 à Paris, la Fao et la Banque africaine de Dé- veloppement en mars 2014 à Tunis, les partenaires in- diens du 10 ème conclave Inde-Afrique en mars 2104 à New Delhi, les partenaires australiens et asiatiques en avril 2014 à Ho Chi MinhVille, le Royaume des Pays-Bas en juin 2014 à Tiel. Nous poursuivons les contacts avec la Banque Ouest Africaine de Développement, la Ce- deao, l’Uemoa, les coopérations allemande et danoise. Ces actions sont allées de pair avec des initiatives aptes à accélérer l’exécution de notre programme d’infrastruc- tures. C’est dans ce cadre que l’option de développement de certains ouvrages en Partenariat Public Privé (Ppp) est désormais intégrée comme alternative possible aux modes classiques de financement. Un Comité Ppp pour le projet Koukoutamba a été créé dans ce sens et il vient de tenir sa première réunion à Bamako. Celle-ci fait suite à la réunion du Comité de répartition des coûts et charges dont l’objectif est aussi de proposer des solutions ur- gentes, ne serait ce que transitoires, pour éviter le blocage des investissements. Pour réduire la pression sur les finances de nos Etats membres, nous avons entamé une réflexion dont l’objec- tif est de trouver un mécanisme de financement auto- nome du système Omvs. Dans un souci d’équité dans le traitement salarial des ca- dres du système et de justice sociale, nous avons pris d’importantes décisions pour les rémunérations dans le système. Le salaire de base du Haut Commissariat qui n’a pas connu de modifications depuis plus de vingt ans a été harmonisé avec celui des sociétés. Cet important ac- quis social permettra de rattraper un retard de plus de 20 ans pour le personnel et d’assurer à ceux qui feront valoir leurs droits à la retraite d’une pension correcte. Nous sommes en train de prendre des mesures pour qua- lifier la gestion avec l’informatisation de tous lrs segments de la gestion financière et administrative. Pour rehausser davantage l’image du Haut Commissariat, j’ai l’ambition de le faire certifier Iso avec tout ce que ceci comporte comme implications. Je compte rénover la gou- vernance par la mise en place d’un Code d’éthique. Avec le soutien constant du Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, du Président du Conseil des Ministres et les appuis de tous les acteurs du système, nous réussirons ce pari de faire du bassin du fleuve Sénégal, un espace de bien-être et de prospérité. E Sur recommandation du Conseil d’Administration de la SOGED, le Conseil des Ministres de l’OMVS réuni en sa 66 ème session ordinaire, tenue le 08 février 2014, à Nouakchott, a adopté le principe de l’établissement d’un règlement relatif aux principes et mécanismes de tarification et de commercialisation de l’eau et des ser- vices rendus par la SOGED. Ce Règlement vise à doter la SOGED des moyens juri- diques pouvant lui permettre de mieux gérer la rede- vance de prélèvement d’eau notamment en matière de recouvrement. Le taux faible du recouvrement de cette redevance est essentiellement lié au fait la SOGED n’a aucun outil pouvant lui permettre d’obliger les usagers à payer à dé- faut d’être éventuellement sanctionnés. Entre les années 2008 et 2013, le taux de recouvrement a baissé de moi- tié, passant de 81 à 39%. La SOGED devrait avoir la possibilité d’appliquer ces sanctions elle-même ou de les faire appliquer par les États. Au plan juridique, la Convention portant création de la SOGED, en son article 12, prévoit que « les principes et mécanismes de tarification et de commercialisation de l’eau et des services rendus par la SOGED font l’ob- jet d’un accord entre les États-Membres ». Ce règlement représente donc cet accord qui est prévu à l’article 12 de la Convention portant création de la SOGED. A ce propos une proposition de la SOGED est déjà disponible. Elle fera l’objet d’une analyse appro- fondie par des experts dans le domaine, mais aussi et surtout d’une large concertation avec l’ensemble des catégories d’acteurs pour avoir un consensus qui va fa- ciliter sa mise en œuvre. En rapport avec le Haut Commissariat, le SOGED va soumettre au Conseil des Ministres de l’OMVS pour va- lidation, la version finale du règlement lors de la pro- chaine session budgétaire en décembre 2014. Visite des membres du conseil des ministres au barrage de Diama, décembre 2013 LA SOGED SE DOTE D’UN REGLEMENT CONTRAIGNANT POUR LA REDEVANCE SUR LES PRELEVEMENTS D’EAU
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