OMVS le journal N° 08 - Octobre 2013

le solaire, le gaz ou l’éolien ? Intervenant dans les diverses sessions techniques, les autres membres de la dé- légation de l’Omvs en l’occurrence le Di- recteur des Infrastructures Régionales M. Mohamed el Moctar, et M. Lamine Ndiaye, directeur de l’Environnement et du Développement durable, ont présenté respectivement l’expérience et les défis de l’Organisation dans la tarification de l’eau, et la gestion du Réseau africain des Orga- nismes de Bassin (Raob) dont l’Omvs as- sure le Secrétariat technique. En marge des travaux, le Haut Commis- saire a reçu un «Passeport bleu» ou «Pas- seport de bassin», distinction qui honore au plus haut point l’Omvs et les Etats membres, puisqu’à ce jour il n’a été déli- vré qu’à une poignée de personnalités, dont le patron des Nations-Unies M. Ban Ki Moon, ou encore le Prince d’Orange des Pays-Bas. Institué à l’initiative du Se- crétariat international de l’Eau, le «Passe- port bleu» vise à promouvoir une citoyenneté de bassin ; c’est une recon- naissance officielle de l’implication ci- toyenne en matière de protection, d’utilisation, de conservation et de gestion de l’eau. Après avoir été porté à la tête du Riob à l’occasion de la dernière assemblée géné- rale qui s’est déroulée en 2010 à Dakar, l’Omvs a passé le témoin au Réseau bré- silien des organismes de bassin. Le Brésil, pays comptant dix comités de bassin fédé- raux et plus de deux cents comités natio- naux, a sans doute une riche expérience à partager avec les membres du Riob. L’Ag du Riob est l’occasion pour les membres de faire le point des activités du réseau pendant les trois dernières an- nées, mais surtout de partager les expé- riences et de débattre des grandes questions inhérentes à la gestion de l’eau dans le monde. Celle de Fortaleza, qui a réuni plus de trois cents participants venus du monde entier, s’est penchée sur des problématiques aussi diverses que l’impact des changements climatiques sur la gestion des bassins, la participation des élus, des usagers et du public à la gestion des bassins, ou les cadres institu- tionnels d’intervention. Aujourd’hui, pour le Riob, la priorité est de se mobili- ser pour faire inscrire la gestion des bas- sins comme un des objectifs de développement post 2015. Le Haut Commissaire de l’Omvs, qui a présidé les sessions statutaires et des ses- sions techniques consacrées au finance- ment des organismes de bassins ou encore à la coopération internationale, a saisi cette tribune pour souligner le caractère exemplaire de la coopéra- tion autour du bassin du fleuve Sé- négal. Il a ainsi rappelé, exemple unique dans le monde, le statut juridique des ouvrages réali- sés sur le fleuve Sénégal, qui sont la propriété com- mune et indivisible des Etats de l’Omvs, qui en partagent les L ’ A C T U A L I T E OMVS LE JOURNAL - N°08 Octobre 2013 8 L’organisation pour la Mise enValeur du fleuve Sénégal et l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine ont manifesté leur intérêt pour un partenariat autour de projets d’intérêt commun. Cette volonté mutuelle s’est traduite par l’élaboration conjointe, en mai 2013, d’un Projet d’Accord de Coopération, qui détermine les domaines et modalités du partena- riat. Hormis l’échange régulier d’informa- tions, les deux parties se sont entendues pour cibler les actions thématiques en rapport avec la lutte contre l’ensable- ment, la dégradation des terres et l’avan- cée des végétaux envahissants dans le bassin du fleuve Sénégal ; la promotion du transport dans le bassin à travers, entre autres, le dragage des che- naux d’accès et des aires d’accostage dans le tronçon navigable (Saint-Louis – Ambidédi) et le déroctage des seuils dans le même tronçon; la pro- motion de la sécurité alimentaire à tra- vers l’agriculture irriguée, la gestion des ressources halieutiques et l’adaptation aux changements climatiques ; le renfor- cement du cadre juridique relatif à la Gestion intégrée des Ressources en Eau du bassin du fleuve Sénégal. Des actions de renforcement des capa- cités et de mise en cohérence des poli- tiques et activités liées aux domaines concrets de coopération sont également envisagées. Le Haut Commissariat a d’ores et déjà fi- celé un certain nombre de projets à sou- mettre à l’approbation de l’Uemoa. 9ÈME AG DU RIOB AU BRÉSIL : L’OMVS PARTAGE SON EXPÉRIENCE A l’invitation des autorités brésiliennes, la 9ème assemblée générale du Réseau international des Organismes de Bassins (Riob) s’est tenue du 13 au 16 aout à Fortaleza. L’Omvs qui préside le réseau depuis 2010, y était représentée par une délégation conduite par le Haut Commissaire M. Kabiné Komara. Vers une coopération Omvs-Uemoa a Société de gestion et d’exploita- tion du barrage de Diama, Soged, devrait obtenir 10 millions de dol- lars US Us de la Banque Mondiale, dans le cadre du financement du Pgire 2, pour la réfection et la ré- novation du barrage au cours de la période 2014-2016. Cette infrastructure indispensable pour le développe- ment de l’agriculture, est le premier ouvrage réalisé par l’Omvs, en 1986. Diama a permis de stopper les re- montées d’eau salée, de libérer des terres cultivables, de stocker de l’eau douce pour l’irrigation et l’alimen- tation en eau potable de toutes les localités le long du fleuve mais aussi et surtout des grandes villes de Nouakchott à 100% et Dakar 60%, sans compter les autres aspects environnementaux comme le maintien d’écosystèmes fragiles classés d’importance mondiale comme les parcs du Djoudj au Sénégal et du Diawling en Mauritanie. Mais depuis sa construction, « Diama n’a jamais fait l’objet de grandes réfections », selon Tamsir Ndiaye, le Directeur gGénéral de la Soged. Le déficit de mainte- nance et d’entretien fait courir des risques majeurs à l’ouvrage. La partie la plus atteinte, selon M. Ndiaye, est la partie métallique, électromécanique et électrique qui « constitue le cœur du système ». Il avertit que « SOGED 10 MILLIONS DE DOLLARS POUR DIAMA L si le barrage de Diama ne peut plus jouer son rôle, ce sera une catastrophe sur le plan économique, social, mais aussi environnemental ». Dès sa prise de fonc- tion, la réfection de ce barrage a été décrétée priorité absolue par le Haut Commissaire de l’Omvs, M. Ka- biné Ko m ara. Les intentions de financement récem- ment exprimés par la Banque mondiale et d’autres Bailleurs de Fonds traditionnels devraient permettre d’entamer bientôt les travaux nécessaires pour préser- ver l’édifice. charges et les bénéfices. Répondant à une question sur les nouvelles orienta- tions de l’Omvs, M. Komara a préconisé un sursaut quantitatif et qualitatif dans les interventions de l’Organisation. Selon lui, il s’agit de «faire plus et mieux» en interne comme en externe, et d’avoir une conception «élargie et diversifiée» du bassin, afin de relever les nombreux défis et de satisfaire les besoins nouveaux. Par exemple, comment accélérer la disponi- bilité de l’énergie, quand 20% seulement d’un potentiel de 2000 Mw sont au- jourd’hui exploités ? Ne faut il pas, tout en poursuivant la réalisation du programme d’ouvrages hydroélectriques, profiter de l’existence du réseau interconnecté de l’Omvs pour explorer des options comme Le Haut-Commissaire recevant son passeport bleu OMVS OCT 2013:Mise en page 1 20/10/13 20:14 Page8

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