OMVS le journal N° 12 - Octobre 2016
OMVS le journal N°12 - octobre 2016 6 Coope RATION & pARTENARIAT www.omvs.org Du 08 au 12 août 2016, sur invitation de l’Unité de Pré- paration et de Développement des Projets d’Infra- structures (PPDU) de la CEDEAO, une délégation de l’OMVS a participé à l’atelier de validation du rapport de l’étude portant sur le Plan directeur Régional pour le Développement des Infrastructures dans la zone CEDEAO. Cette étude a pour but de réaliser un exa- men de l’état actuel des secteurs des transports, de l’énergie, des ressources en eau et TICs et de déter- miner leurs besoins en financements sur les trente prochaines années. La participation de l’OMvS était particulièrement straté- gique, puisque l’Organisation avait obtenu de la CEDEAO la prise en compte de l’ensemble des projets des sec- teurs de l’énergie (barrages et réseaux) et de transport (composantes navigation et routière du SITRAM), dans la liste des projets qui vont être intégrés dans l’Etude du Schéma Directeur des Infrastructures en Afrique de l’Ouest dont l’élaboration est confiée au bureau SO- FRECO de France. C’est pourquoi, lors de son intervention, le aut Commis- saire de l’Omvs, M. Komara, a rappelé l’importance stra- tégique de ces projets fortement intégrateurs pour les Etats membres, comme le projet SITRAM (Système In- tégré de Transport Multimodal) qui va désenclaver la zone du fleuve Sénégal et surtout donner au Mali un accès sur la mer, ou encore le Projet d’Observatoire du massif du Fouta Djallon, d’une grande d’urgence pour la sauvegarde des têtes de sources au bénéfice des princi- paux cours d’eau de l’Afrique de l’Ouest. La délégation de l’OMvS, a également participé aux tra- vaux de groupes, où elle a plaidé pour la prise en compte d’autres projets qui n’étaient pas jugés prioritaires tels que le projet de barrage de Gourbassi, le SITRAM, l’Ob- servatoire du Fouta Djallon et le renforcement des capa- cités dans le domaine de la gestion de l’eau. Pour les projets énergétiques (complexes hydroélectriques de koukoutamba, Balassa, Boureya, Badoumbé et les lignes HT) qui sont déjà dans la planification, il a été procédé à M. Laurent Bergeot, Directeur général de l’Agence de l’Eau Adour Garonne, et M. Kabiné Komara, Haut-Commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, ont procédé, le 06 avril, à la signature d’un accord de partenariat dans les locaux du Haut-Com- missariat. Avec ce nouvel accord, qui couvre la période 2016-2018, les deux parties raffermissent et pro- longent une tradition de coopération déjà an- cienne. Elle s’est traduite, entre autres acquis importants, par la conception et la mise en place du Comité de Bassin du fleuve Sénégal, ainsi que la formulation du Schéma Directeur d’Amé- nagement et de Gestion du fleuve Sénégal, vé- ritable outil de planification de la gestion rationnelle des ressources à l’horizon 2025. Comme le dira M. Berthot, « la coopération avec l’OMvS est une poursuite ; elle est pragmatique, et arrimée à des projets concrets ». Ce nouvel accord vise la collaboration, l’échange d’expériences et l’organisation d’ac- tivités communes dans un certain nombre de domaines techniques et institutionnels. Dans le domaine technique, sont ciblés les thèmes re- latifs à la gestion intégrée par bassin versant, l’adaptation au changement climatique, les aménagements hydrauliques, la gestion quali- tative des milieux aquatiques, la gestion des étiages et des ouvrages de régulation, la gestion par la demande (principalement en agriculture), la sécurité de l’alimentation en eau potable des populations, la lutte contre les pollutions, la sen- sibilisation et l’éducation du public, ainsi que la concertation avec les élus et les usagers. La coopération institutionnelle portera, notam- ment, sur la structure et le fonctionnement d’or- ganismes de concertation dans les différents Etats concernés tels que, en particulier, le co- mité de bassin envisagé au niveau du fleuve Sé- négal ; la réglementation et les aspects économiques et sociaux des redevances ainsi que leur mise en œuvre (connaissance des usa- gers, outils de recouvrement, collecte, etc.) ; les aides et les mesures d’incitation à la réalisation de travaux d’aménagement et de protection des eaux ; les messages et les outils de communi- cation et de sensibilisation du public et des par- tenaires en matière de gestion des eaux ; la promotion d’actions de coopération décentrali- sée afin de renforcer la cohérence des actions menées actuellement entre les différents inter- venants, les ONG et les collectivités territoriales. Une délégation de l’Agence française de Développement (AFD), conduite par Laurent Raspaud, Chef de mission Eau et Assainissement, était en visite le 23 mai 2016 au siège de l’OMvS, Elle débutait ainsi une mission destinée à bâtir un cadre de coopération entre l’AFD et l’OMvS axé autour des ques- tions du changement climatique et des migrations. Le Haut-Commissaire de l’Omvs, M. Kabiné Komara, qui a reçu la délégation en présence de M. Marimantia Diarra, Haut-Commissaire adjoint, s’est félicité du partenariat avec l’AFD et exprimé le souhait que l’Agence joue un rôle de facilitateur et de catalyseur dans le cadre du cofinancement des différents projets de l’Omvs. M. Diarra abondera dans le même sens en nommant les grandes priorités : la réhabilitation de barrage de Diama, l’amélioration des capacités de production et des conditions de vie des populations pour dimi- nuer les risques de migrations externes notamment vers l’Europe. Mme Laurence Hart, directrice de l’AFD à Dakar s’est félicité de la coopéra- tion entre les deux institutions. Elle a indiqué que la mission prévoyait des séances de travail avec certaines institutions et ministères au Sénégal et comptait effectuer une visite de terrain en Guinée, notamment sur le massif du Fouta Djallon où les problématiques environnementales sont urgentes. Cette mission de l’AFD intervient après une visite d’une délégation de l’Omvs au siège de l’Agence, à Paris, le 15 février 2016, où elle avait été reçue par M.Jean Pierre MARCELLI, Directeur du Département Afrique. Les 2 parties avaient alors fait l’état des lieux des projets en cours et discuté des perspec- tives de Coopération. M. Komara avait alors particulièrement insisté sur le ca- ractère stratégique et urgent de la réhabilitation du barrage de Diama qui est la clé de voûte du système d’irrigation, de production d’eau potable et de na- vigation de l’OMvS. … et l’Union Européenne projets structurants de l’OMVS vers un partenariat avec la CEDEAO… L’OMvS et l’Agence de l’Eau Adour Garonne renforcent leur partenariat ChangementS CLimatiqueS et migrationS L’OMvS et l’AFD définissent un cadre de coopération L e Haut-Commissaire de l’OMvS a reçu, vendredi 1er juillet 2016, M. Jean-Michel Sionneau, consultant, ex- pert en environnement et développement durable. L’expert européen effectuait, pour le compte de l’Union Européenne, une mission d’identification des projets prioritaires susceptibles d’être éligibles au finance- ment du 11 ème FED au titre du sous-secteur Ressources Na- turelles (100 millions d’euros) du Programme indicatif régional (PIR 2014-2020). M. Sionneau, a insisté sur la prio- rité accordée aux programmes et projets transfrontaliers comme le Massif du Fatou Djallon. Les Experts de l’OMvS présents à l’audience ont mis l’accent sur l’importance stratégique du Massif du Fouta Djallon pour la préservation de l’hydro-système des principaux grands fleuves de toute l’Afrique de l’Ouest, ainsi que les actes déjà posés par l’OMvS en direction de sa protection. Ils ont aussi recommandé la recherche de synergie entre les différentes initiatives à travers une étude institutionnelle sérieuse, afin d’éviter les ratés fréquents dans les expériences de mise en place d’observatoires régionaux. A l’appui de ces éclairages techniques M. Komara a souli- gné avec force l’intérêt accordé par les plus Hautes Autorités de l’OMvS à la protection du Massif du Fouta Djallon. Il a aussi rappelé les initiatives prises par l’Union Africaine à tra- vers le Programme Régional d’Aménagement Intégré du Massif du Fouta Djallon (PRAI-MFD) et celles de l’OMvS dans la cadre du SDAGE et du Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau et de Développement des Usages Multiples (PGIRE). Des démarches très fructueuses sont en- treprises auprès de l’Union Européenne, de la Banque Afri- caine de Développement ou encore de la Banque Mondiale, institutions auprès desquelles il a personnellement présenté le projet d’Observatoire Régional de l’Environnement et des Ressources en Eau du Massif du Fouta Djallon au cours de missions récentes à Bruxelles et à Washington. Le Haut Commissaire a donné son accord de principe à la participation de l’OMvS à l’atelier régional prévu en septem- bre 2016 à Ouagadougou en partenariat avec la CEDEAO, destiné à mieux orienter ce secteur Ressources Naturelles du PIR 11 ème FED pour l’Afrique de l’Ouest et les projets et programmes prioritaires. M. Komara a vivement souhaité l’appui du Programme Indicatif Régional du 11ième FED (PIR 2014-2020) au projet d’Observatoire Régional de l’Environ- nement et des Ressources en Eau du Massif du Fouta Djal- lon, dont la préservation conditionne la vie des centaines de millions de personnes vivant en Afrique de l’Ouest. L’observatoire régional des massifs du Fouta Djallon est une des priorités actuelles de l’OMvS telles qu’ordonnées par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Or- ganisation du 11 mars 2015. Il s’agit d’un projet de l’Union Africaine dont la mise en œuvre est transférée à la CEDEAO, et pour lequel l’OMvS se positionne comme agence d’exé- cution leader en partenariat avec les autres institutions et or- ganismes de bassin de la sous-région. la mise à jour des données. La prise en compte des projets de l’OMvS dans le porte- feuille de projets régionaux de la CEDEAO devrait faciliter l’accès aux fonds régionaux de l’Institution. Dans le cadre de ces démarches, l’Omvs a initié et pro- posé récemment au Président de la Commission de la CEDEAO, M. Marcel Da Souza, un protocole scellant le partenariat entre les 2 institutions pour le projet régional Fouta Djallon. Selon les termes du protocole, l’OMvS se verrait déléguer la mise en œuvre des activités confiées par l’Union Africaine à la CEDEAO pour la sauvegarde du Massif du Fouta Djallon. MM. Da Souza et Komara Audience de M. Sionneau
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