Plaquette : IAGF - Fiches Synoptiques - Fleuve du Monde - Sénégal

FICHES SYNOPTIQUES – FLEUVES DU MONDE Production hydroélectrique Bien que l’irrigation soit l’enjeu principal de la gestion des eaux du fleuve, les pays membres de l’OMVS misent de plus en plus sur l’énergie hydroélectrique pour résorber leur déficit énergétique, diversifier les sources de production, et favoriser leur développement industriel. Un programme d’infrastructures a été défini pour régulariser les débits du fleuve et produire de l’énergie grâce à la construction de barrages hydroélectriques, et des études ont permis de répertorier des sites potentiels de barrages et d’entamer leur réalisation. L’OMVS a aujourd’hui à son actif deux ouvrages hydroélectriques: - Le complexe de Manantali (le barrage et sa centrale, 2002) situé sur le Bafing . Avec une puissance installée de 200 MW, il produit en moyenne 800 GWh/an qui sont livrés aux sociétés nationales d’électricité du Mali (52%), de la Mauritanie (15%) et du Sénégal (33%) - L’aménagement de Félou (2013), qui produit en moyenne 60 MW injectés dans le réseau de Manantali . La production d’énergie est acheminée vers les Etats par le Réseau de transport interconnecté de Manantali (RIMA), long de 1700km. A ce jour la puissance totale installée du RIMA est 260Mw. A l'achèvement des projets dits de seconde génération, le système Energie de l’OMVS devrait atteindre une puissance installée d’environ 2 000 MW. Par ailleurs, une trentaine de sites ont été identifiés en Guinée pour l’édification de micro- centrales dédiées à l’électrification rurale . Pêche et navigation La pêche est une activité économique importante, pratiquée aussi bien dans le cours principal, au niveau des affluents que dans les cuvettes inondées. Le niveau de production varie entre 26 000 à 47 000 tonnes par an. Les lacs de retenue des barrages de Diama et surtout de Manantali (11,5 milliards de m3 pour 500km²) ouvrent d’importantes perspectives de développement de la pisciculture. Le Sénégal fut un moyen de transport florissant au début du 20ème siècle, mais cette activité a été quasiment interrompue depuis les années 1970, principalement en raison de l’absence totale d’investissements pour soutenir la concurrence avec les modes de transport alternatifs (routes, chemin de fer, etc.). Le régime hydraulique du Sénégal est caractérisé par des variations très marquées qui ont des incidences sur la navigabilité fluviale. Sans les travaux d’aménagements envisagés et malgré la régularisation des débits par Manantali et Diama, la section du fleuve historiquement navigable se décompose - en deux secteurs de navigation permanente (12 mois/12) : de l’embouchure à Podor pour le secteur aval, avec un tirant d’eau garanti de 2,5 m, et jusqu’à Boghé pour le secteur amont qui ne garantit qu’un tirant d’eau d’au plus 1 m. - en plusieurs secteurs de navigation saisonnière au-delà de Boghé, marqués par des durées qui se réduisent en fonction de leur éloignement de l’embouchure. Le barrage de Diama a permis l’amélioration de la navigation sur le fleuve en régularisant le niveau d’eau. Une écluse de navigation de 175m sur 13 permet le passage des bateaux. L’amélioration de la navigabilité a été définie comme l’un des enjeux majeurs pour l’avenir du fleuve. Des usages multiples Sénégal

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