Plaquette : IAGF - Fiches Synoptiques - Fleuve du Monde - Sénégal
FICHES SYNOPTIQUES – FLEUVES DU MONDE Quel fleuve pour demain? L’Afrique de L’ouest est l’une des zones les plus marquées par le changement climatique. De plus, la croissance de la population (3% par an) et la croissance de la consommation, accentuent la dépendance aux cours d’eau transfrontaliers pour l’approvisionnement. L’autosuffisance alimentaire, enjeu majeur pour la région, repose en grande partie sur le fleuve Sénégal et sur le développement de l’irrigation. Développer l’irrigation : enjeu d’autosuffisance alimentaire La production agricole n’assure qu’une petite partie de la demande des pays du bassin (30% Mauritanie, 15% Sénégal). La consommation de riz est essentiellement assurée par les importations en provenance d’Asie du Sud-Est (80% du riz du Sénégal). L’OMVS s’est engagée dans le développement du potentiel des terres irrigables du bassin, à travers des réhabilitations de périmètres dans un premier temps (jusqu’à 2015), puis la création de nouveaux périmètres (après 2015). Cette ambition conduira au triplement de la ressource en eau nécessaire aux besoins agricoles, ce qui nécessitera de promouvoir des techniques d’irrigation économes en eau. L’accroissement des rendements agricoles et des techniques d’irrigation doivent toutefois s’accompagner de profondes mutations économiques et institutionnelles capables de former un socle solide pour le développement d’une agriculture performante. A l’heure actuelle, la filière souffre d’un manque de structuration , à la fois en termes d’infrastructures (insuffisance du réseau routier, des aménagements hydro-agricoles et des infrastructures de stockage et de transformation etc.), qu’en ce qui concerne les modalités de maîtrise et de gestion foncière ou la faiblesse du financement et de l’accès à l’investissement productif. D’un point de vue institutionnel, le seul système public s’avère insuffisant pour gérer les missions de développement agricole. Les acteurs, notamment les organisations socioprofessionnelles, sont encore faibles, et les cadres réglementaires d’incitation et d’appui aux investissements sont encore trop peu développés. Répondre aux défis énergétiques Le barrage de Manantali ne répondait, en 2008, qu’à 18% de la demande en énergie des pays membres. Pour faire face aux besoins énergétiques d’ici 2025, estimés à 9 735 GWh (soit plus du double de la demande en énergie de 2012), l’OMVS a lancé un grand programme de réhabilitation et de renouvellement des installations existantes et d’extension du réseau de production hydroélectrique. Appelé Manantali II, ce programme financé par la SOGEM et différents bailleurs de fonds, s’attachera à réhabiliter les installations existantes sur Manantali et à créer un réseau permettant l’évacuation du productible du futur barrage de Gouina; aucune ligne n’existant à ce jour. Toutefois le l’hydroélectricité, et les énergies renouvelables dans leur ensemble, peinent à s’imposer face au développement des exploitations de ressources fossiles. Approvisionnement en eau potable Les besoins quantitatifs pour l’alimentation des populations devraient être assurés à l’horizon 2025. Cependant la poursuite du réseau des infrastructures en eau potable et d’assainissement, qui a déjà permis d’améliorer de beaucoup le taux d’accès à l’eau potable, sera essentielle pour répondre aux besoins d’une population croissante. Sénégal
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