Plaquette : Rendre le fleuve Sénégal navigable - 6ème session IAGF

9 Une autre méthode porte sur l’engraissement des plages (recharge en sable), afin de faire face aux fortes tempêtes et vents et d’éviter la construction de digues en pierre, qui font disparaître la plage et le littoral naturel. LA SALINISATION DES EAUX ET DES SOLS Les espaces de sols nus salinisés naturellement sont très fréquents dans les zones de vasière littorales des régions tropicales, mais ils se sont multipliés dans la période de sécheresse de 1968 à 1990. Aujourd’hui, la progression de la salinisation n’est plus imputable à la seule sécheresse. Dans la région du Guandiol, exposée au littoral du fait de l’ouverture de la brèche en 2003, les teneurs en sel de la nappe sont très élevées. Dans d’autres secteurs, le problème d’eau potable trop salée se pose dans des villages ayant introduit des motopompes ou accueillant un équipement touristique trop important. Actuelle- ment, la majorité des villages ont accès à une eau potable non affectée par la salinité mais des problèmes croissants pourraient apparaître dans ce domaine à l’avenir. Le Sénégal est en effet concerné par un phénomène rare, celui des estuaires inverses : dans le Saloum et la Casamance, la salinité augmente vers l’amont. Les profondeurs de ces estuaires forment des surfaces considérables où l’eau de mer peut s’évaporer. C’est ce qui explique l’augmentation de la salinité vers l’intérieur des terres. L’AUGMENTATION DU RISQUE DE SUBMERSIONS L’élévation du niveau de la mer induit l’augmentation du risque et de la fréquence des submersions, par la houle ou la tempête. La survenue de cyclone sur le littoral est un phénomène nouveau, observé régulièrement depuis 2014, et qui s’explique par le réchauffement climatique. Ses conséquences peuvent être importantes : ouverture de brèche sur le littoral, perte de récolte dans les zones de rizière… même si la culture ancestrale de riziculture inondée repose sur la salinité et les submersions !

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