Plaquette : Rendre le fleuve Sénégal navigable - 6ème session IAGF

29 L’EAU POTABLE La construction du barrage de Diama a permis à des villes situées dans des zones désertiques ou semi- désertiques d’être alimentées en eau potable tout au long de l’année. Nouakchott, à 200 km du fleuve, est ainsi alimentée quasiment à 100% par le fleuve et Dakar à 50%. Auparavant, durant les saisons sèches, la langue salée (l’eau de mer) pouvait remonter jusqu’à 200 km environ en amont de Saint-Louis, ce qui posait d’évidents problèmes de disponibilité d’eau douce pour les usages domestiques, agricoles, etc. Le défi de l’eau potable reste néanmoins prégnant, avec la salinisation de l’eau douce près des côtes et la prolifération du typha. Certaines régions, comme celle de Matam (Sénégal oriental), souffrent de multiples sources d’instabilité, dont l’insécurité alimentaire. Dans ces zones, l’accès à l’eau potable est donc une question cruciale. L’ÉNERGIE L’OMVS a très tôt voulu développer le potentiel hydroélectrique, source de développement industriel et moyen de réduire le déficit énergétique des pays. Deux ouvrages hydroélectriques ont été construits : Manantali (2002) et Félou (2013), soit une puissance installée de 260MW et une production moyenne de 1 100 GWh/an, distribuée dans tous les États membres grâce à un réseau de 1 300 km de lignes électriques. Pour répondre aux besoins énergétiques, qui devraient doubler d’ici 2025, l’OMVS veut mettre en service de nouvelles centrales (Gouina, Boureaya et Gourbassi) pour atteindre plus de deux-tiers de la puissance hydroélectrique totale disponible du bassin et stocker près de 23 milliards de m 3 d’eau pour maîtriser les débits du fleuve et de ses affluents. Dakar est alimenté à 50% par le barrage de Diama.

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