Plaquette : Rendre le fleuve Sénégal navigable - 6ème session IAGF
17 Contrôler et évaluer les travaux de dragage Il semble nécessaire d’ établir un processus de suivi des travaux de dragage avec le maître d’œuvre et de contractualiser pour assurer un contrôle et une évaluation des résultats (avoir des « contrats intelligents »). L’exemple a été donné du fleuve Mongla au Bangladesh où un important travail de dragage a été entrepris pour rouvrir la voie navigable et éviter de nouveaux dépôts de sédiments tous les ans. Bien connaître le régime et le transit sédimentaire du fleuve Il est important de bien connaître les flux de sédiments dans le fleuve, savoir comment ils se déplacent, pour décider de la solution à mettre en place : une intervention mécanique par dragage ou une intervention physique qui permettrait que les sédiments partent naturellement de l’embouchure. Avoir une gestion adaptative du projet Ce projet, par son ampleur, sa durée, ne doit pas être figé. En fonction des premières opérations de dragage, il faut regarder comment le fleuve réagit et adapter si nécessaire les interventions techniques. Une autre préconisation est de prévoir dans le(s) contrat(s) la possibilité de modifier certains aspects pour intégrer des éléments issus de benchmarks. Enfin, il est impératif de conserver les traces du projet avec un centre de documentation et de recherche capable de garder la mémoire du projet et de donner des perspectives. Un observatoire des usages du fleuve pourrait aussi être créé et bénéficier du soutien d’universités. Créer de la valeur par l’innovation Le fleuve Sénégal, à travers ce projet fort, pourrait être un lieu d’innovation et d’expérimentation pour différents aspects. Des technologies innovantes pourraient être adaptées au contexte local. Pour cela, on peut imaginer établir des partenariats d’innovation sur toutes les composantes du projet (dragage, exploitation portuaire, mise en valeur du territoire, navigation). Il faut également replacer le projet dans le contexte global et mondial de lutte contre le changement climatique. Il pourrait, par conséquent, intéresser des bailleurs de fonds internationaux s’il revêt une dimension innovante dans les techniques utilisées, mais aussi dans ses modes de financement ou encore de recouvrement (pour les taxes foncières…). Par ailleurs, l’avenir du fleuve Sénégal repose sur la jeunesse et la diversité des citoyens. Il faut éveiller une dynamique nationale pour développer les compétences présentes et trouver des solutions locales, qui pourraient nourrir le Forum Mondial de l’Eau accueilli en 2021 à Dakar.
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