Plaquette : Rendre le fleuve Sénégal navigable - 6ème session IAGF
11 Un fleuve devenu non navigable Le fleuve a toujours été un des maillons des échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest d’une part, les régions de l’Afrique du Nord, de l’Europe et de l’Asie mineure d’autre part. La navigation a atteint son apogée au début du XX ème siècle avec un trafic annuel de l’ordre de 125 000 tonnes portant sur l’exportation d’arachides, de coton et des produits vivriers de toute la vallée du fleuve. Le déclin est survenu en raison de la forte sécheresse des années 1970 à 1973, qui a fortement réduit l’hydrologie du fleuve et fait apparaître plusieurs seuils (obstacles) contraignants. Ses effets se sont conjugués à l’entretien défectueux des fonds du fleuve par curage et/ou dragage. Pour que le fleuve retrouve pleinement sa fonction dans le développement économique des États riverains, l’OMVS a étudié dès sa création en 1972 le projet de navigation et mené de nombreuses études. L’écosystème du bassin a en effet été fragilisé par la désertification et l’exode rural. Avec le transport, le fleuve peut donner de nouvelles perspectives économiques et contribuer à fixer, voire à faire revenir, les populations le long de ses rives. Aujourd’hui, 7,6 millions de personnes habitent le bassin, soit 15% de la population totale des quatre États membres de l’OMVS. Pour Mansour Faye, le projet de navigation donnera à Saint-Louis de nouveaux relais pour assurer son rayonnement et son développement. La voie fluviale présente un intérêt pour l’acheminement des extractions de produits minéraliers, comme l’a rappelé Hamed Semega : phosphates à Bofal (Mauritanie) et Matam (Sénégal) et certaines autres mines de fer et de bauxite au Sénégal et au Mali. Elle permettra aussi de desservir et désenclaver des zones présentant d’importants potentiels agricoles et d’inciter les exploitations existantes à produire davantage. 1. 3. À travers le port de pêche, artisanale et industrielle, projeté dans la ville, le port de commerce et le port de plaisance et le port minéralier, tout l’environnement économique sera métamorphosé. L’espoir est donc permis. 7,6 millions de personnes habitent le bassin soit 15% de la population totale des quatre États membres de l’OMVS.
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