plaquette : Avenir du bassin du fleuve sénégal : prendre les bonnes décisions dès maintenant

/ / ((j.. <, SENEGAL 'une nécessité absolue pour le bien-être de tous, où qu'ils se trouvent, l'eau n'est plus considérée comme une source inépuisable et gratuite, mais plutôt comme un bien limité et souvent rare que plusieurs groupes d'intérêts divers se disputent. Parmi ces groupes, on peut citer les producteurs d'énergie hydroélectrique, les producteurs du secteur agricole qui ont besoin d'eau pour l'irrigation, les défenseurs de l'environnement qui considèrent que l'eau est essentielle à la biodiversité, les transporteurs intérieurs et les acteurs du secteurs des loisirs. Chacun de ces groupes tente de s'attirer le soutien des gouvernements et partenaires au développement en charge des décisions relatives à l'utilisation de l'eau. Par conséquence, la véritable gestion des ressources hydriques est souvent le reflet des groupes qui ont le mieux réussi à influer sur les décideurs. Cependant, il existe dans le bassin du fleuve Sénégal un autre groupe, beaucoup plus important, qui a souvent été marginalisé dans le processus de prise de décisions relatives à l'utilisation de l'eau. Il s'agit des petits producteurs agricoles, pêcheurs, éleveurs et utilisateurs de fourrage dont la vie dépend de la crue naturelle des fleuves non pollués. Plus que jamais auparavant, cette catégorie d'acteurs a aujourd'hui la possibilité d'influer sur le mode de gestion du fleuve dont le régime est régulé par les barrages. Plus que jamais, il est impératif que leurs voix soient entendues. Les études qui ont été menées au cours des dernières décennies ont toutes conclu à l'importance économique vitale des systèmes de production traditionnels pratiqués dans les moyenne et basse vallées du fleuve Sénégal. D'autres encore ont fait ressortir qu'il n'existait pas forcément d'incompatibilité inhérente entre le maintien de l'environnement dont dépendent ces systèmes et la fourniture de l'eau néces– saire à l'irrigation et à l'énergie hydroélectrique. Il est donc temps de rapprocher l'ensemble des groupes d'intérêts afin d'élaborer un plan permettant une utilisa– tion optimale de l'eau de la vallée du fleuve Sénégal. SENEGAL -GAMBIE o 100 200 kilometres MAURITANIE MALI LEGENDE - Fleure Sénégal Bassin d'inondati o Cartographie par Teressa Heywood et John Magistro 1