Plaquette : OMVS une grande entreprise multinationale de développement intégré
A.-·LES ETUDES Les études préliminaires de factibilité ont été effectuées entre 1964 et 1974 pour un montant total d'environ 12 millions de dollars provenant essentiellement du Programme des Nations-Unies pour le Dévelc-npement et de quelques aides bilatérales. Les études dexè. ition des barrages de Diama et de Manantali, de la navigation et des aménage– ments portuaires estimées à 16 millions de dollars sont financées sur subventions non remboursables de la République Fédérale d'Allemagne, de la France et du Canada. Quant aux études générales d'accompagnement, (Recherche Agronomique, Etudes socio-écono– miques, études sur l'environnement, études techniques diverses et support institutionnel) elles sont financéespar des subventions provenant de J'assistance.bilatérale (US AID, FAG, Italie, Grande-Bre– tagne) et de l'assistancedes Nations-Unies (PNUD, OTG). Ainsi la totalité des études est financée par des subventions non remboursables, et la fourniture d'experts à titre gracieux pour appuyer l'action des services techniques de l'OMVS dont le budget annuel de fonctionnement est de 2 millions de dollars entièrement supporté par les Etats membres. B.- LA REALISATION DES OUVRAGES La réalisation des grands ouvrages d'infrastructure que sont les barrages, les installations portuai– res et l'aménagement du chenal de navigation fait appel à un financement répondant aux conditions exceptionnellement favorables de l'aide au développement; très long délai de remboursement avec délai de grâce et très faible taux d'intérêt. Les pays et institutions financières qui ont déjà promis d'apporter des contributions répondant à ces critères, sont : la République Fédérale d'Allemagne, la France, le Koweit, l'Arabie Séoudite, l'Emirat d'Abu Dhabi, la Banque Africaine de Développement, la Banque Arabe pour le Développe– ment Economique de l'Afrique, la Banque Islamique de Développement, le Fonds Européen de Développement, la Banque Int.evnationale pour la Reconstruction et le Développement. Au 31 décembre 1976, le montant des engagements chiffrés annoncés par certains pe ces pays et institutions est d'environ 260 millions de dollars EU. L'enveloppe financière prévisionnelle pour les ouvrages d'infrastructure était estimée à 350 millions EU en 1974. En ce qui concerne les ouvrages secondaires et les équipements pour l'irrigation, la production et le transport d'énergie, le transport fluvial, les installations ind ustrielles et agro-industrielles prévues, leur financement doit combiner les crédits à long et moyen termes, y compris les crédits fournis– seurs, de source' publique el privée. Les négociations avec les sources de financement et la coordination des actions de mobilisation des fonds sont assurées par le Haut-Commissariat de l'OMVS assisté par le Comité Consult.atil qui groupe les représer nt.s de tous les pays et organismes contributaires. VIII.-·' LA RENTABILITE DU PROJET DE MISE EN VALEUR DU FLEUVE SENEGAL La question de la rentabilité ne se pose pas ici en termes de taux de rémunération du capital in– vesti Il importe moins de savoir que ce taux varie entre 8 et 12 'lé. que de comprendre que les res– so urces financières exigées par la réalisation de l'infrastructure de la première étape de l'aménage– me nt du bassin du fleuve Sénégal sont des fonds de pré-investissement. La sous-région directement concernée par le projet est en effet condamnée à la stagnation dans une économie de subsistance avec une population estimée à plus de deux millions de personnes vivant sous la menace permanente de la disette au hasard des cycles de sécheresses incontrôlables en l'état actuel des choses. La régula– risation du régime du fleuve avec les infrastructures qui sont projetées va créer les conditions d'un développement harmonieux, en ouvrant les possibilités d'investissements productifs dans l'agricultu– re, l'industrie, les transports, les échanges divers d'un montant dix fois supérieur au coût de ces infrastructures. Le revenu du paysan peut être quintuplé, dans les 4 décennies à venir, la sécurité alimentaire assurée et le plein emploi garanti pour l'ensemble de la population de la vallée. Le coût global de ces infrastructures reste inférieur au montant des secours d'urgence à fonds perdus que la commu nauté internationale se voit dans l'obligation morale d'apporter à cette population lorsqu'el– le se trouve frappée par le sinistre de la sécheresse comme cela s'est produit en 1972/1973. Le mètre cube d'eau qui sauve les hommes et le bétail de la mort n'a pas de prix, comme le décla– rait le Président Léopold Sédar SENGHOR à l'occasion de la deuxième Conférence des Sources de financement. 6
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