Plaquette : OMVS une grande entreprise multinationale de développement intégré

la coordination des actions sectorielles dans lès domaines de l'agriculture, l'élevage, les agro– industries, les industries minières et les transports. l'étude, la réalisation et la gestion des ouvrages communs. VI.- PROGRAMME DE L'OMVS Avec l'assistance du PNUD, des institutions spécialisées, des aides bilatérales et multilatérales, de nombreuses études ont permis d'évaluer les potentialités de développement offertes par le bassin du fleuve Sénégal, et de démontrer la fiabilité du programme de mise en valeur qui a été retenu. Ce pro– gramme basé sur la régularisation du débit du fleuve en deux étapes, comporte la réalisation des tra– vaux suivants avant 1985. 1) -- 2) - 3) - 4) - la construction du barrage hydro-électrique de Manantali sur le Bafing au Mali, qui, avec une retenue de la milliards de m3, régularisera le débit du fleuve à 300 m3/s à Bakel, et permet– tra l'irrigation de 400 .000 ha (1), la production de 800 millions de kwh et la pérennité de la navigation. la construction du barrage anti-sel de Diama situé près de l'embouchure empêchera la remon– tée de l'eau salée en période d'étiage. Cet ouvrage aura une retenue suffisante pour irriguer en double culture 50.000 hectares (Cote 1,50), puis 100.000 hectares (Cote 2,50 m) et assurera l'approvisionnement en eaux douces des centres urbains environnants. la construction du port fluvio-maritime de Saint-Louis, du port fluvial de Kayes et d'une di- zaine d'escales intermédiaires. . l'aménagement du chenal pour la navigation en toute saison sur les 930 km qui séparent Ka– yes de Saint-Louis, désenclavant ainsi le Mali pays sans littoral. Conformément aux termes de son mandat, l'OMVS assume la responsabilité de la réalisation de ces infrastructures indispensables au démarrage d'un processus de développement auto-soutenu dans le bassin. L'Organisation est chargée ensuite de veiller à l'exploitation optimale de ces infrastructu– res en apportant so'h assistance aux programmes nationaux d'accompagnement pour le développe– ment de l'irrigation, la création des unités industrielles et agro-industrielles dans la vallée, la création des agences multinationales de gestion.: A.- DEVELOPPEMENT AGRICOLE Le potentiel irrigable a été estimé dans une première phase à 400.000 hectares nets sur le territoi– re des 3 Etats Membres. La Société d'aménagement et d'exploitation du Delta au Sénégal (SAED); la Société Nationale de Développement Rural (SONADER) en Mauritanie, et l'Opération Périmètres irrigués au Mali (OPI) sont des structures créées par les Etats membres de l'OMVS pour assumer la responsabilité des aménagements hydro-agricoles. La régularisation du fleuve Sénégal va permettre la transformation totale des conditions d'exploi– tation des terres de la vallée. Le passage des cultures extensives traditionnelles à la culture intensive irriguee avec l'introduction de nouvelles techniques culturales à haut rendement, aboutira à la sécu– risation et à l'augmentation considérable des revenus du paysan. Les études et la recherche agrono– mique effectuées durant la dernière décennie, ainsi que les résultats de leurs applications au dévelop– pement, ont mis en évidence les productivités très élevées des sols du bassin, et démontré l'aptitude du paysan de la vallée à s'adapter au changement pour passer de l'agriculture extensive avec des techniques rudimentaires à une agriculture intensive développant principalement trois groupes de cultures: - vivrières (riz, maïs, sorgho), -- industrielles (canne à sucre, tomate industrielle), - fourragères (sorgho, niébé, maïs fourrager). . Le développement agricole dont il s',~it, est conç,u p~ur réaliser l'association d'une agriculture intensive a ~n elevage moderne,' Les ~enJ?etres amenages dans la vallée comprendront aussi une s?le. fourr~e.r~ p~rmettant la sédentarisation du troupeau pour ja production de viande et de lait ainsi que 1 utilisation du cheptel pour la traction animale. (1) Les rythmes d'aménagement prévus varient entre 5.000 et 10.000 ha par an. 4