Plaquette : SOGED Le Barrage de Diama : Rôle et enjeux dans la problématique du développement du bassin du fleuve Sénégal Juin 2006

OMVS ISOGED 2 La centrale hydroélectrique de Manantali et les lignes d'interconnexion, mises en service en 2002, assurent l'alimentation électrique de Bamako, Dakar, Nouakchott et certaines villes importantes du bassin. Les travaux de construction et de réhabilitation des digues du fleuve Sénégal de Diama à Rosso, associés au barrage de Diama, ont été achevés en Avril 1992 pour la digue rive droite et Décembre 1995 pour la digue rive gauche. Le projet Navigation est dans une phase active de recherche de financement. D. DESCRIPTION ET OBJECTIFS DU BARRAGE DE DIAMA Avant la mise en service du Barrage de Diama en 1986, le front de mer remontait en période d'étiage le fleuve Sénégal jusqu'à 200 km de l'embouchure.. En outre, le régime du fleuve Sénégal était caractérisé par d'importantes variations saisonnières et inter-annuelles. En étiage les débits du fleuve Sénégal étaient réduits à des valeurs presque nulles. Ces phénomènes constituaient des obstacles majeurs pour l'exploitation des Immenses potentialités en terres irrigables à partir des eaux du fleuve Sénégal. Conçu et réalisé pour lever ces contraintes, le Barrage de Diama, situé sur le fleuve Sénégal, dans le delta, à 26 km en amont de la ville de Saint-Louis a pour objectifs spécifiques : • d'empêcher, en période d'étiage, la remontée des eaux salées dans le delta et la basse vallée du fleuve Sénégal, • de permettre l'irrigation de 120.000 ha de terre dans sa zone d'influence, en combinaison avec le Barrage de Manantali ; • de permettre la satisfaction des besoins en eau des centres urbains et ruraux ; • d'améliorer les conditions de remplissage des lacs et dépressions liés au fleuve Sénégal (notamment le lac de Guiers, le lac de R'kiz, la dépression de l'Aftout-Es– Sahel), le Parc du Djoudj et le Parc du Diawling ; • de réduire les hauteurs de pompage dans la zone d'influence de la retenue . Deux digues latérales situées rive droite et en rive gauche du fleuve Sénégal de Diama à Rosso assurent la fermeture de la retenue, la protection contre les inondations et le contrôle de l'alimentation gravitaire des marigots et zones d'épandage de crue sur le bief de à Diama à Rosso . Ces deux digues permettent actuellement de gérer la retenue de Diama à la cote l ,50 m IGN en période de crue et à 2,10 m IGN en période d'étiage. Le Barrage de Diama a été construit de 1981 à 1986 pour un montant équivalent à 36,278 milliards de Francs CFA (conditions 1986) par des appuis financiers de plusieurs bailleurs de fonds : (Fonds Saoudien, Fonds Koweïtien, Fonds d'Abu Dhabi, France, Fonds Européen de Développement, Banque Africaine de Développement, Programme des Nations Unies pour le Développement). Les travaux de construction de la digue rive droite ont été réalisés en deux tranches (de 1988 à 1992 et de 1994 à 1995) pour un montant total de 10,463 milliards de Francs CFA financés par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Caisse Française de Développement - CFD -(actuellement Agence Française de Développement - AFD -) Rôle et enjeux du barrage de Diama dans la problématique du développement du bassin du fleuve Sénégal

RkJQdWJsaXNoZXIy NjY1NDY1