OMVS le journal N°04 Octobre 2008

4 ans après, àl'heure du bilan Le Plan d'Action stratégique adopté 4. Aucune espèce aquatique anima– le ou végétale ne prolifère au point de menacer l'équilibre écologique et les activités économiques du bassin du fleuve Sénégal 5. Les zones à haute valeur de biodi– versité sont identifiées, restaurées et conservées de façon durable Avec le Pas, l'Omvs enrichit son socle d'outils d'action. d'aide à la décision, de gestion opérationnelle et de plani– fication stratégique. Le financement nécessaire à la mise en œuvre est estimé à 227.820.000 euros sur une période de 20 ans. A cet effet, une table ronde des Bailleurs de Fonds sera organisée pour la mobilisation des ressources. Mamadou S. SAMAKE DES ACTEURS MOBILISÉS L'un des acquis lesplusimportants du Pro– jet Gef/Bfs sera sans aucun doute le ren– forcement du dispositif participatif de l'ensemble des acteurs concernés par la gestion des ressources du bassin. cela avec l'appui de l'Union pour la nature (Uicn) . Lenombre desComités Locaux de Coordination a doublé: de 14, ils sont pas– sés à 28 dans le Projet Gef permettant ainsi un meilleurmaillage de l'espace du bassin. Lasociété civile élargie à l'ensem– ble des segments communautaires (enseignants. journalistes, etc.) a été plei– nement impliquée. Lamiseen place d 'un réseau de partenariat avec 16Universités et Institutions de recherche des quatre Etats, vient compléter le dispositif. Toutes ces réalisations sont autant de bali– ses à des perspectives prometteuses. Il s'agira donc pour lesconsolider d'arriver à mobiliser le financement du Pas afin de i prendre pleinement en charge les pro– blèmes environnementaux prioritaires ciblés par l'Adt. Une Conférence des Bailleurs est prévue. L'engouement susci- té auprès des acteurs locaux et membres de la société civile, grâce aux micro sub– ventions et aux activités de participation. doit être soutenu dans le cadre d'initiati– ves de développement local. Danscette lancée. une réelle implication de la com– munauté scientifique ne saurait se limiter à la signature d'Accords de partenariat. Des recherches devant aboutir à la réso– lution de problèmes environnementaux cruciaux doivent être conduites. DlorM. DIA connaissance des problèmes environne– mentaux cruciaux et partant. de propo– ser des solutions aptes à atténuer leurs effets dans un Plan d'Action Stratégique (Pas). Pourparer au plusurgent, 55micro– projets ont été subventionnés à hauteur de 411.927.832 francs Cfa. L'impact attendu de ces micro projets, à court terme, est la réduction des pressions exer– cées sur les ressources déjà limitées de l'environnement du bassin et de manière concomitante. la réduction de la pauvre– té grâce aux activités génératrices de revenus. Du point de vue institutionnel. deux réali– sations majeuressontà saluerà l'heure du bilan: l'adhésion de la Guinée et le ren– forcement descapacités de gestionenvi– ronnementale aux niveaux régional (Haut Commissariat Omvs) , national (services techniques nationaux) et local (collectivi– tés et communautés locales). Concer– nant l'adhésion de la Guinée. elle s'est concrétisée dans le « Programme du Cadre Inclusif pour un développement durable du bassin du fleuve Sénégal» mis en place en avril 2004. Il a été complété par une concertation sur la législationgui- néenne et l'harmonisation avec lestextes des trois (3) autres Etats membres. Au titre du renforcement des capacités, le Haut Commissariat a bénéficié de nouvelles compétences dans les domaines spéci– fiquesde l'analyse environnementale. de la gestion des connaissances. de la pas– sation des marchés et de la communica– tion. En sus, plusieurs sessions de formation sur les logiciels de gestion de la ressource eau, l'exploitation des données sur l'eau et l'environnement, le suivi-évaluation des micro projets et la communication ont été organisées à l'attention des Experts du Haut Commissariat. des Etats et des Communautés à travers les Comités Locaux de Coordination. Sur le plan technique , des avancées signi– ficatives ont été notées. Lamiseen place et l'équipement d'un Réseau guinéen des Données sur l'Eau et de l'Environne– ment et la conduite de six (6) études por– tant toutes sur le bassin guinéen et ayant pour objet l'évaluation des ressources en eau et en environnement. la cartogra– phie. l'impact des feux de brousse et la modélisation pluies/débitsont permisd'a– voir sur la partie guinéenne du bassin le même niveau de connaissance que pour les trois autres Etats membres. Parallèle– ment , les équipements des réseaux hydrologiques et météorologiques des quatre Etats ont été renouvelés pour un coût global de 248 023 736 Fcfa.Toujours au chapitre de l'amélioration des connaissances sur le bassin. la réalisation d'une Analyse Diagnostique Transfronta– Iière (Adt) a permis d'approfondir la 3. Laprévalence desmaladiesliées à l'eau estréduite à un niveauoù elles cessent d'ê– tre desproblèmes de santépublique DiorM. DIA En avril2004, le Projet de Gestiondes Res– sources en Eauet de l'environnement du bassin du fleuve Sénégal était lancé à Dakar en présence de l'ensemble des partenaires au développement, des groupes cibles et des acteurs concernés par la mise en œuvre. Ce Projet était hautement symbolique en ce sens qu'il était le premier que la Guinée et l'Omvs exécutaient conjointement. L'année sui– vante, la Guinée formulait officiellement sademande d'adhésion qui a fait l'objet d'un traité ratifié le 17mars2006. Au bout des quatre (4) années d'exécution initia– lement prévues, des performances ont été notées tant au niveau institutionnel que technique à la grande satisfaction des communautés et des agences d 'exécution que sont la Banque mondia– le et le Pnud. LeProjet Gef/Bfsavait pour objectif d'é– tablir un cadre stratégique et participatif devant permettre d'asseoir une gestion transfrontalière à l'échelle de l'ensemble du bassin du fleuve Sénégal. Pourattein– dre cet objectif. le Projet se proposait, sur la base d'un processus participatif. de renforcer. aux niveaux local. national et régional. les capacités de gestion envi– ronnementale et les connaissances sur le bassin du fleuve Sénégal et d'octroyer aux communautés. des micro subven– tions destinées à la fois à préserver l'envi– ronnement et à lutter contre la pauvreté. garantir leur disponibilité sur les plans quantitatif et qualitatif au service des utilisateurs. et de Thiès. de la Vice Présidente de l'U– niversité de Nouakchott, des Représen– tants des Recteurs des Universités de Conakry et de Bamako, des Représen– tants des Ministères de tutelle de l'Omvs et des Ministères en charge de la Recherche Scientifique. des Directeurs d'Institutions de Recherche. des Experts des Etats membres de l'OMVS et du Haut Commissariat de l'Omvs. Après avoir annoncé l'allocation d'une première enveloppe de 100 millions de francs Cfa pour lancer des recherches sur les problèmes environnementaux cruciaux du bassin, le Haut Commissa– riat a procédé à la signature d'accords de partenariat avec chacune des 16 universités et institutions de recherche spécialisées sur les questions liées à l'eau et à l'environnement retenues dans les quatre Etats. Un programme d 'action conjoint pour la mitigation des effets négatifs de la politique d'aménage– ment de l'Omvs a été ébauché. Pour une coordination optimale de l'exécu– tion de ce programme d'activités, un Comité de Pilotage et un Conseil scien– tifique ont été installés. Fidèle à sà volonté d'implication crois– sante de l'ensemble des acteurs concernés par la gestion des ressources du Bassin du Fleuve Sénégal. l'OMVS a initié un partenariat recherche/déve– loppement avec la Communauté Scientifiquedes Etats membres. Il s'agit pour l'Ornvs, d 'offrir aux Universi– tés et Institutions de Recherche. un cadre d'échanges sur les questions rela– tives à l'eau, à l'environnement et aux ressources naturelles dans le bassin du fleuve Sénégal. Les moyens les pluseffi– caces d'y parvenir sont de favoriser les échanges de connaissances à l'échelle du bassin, de soutenir le travail universi– taire sur la gestion écologiquement rationnelle des ressources en eau et de l'environnement et enfin. d'encourager et de constituer un pool de chercheurs et d'étudiants dans ce domaine. C'est pour donner corps à cette vision. que l'Omvs a organisé à Dakar. les 31 mars et 1er avril 2008. une rencontre de haut niveau avec la Communauté Scientifiquede l'Espace-Omvs. Outre leshauts responsables de l'Omvs. elle a vu la participation des Recteurs des Universités de Dakar, de Saint Louis SIGNATURE DES ACCORDS DE PARTENARIAT OMVS - COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE Un nouveau pas franchi A vec l'appui du Fonds pour l'En– vironnement Mondial (Fem) et en partenariat avec la Banque Mondiale, le Pnud et l'Ulcn. dans le cadre du Projet Gef/Bfs, notre Orga– nisation vient de se doter d'un Plan d'Action Stratégique (Pas) de Ges– tion des Problèmes Environnemen– taux Prioritaires du Bassin du Fleuve Sénégal. Cet important outil de plani– fication vient d'être approuvé par la 59ème Session ordinaire du Conseil des Ministres de l'Omvs à Bamako, les 06 et 07 juillet 2008. Le Pas est le couronnement d'un pro– cessus méthodique, participatif et inclusif. Toutes les parties prenantes du bassin du fleuve Sénégal ont parti– cipé à son élaboration: les popula– tions, la société civile, les organisa– tions socioprofessionnelles, les collec– tivités décentralisées, les services techniques, la communauté scienti– fiques des Etats riverains, des Ong nationales et internationales, des organismes de bassin et organisation régionales et partenaires au dévelop– pement. Le Pas définit les domaines prioritaires d'action et les réformes nécessaires pour résoudre les problèmes environ– nementaux les plus urgents identifiés dans l'Analyse Diagnostique environ– nementale Transfrontalière (Adt) du bassin fleuve Sénégal. Afin de gérer les ressources de façon ir"tégrée, concertée et durable, la vision du Pas établit cinq (5) Objectifs de Qualités à long terme de l'Environ– nement (Oltqe), des initiatives sur les Changements Climatiques et des Actions prioritaires de mitigation à met– tre en œuvre sur le court, moyen et long termes. Les Oltqe à atteindre à l'horizon 2030 sont : 1. Le défi de la désertification relevé dans le bassin du fleuve Sénégal par l'inversion durable du processus de déboisement, d'érosion, d'ensable– ment et de salinisation des terres 2. Les ressources en eau maîtrisées de façon optimale sont gérées de maniè– re intégrée et durable en vue de OMVS

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