OMVS le journal N°04 Octobre 2008

griculture est le secteur qui consomme le plus d 'eau. En 2000, les prélèvements surlesressources en eau ont été estimés à 1591 millions de métres cubes , dont 1 435 millions pour l'agriculture (93%) , 98 millions pour les collectivités (4%) et 58 millions pour l'industrie (3%). La superfi– cie cultivée avec contrôle de l'eau était estimée à 149 680ha en 2002, mais cette superficie est sujette à une forte variabilité due à la qualité des amé– nagements, à l'influence de la produc– tion extérieure ou à différents autres facteurs externes. Avec la concentration de l'essentiel des activ ités industrielles et hortico les dans la région de Dakar, les besoins en eau augmente très rapidement et dépasse l'offre très souvent. Les déficits atteignaient des pointes de plus 100000 m3 par jour en 1996. La recherche de solutions à ces problèmes absorbe tou– jours une grande partie des investisse– ments publics . L'Etat a effectué d'im– portantes réalisations à la fin des années 1990 dans le cadre du Projet Sectoriel Eau. Ces investissements se sont poursuivis dans le cadre du Projet Long Terme (pLT) . Ce s deux pro– grammes ont coûté près de 225 mil– liards FCFA (450 millions USD) au Séné– gal. Les 35 litres par jour par habitant recom– mandés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), restent un objectif principal pour le Sénégal. Le taux de desserte des populations est passé de 7 litres par jour par habitant en 1981 à 28 litres par jour par habitant. Le taux moyen de couverture des besoins en eau en milieu rural est d 'environ 64%, avec cependant, une forte variabilité d 'une région à l'autre, elle est de 26 % dans la région de Kolda et 76%dans la région de Saint-Louis. A Dakar en milieu urbain, pour une pop– ulation de 2 132 000 habitants en 2000 les volumes facturés ont été estimés à 141 957 m3 et la consommation indi– viduelle moyenne à environ 65 litres par jour et par habitant. Les objectifs actuels visent à assurer l'approvisionnement en eau par branchement particulier de 1,64 millions de personnes supplémen– taires, et atteindre en 2015 un taux de branchement de 88% à Dakar et 79% dans les centres de l'intérieur, contre respectivement 75.7% et 57,1 %en 2002. i Gora NDIAYE, DGPRE . et le Sénégal sont les fleuves les plus importants de l'Afrique de l'Ouest . Ils représentent 56 milliards de m3 d'eau. Ces fleuves, associés aux 15 milliardsde m3 d 'eau des cours d 'eau non perma– nents et aux 66 milliards de m3 des res– sources en eaux souterraines renouve– lables, permettent au Mali d'atteindre un niveau de ressources en eau renou– velableségal à 10000 m3/par habitant. Au Mali. environ 270 000 ha de terres sont irrigués. Sur les 4,5 milliards de m3 d'eau qui sont prélevés pour l'agricultu– re, 98% sont issus des eaux de surface. En dépit de ces énormes quantités d'eau déjà utilisées pour l'irrigation afin d 'assurer la sécurité alimentaire des Maliens, la quantité de terresirriguéeset d 'eau affectée à l'irrigation devra être multipliée par deux. Les barrages de Sélingué et de Manan– tali produisent 98% de l'énergie hydrau– lique utilisée par le Mali. Ces barrages ne représentent que 20% du potentiel hydroélectrique du pays. L'énergie hydraulique fournit 10% de l' énergie produite au Mali, contre 90% pour le charbon et le bois à brûler. 80% des maladies affectant les Maliens sont liés à l'eau ; elles comprennent notamment le choléra, les maladies diarrhé iques et la dracunculose. Source: Le bulletin d 'informations du Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau (WWAP) Sénégal Le Sénégal est un pays côtier qui s'é– tend sur près de 200 000 km' . Malgré sa condition de pays sahélien, il dispose de ressourcesen eau souterraine et eau de surface importantes. Les eaux souter– raines comprennent entre autres, les réserves de la nappe infrabsaltique dans la presqu 'TIe du Cap Vert qui autorisent des prélèvements de l'ordre de 120000 m3/jour, les réserves de la nappe du Continental Terminal, les réserves des formations de l'Eocène et du Paléocène qui fournissent actuelle– ment près de 60 000 m3/jour et les réserves de la nappe profonde du Maestrichtien qui est un immense réser– voir s'étendant surune très grande par– tie du territoire national. Les ressources en eau de surface du Sénégal sont essentiellement constituées des apports du fleuve Sénégal, près de 20 milliards de mètres cubes par an en moyenne, des apports du fleuve Gambie, qui s'é lèvent en moyenne à 2.2 milliardsde mètres cubes par an. A coté de ces fleuves sont présents des cours d'eau de mo indre importance: la Casamance et la Kayanga. Le réseau hydrographique du Sénégal comporte aussi de petits cours d 'eau dont les écoulements sont temporaires et lesnombreux affluents et défluents du fleuve Sénégal qui sont des axes hydrauliques pérennes : La Falémé, le Doué , le Diamel, le Gayo, le Ngalenka, le complexe Taouey-Lac de Guiers-bas Ferlo et le système de déflu– ents du delta : Gorom-Lampsar, Djeuss, Kassak, Diovol, Ngalam et les3 Marigots Les ressources en eau du Sénégal sont l'objet de divers types d 'utilisations. L'a- Situé à plus de 1 000 kilomètres de la mer, le Mali est un pays sans littoral dont plus de la mo itié des 1 241 000 km2 empiètent sur le désert du Sahara . Le Mali présente trois régions clima– tiques distinctes : la région aride du désert du Sahara, au nord-ouest (57%) , la région aride/sem i-aride au ce ntre du pays (18%) et la savane au sud qui recouvre 25% du Mali. Alors que dans le Sahara la pluviométrie ne dépasse pas les200mm/an, dans la région méri– dionale du pays, à cause de la saison des pluies, elle peut atteindre 1 200 mm/an. Avec leurs débits permanents, le Niger Mali IMPORTANCE DES BARRAGES Sur près de 75% du territoire, les petits barrages sont les seuls moyens de valo– risation des ressources hydrauliques et du potentiel agricole. Ils contribuent à créer aussi un microclimat favorable à la régénération du milieu naturel et per– mettent le maintien des populations sur leursterroirs, la culture dans lescuvettes, l'approvisionnement en eau pour les besoins humains et pour le bétail, la réalimentation de la nappe, la stabilisa– tion et le développement de l'élevage par l'utilisation des résidus de récoltes. Aussi. depuis le début des années 80, l'accent a été mis essentiellement sur des actions de réhabilitation et de cons– truction de barrages. D'après la Direction de l'Aménagement Rural ayant pour origine le Massif du Fouta Djallon et la Dorsale guinéenne. Ces 1165 cours d 'eau sont regroupés en 23 bassins fluviaux dont 9 nationaux et 14 internationaux. De ces 14 bassins fluvi– aux partent 26 cours d'eau vers les pays voisins, ce qui vaut à la Guinée l'appellation de «château d 'eau » de l'Afrique de l'Ouest ou « rivières du Sud ». Le réseau national draine annuelle– men t en moyenne 164,5 milliards de mètres cubes. D'importants travaux hydrogéologiques ont été réalisés à travers tout le pays de 1933à nos jours mais lesrésultatsne permettent qu 'une connaissance indicative de la localisa– tion des ressources en eau souterraines exploitables. Face à la situation qui prévaut dans le secteur de l'Eau, on assiste encore, dans la pratique, à une gestion frag– mentée des ressources en eau par sous-secteur utilisateur. Dans ce type de gestion sectorielle, chaque secteur utilisateur de l'eau mobilise les quan– tités qu i lui sont nécessaires pour satis– faire ses besoins, sans se préoccuper des autres secteurs ni de la survie à long terme des écosystèmes. Le secteur reste donc peu performant or, les modes de gestion durables des ressources en eau adoptés et désor– mais soutenus par la Communauté internationale préconisent une gestion concertée, décentralisée et visant l'ef– ficacité, l'équité, la protection de la santé humaine et la biodiversité des écosystèmes terrestres et aquatiques. La Guinée, en raison de sa situation toute particu lière en matière de ressources en eau en Afrique, devrait être soutenue en vue de mettre en place une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Mamadou Lamine BAH Faits et chiffres sur l'eau m3 par an . En années sèches, les volu– mes d 'apports n'excédent pas 8 milliards de m3. Seulement 5%des eaux ruisselées, soit 1 095 000 000m3, sont stockéspar lesdif– férentes retenues collinaires. Les autres quantités d 'eaux, stockées ou non, se répartissent sur les bassins suivants: le bassin de l'oued Ketchi qui stocke 530 millions de m3; le système R'Kiz-Koundi qui stocke 200 millions de m3; le delta en aval de Rosso, 300 millions dem3; enfin, le fleu ve Sénégal véhicule annuellement plusde 20 milliardsde m3 dont à peu près 500 millions sont stoc– kées à Diama. D'importantes quantités d 'eaux sont perdues soit par évaporation, soit par infiltration dans le sol pour l'alimentation des nappes phréatiques. Les évapora– tions sont très élevées dans les zones désertiques (près de 4 rn/on). Au cent– re, elle est de l'ordre de 3 rn/en et au Sud (vallée du fleuve) , de 2.25m/an. MALI ....... ."- .,~- ~. \1..... 0.-..... --1 Guinée Mauritanie .– , .- - . ........ " .-.. ..... . ---- ....... ~ _ o. .... La République de Guinée couvre 245.850 km 2 et dispose d'importantes ressources en eau. Mais ces ressources en eau ne sont que peu exploitées et ne contribuent pas comme il le faudrait au développement soci o– économique du Pays. La Guinée reçoit d' importantes quan– tités d 'eau sous forme de pluies qui sont drainées par un réseau hydro– graphique très dense résultant d 'un relief accidenté et d'une structure géologique favorable au ruissellement. Les ressources en eau météoriques tombent pendant 6 à 9 mois sur l'ensemble du territoire national. La moyenne annuelle des précipitations varie de 4000 mm/an à Conakry à 1200mm/an à la limite Nord du pays. Ce qui donne sur les 245.850 KmÇ que couvre le territoire national un volume d'eau moyen annuel de 430 milliards de mètres cubes. Le réseau hydrographique de Guinée comprend 1165 cours d 'eau codifiés NOUAKCHOTT .1~ • La République Islamique de Mauritanie couvre une superficie de 1.025.520 Km? Elle est limitée au Nord par l'ex– Sahara Occidental et l'Algérie, à l'Est par le Mali, au Sud par le Mali et le Séné– gal et à l'Ouest par l'Océan Atlantique. Plus des troisquarts du territoire national, au Nord, sont désertiques et faiblement peuplés. La majeure partie du pays reçoit une pluviométrie inférieure à 300 mm/an. Les ressources en eau sont essentielle– ment déterminées par une pluviométrie i d'une très grande variabilité à la fois temporelle et spatiale. Les précipita– tions dépassent 600 mm par an à l'ex– trême sud du pays pour tomber à moins de 50mm par an au Nord. Pendant plus de deux décennies, la Mauritanie a été le terrain d 'une sécheresse persistante ayant engendré une désertification qui a progressé à un rythme évalué à 6km fan, concentrant la population dans le Sud et dans le Sud Est surune superficie approchant 20% du territoire. Les apports en précipitations annuelles, au niveau de l'ensemble des bassins versants, sont d'environ 223 milliards de OMXS

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