OMVS - Le Journal - N 1 - Juin 2006

TUAllTÉ ....-~.\ eFleuve Sénégal: un cours d'eau linternational» de ses secrets étaient un régal à nul autre pareil; régal des yeux et sentiment de fierté pour l'ensem– ble des participants venus décou– vrir ce chef-d'œuvre gigan– tesque, symbole d'intégration et de liens fraternels. C'est la raison pour laquelle, plus qu'une promesse, l'OMVS a la lourde mais exaltante mission de pérenniser cette manifestation qui lui permet de magnifier sa mission: promouvoir la coopéra– tion entre les Etatset la fraternité entre les peuples. Raby Dlallo Kane équitable et raisonnable des eaux du Fleuve, l'obligation de préserver l'environ– nement, l'obligation de négocier en cas de conflit et l'obligation pour chaque ~tat riverain d'informer les autres ~tats riverains avant d'entreprendre toute action ou tout projet qui pourrait avoir un impact sur la disponibilité de l'eau et/ou la possi– bilité de mettre en œuvre des projets futurs. Ainsi tout un arsenal est mis en place pour la prévention des conflits et un partage équitable, rationnel et durable de la ressource. Festival de l'eau de Manantali L'OMVS partenaire schistosomiase pour un mon– tant de 46.65 millions de dol– lars. Ce programme se focalis– era sur le contrôle des vecteurs du paludisme, sur l'évaluation des impacts sanitaires et l'at– ténuation des risques, et sur le traitement de masse de la bil– harziose. En appliquant le principe de subsidiarité, ces actions seront exécutées par des structures de santé nationales sur la base de con– trats de services. Au terme du projet, 80% des enfants de moins de 5 ans dis– poseront de moustiquaires, et 80% de la population du bassin bénéficiera d'un traitement préventif du paludisme et de la bilharziose. C'était en effet l'objectif de cette première édition organisée du 31 mars au 02 avril 2006 sur le site même du barrage de Manantali par le Ministère de la Culture du Mali en partenariat avec l'OMVS. Ainsi, au sortir du symposium portant sur «L'OMVSet l'intégra– tion sous régionale», «La maîtrise de l'économie de l'eau» et «L'impact du barrage de Manantali sur l'environnement» , les participants ont découvert et communié avec les chanteurs et instrumentistes issus des trois pays Mali, Mauritanie et Sénégal, et d'autres cieux, trois jours et trois nuits durant, dans une ambiance remplie d'ondes posi– tives... Lesvisites guidées du bar– rage hydro-électrique de Manantali jusqu'au plus profond Le Festival de l'eau de Manantali a réussi le pari d'une symbiose comme on souhaiterait en voir plus souvent: regrouper des acteurs clés du secteur de l'eau et de celui de la cul– ture. En effet, rencontre n'ajamais été aussi réussie entre les technocrates de l'eau et de l'énergie d'une part et les artistes du folk, appartenant aux peuples riverains du.fleuve Sénégal. Fleuve Sénégal sont des «ouvrages com– muns» et constituent des propriétés «com– munes et indivisibles» des Etatsmembres. Ainsi, «tout projet susceptible de modifier le système du fleuve doit faire l'objet d'une autorisation préalable. Les coûts d'in– vesflssement et charges d'exploitation sont répartis entre les Etats copropriétaires sur la base des bénéfices que chacun en retire». Toujours selon les instruments juridiques de l'OMVS-la Chartedeseaux en parti-culier, la répartition des eaux entre les usages est fondée sur les principes généraux suivants: l'obligation de garantir la gestion équilibrée de la ressource en eau, l'utilisation bilharziose. Dans le cadre du programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usages à buts multiples du bassin du fleuve Sénégal, l'OMVS, va exécuter un programme régional de lutte contre le paludisme et la ulations dans le bassin. En effet, selon Mohamed Merzoug, Haut Commissaire de l'OMVS «une politique d'amé– nagement d'un bassin ne saurait se limiter aux programmes struc– turants. Pour réduire la pauvreté, il est indispensable de donner aux populations les moyens de prof– iter réellement des effets induits par les aménagements». LePAGIRE s'étend sur une période de 10 ans. Dans sa première phase de 5 ans, il cible 2 millions de bénéficiaires vivant dans la zone d'intervention pour lesquels seront encouragées des activités de production qui généreront des revenus. Il a aussi pour ambition d'améliorer le cadre qui sous– tend le développement du bassin grâce à la consolidation et à la modernisation des institutions. Le PAGIRE est structuré en 3 com– posantes : le développement institutionnel régional en faveur de la gestion des ressources en eau ; le développement des usages à buts multiples de l'eau au niveau local ; et enfin, la Planification régionale intégrée et multi-sectorielle. Les différents textes régissant le fleuve Sénégal en font un cours d'eau pas comme les autres! Deuxième fleuve d'Afrique occi– dentale après le Niger, le Sénégal a été déclaré «Fleuve international», y compris ses affluents (le Bafing, le Bakoye et la Falémé) par les Etats riverains, b savoir la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. C'est ce que stipule la «Convention relative b l'aménagement général du Bassin du Fleuve Sénégal» signée par les Etats con– cernés le 26 juillet 1963. La Convention portant création de l'OMVS en 1972 confirme ce statut international et. indique que les ouvrages réalisés sur le œuvre d'un important pro– gramme IEC. Lescentres de santé ont été dotés de microscopes et approvisionnés en médicaments essentiels dont le Praziquantel, et des équipes mobiles et des agents de santé communautaire équipés pour le traitement de masse de la intégrée des ressources en eau et de Développement des usages multiples d du bassin du fleuve Sénégal, le PAGIRE. Conçu pour aider l'OMVS à développer la gestion intégrée des ressources en eau, ce projet à vocation régionale concerne les 4 Etatsriverains du fleuve Sénégal. Il vise à promouvoir la croissance en agissant au niveau local afin d'améliorer de manière significa– tive les conditions de vie des pop- Lutte contre les maladies hydriques téri l remis aux Etats Du m Programme de développement local 11 0 mi lions de dollars pour utte contre la pauvreté Ledéveloppement des infrastruc– tures hydrauliques et les activités subséquentes ont induit des changements écologiques ayant desrépercussionsimportantes sur la santé des populations dans le bassin. Le paludisme est devenu la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5ans et les foyers de bilharziose uri– naire se multiplient, avec une prévalence qui atteint 90% dans certains villages. La bilharziose intestinale qui était inconnue dans le basin avant 1989 a fait son apparition et se développe rapi– dement. Pour contribuer à la lutte contre les endémies bilharziennes, l'OMVSa réalisé dans 13 villages du delta des projets pilotes de santé centrés sur la construction d'infrastructures (latrines, ouvrages d'adduction d'eau potable) et des campagnes d'IEC. Depuis la fin de ce projet l'OMVSa entamé la réalisation d'un plan sanitaire régional d'un montant de 2.2 millions de dollars US. Les actions ont permis la formation de 60 laborantins des centres de santé, de 80 infirmiers chefs de posteet de 71 agents communau– taires, parallèlement à la mise en L e Haut Commissaire de l'OMVS, accompagné d'une importante délégation représentant les Etats-membres, a conduit à Washington du 10 au 14 avril 2006 des négociations de financement avec l'Association Internationale pour le Développement (IDA). Ces négo– ciations portaient sur un montant de 110 millions de dollars consti– tuant le financement de la pre– mière phase du Projet de gestion M. Mohamed Salem Ould Merzoug, Haut Commissaire de l'OMVS, a officiellement remis aux Etats membres (Mauritanie, Mali, Sénégal) différents équipements, matériels et médicaments dans le cadre du plan sanitaire régional destiné à lutter contre le paludisme et la bil– harziose. La cérémonie s'est déroulée le 25 avril à Rosso et à Saint– Louis, et le 30 avril à Kayes. W 01 JUIN 2006 8

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