OMVS - Le Journal - N 1 - Juin 2006

--- Ee IAl GUINEE LES GRANDS PROGRAMMES DE COOPÉRATION Le but ultime du Cadre Inclusifest l'adhésion de la Guinée au sein de l 'OMVS et la préparation d 'unprogramme de développement commun aux quatre Etat afin d'einstaurer un développement durable pour tous les pays riverains en tirant profit des potentialités du bassin hydrographique». A cet effet, deux grands programmes ont été adoptés: le programme de gestion des ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal (ou GEF jBFS) et le Programme Régional de Développement. Pr ramme Régional de Dévelop ement Le Projet GEF/BF pour une gestion rationnelle des ressourc s L a préparation d'un Programme de développement commun est l'un des piliers du Cadre Inclusif. A cet effet des réflex– ions ont été menées lors des quatre ateliers tenus par les représentants des quatre Etats riverains au 1 sein de la Commission Technique et Juridique à Conakry (avril 2004), à Bamako (juillet 2004), à Nouakchott (octobre 2004) et à Mbodiène au Sénégal (décembre 2004) pour identifi– er les projets de développe– ment envisagés dans le bassin du fleuve Sénégal par les qua- Le Projet GEF/BFS a démarré en avril 2004, pour une durée de quatre ans. Il s'inscrit dans la politique mise en œuvre depuis quelques années par l'OMVS pour remédier aux effets négat– ifs induits par les grands amé– nagements hydrauliques. Formulé dans le cadre du pro– gramme de coopération OMVS– Guinée, ce projet a pour philosophie d'allier gestion rationnelle des ressources du bassin, préservation de l'envi– ronnement, et réduction de la pauvreté. Il a pour finalité de satisfaire tous les usages liés à l'eau et à l'environnement, en réduisant les pressions exercées sur les tre pays riverains. Au plan technique et à la lumière des discussions menées sur les rapports tech– niques lors des différents ate– liers, huit domaines ont été identifiés pour un développement commun au profit des quatre Etats riverains : la connaissance des ressources en eau ; le Schéma d'Aménagement et de Gestiondes Eaux (SDAGE) ; l'Observatoire de l'Environ-nement de l'OMVS ; l'Energie; le transport terrestre et fluvial; les télécommunica– tions; l'irrigation; la santé et la préservation de l'environ– nement. ressources déjà limitées, grOce à une gestion globale et cohérente du bassin. C'est pourquoi la pleine participation de la Guinée est au cœur du pro– jet GEF, afin de tenir compte de la dimension transfrontalière du bassin. Le projet a pour principaux objectifs spécifiques le ren– forcement des capacités régionales et nationales des Etats-membres, la participation accrue de la Guinée à la gestion du bassin du Fleuve Sénégal et au processus de décision, une meilleure connaissance en données du bassin, l'améliora– tion des procédures d'échanges de données et d'information Ces domaines d'intérêt région– al identifiés sont consignés dans le Rapport régional qui fournit une estimation du coût des projets ou des études préalables à leur réalisation. Le projet sur la connaissance de la ressource en eau est d'im– portance capitale car il fournira les données de basenécessaires pour le dimensionnement, le choix, la justification économique et finan– cière, l'échéancier de réalisation et les règles d'exploitation des actuels et futurs aménagements hydrauliques du bassin. De même le Schéma d'Aménagement et de Gestiondes entre les services techniques des Etats, la réalisation d'une analyse environnementale commune pour identifier les actions prioritaires à mener dans le cadre d'un Programme de micro subventions. S'y ajoute comme objectif transversal et prioritaire la participation de la société civile et des commu– nautés du bassin afin qu'elles tirent profit des ressources du Fleuve Sénégal. La facilitation du dialogue avec la Guinée se déroule au niveau national, entre les ministères intéressés, et au niveau région– al entre les Etats et le Haut Commissariat. Elle concerne l'examen, la réforme et le ren- Eaux (SDAGE) constituera un outil de planification et de gestion concertée des Eaux et une aide majeure à la décision pour les quatre Etats. Pour ce qui est de l'Observatoire de l'Environ– nement, il constitue l'outil priv– ilégié du suivi de l'évolution des milieux naturels et humains dans l'ensemble du bassin du fleuve Sénégal. Déjà engagé dans le cadre du GEF, il s'étend au territoire guinéen et perme– ttra une analyse rigoureuse des efforts déployés pour la pro– tection de l'Environnement. Concernant le Secteur de forcement de la législation guinéenne relative à l'eau et à l'environnement, en concerta– tion avec les Etats membres de l'OMVS, pour harmoniser les législations et les politiques nationales. Le financement du projet est assuré par un don du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) à hauteur de 7.25 millions de dollars US, à travers ses agences d'exécution que sont la Banque Mondiale (5.26 millions de dollars US) et le PNUD (1.99 millions de dollars US). L'OMVS et la Guinée assurent pour leur part une contrepartie de 0,88 million de dollars US. l' él ectr ici té, dans les dix prochaines années, la demande supplémentaire dans les quatre pays riverains du fleuve Sénégal devrait attein– dre 1200MW, hors développe– ments miniers. A l'exception de la Mauritanie qui a commencé à produire du pétrole en 2006, les autres pays n'ont pas pour le moment d'autres perspec– tives que les centrales ther– miques coûteuses ou les usines hydroélectriques associées à un réseau de transport haute tension . Dans ces conditions, il est avéré que le domaine de l'électricité, qu'il s'agisse de la production ou du transport, est un élément fédérateur du pro– gramme commun de développement. L'interconnexion des quatre Etats constituera en effet un ciment durable de la solidarité sous-régionale. Les moyens de communication terrestres et fluviaux sont très étroitement liés aux futurs pro– grammes d'aménagements hydrauliques qui verront le jour sur le bassin. L'amélioration de ces moyens de communications favorisera l'intégration économique des quatre pays riverains. En ce qui concerne le Projet Télécommunications, l'adjonc– tion du CObie de Garde à Fibre Optique (CGFO) au réseau élec– tr ique haute tension de Manantali doit améliorer consid– érablement le développement et la qualité des échanges de télé– communications entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Son extension à la Guinée devrait faire l'objet d'une étude de faisabilité. Les projets liés au développe– ment des cultures irriguées font partie intégrante pour la composante de leurs infra– structures majeures des amé– nagements examinés au titre du domaine« électricité» pour la production hydroélectrique. Citons enfin les projets du Programme santé. Ils font partie intégrante de l'Observatoire de l'Environnement pour ce qui con– cerne la veille sanitaire et des projets du secteur Electricité qui généreront tous des Projets d'Atténuation et de Suivi des Impacts Environ-nementaux (PASIE) au sein desquels des pro– jets spécifiques locaux ou nationaux d'amélioration de l'état sanitaire des populations seront retenus et financés, comme ce fut le cas pour le PASIE de Manantali. W 01 JUIN 2006 4

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