OMVS - Le Journal - N 1 - Juin 2006

- ECIAl GUINEE volonté de construire re commun est ancienne» Madame Hadja Fatouruata Binta Diallo, Ministre de l'Hydraulique et de l'Energie «L un ca Madame le Ministre, votre pays vient de ratifier le Traité d'adhé– sion il l'OMVS. ti'uelle signification donnez– vous il cet acte? mondialisation. ti'u'attendez-vous del'OMVS? J'espère vivement que la vie en commun dans la nouvelle mai– son commune OMVS sera davantage bénéfique à tous nos peuples. La Guinée compte sur une valorisation maximale des ressources en eau que drainent sur son territoire les affluents du fleuve Sénégal: le Bafing, le Bakoye et la Falémé. Ces ressources représentent annuellement plus de 12 mil– liards de mètres cubes d'eau dont seulement une faible par– tie est valorisée à travers les ouvrages de Manantali et Diama. Il est important que face à l'avancée du désert et dans le cadre de la lutte contre la pau– vreté, cette eau soit davantage valorisée pour améliorer la vie de nos populations et renforcer les bases infrastructurelles poursuit sur la portion guinéenne du bassin du fleuve Sénégal. Il a déjà permis, ent re autres, la formation des ressources humaines tant au niveau de l'administration qu'à ceux des communautés rurales et de la société civile, l'acquisi– tion de moyens adéquats pour le suivi hydrologique, la collecte et l'analyse des données sur les ressources en eau et les écosys– tèmes. Ce projet permettra aussi les microréalisations au profit des populations ainsi que le renforcement de la lutte con – tre le paludisme. Ce volet santé cons titue un complément important aux programmes nationaux que nos gouverne– ments mènent déjà séparément. Enfin, je n'oublie pas la valori– sation de nos ressources humaines par leur contribution au niveau de toutes les struc– tures de l 'OMVS afin de con– solider les importants acquis de notre Organisation. pour le développement de nos économies respectives. L'aménagement des terres irriguées, le développement de l'élevage et de la pêche, du transport fluvial et des infra– structures énergétiques sont entre autres, autant de résultats que nous souhaitons atteindre plus rapidement avec l'OMVS. Dans ce cadre, les sites les plus importants identifiés en Guinée que sont Koukoutamba, Bouréya et Balassa sont déjà intégrés dans le programme d'investissements de l'OMVS. J'ai l'espoir que les études les concernant démarreront dès cette année. Ceci permettra l'accélération de la planification et de la réalisation des projets d' investissements communs sur le territoire guinéen. Il en est de même du schéma directeur d'aménagement et de gestion de l'eau et des terres. Par ailleurs, le projet GEF en cours de réalisation depuis 2003 se -» , , ' . . , . '. " ~ ... • , .' . sens de la reconstitution de la grande famille naturelle du bassin du fleuve Sénégal. C'est le lieu de rappeler d'ailleurs que c'est à Labé que fut créée en 1968 l'Organisation des ~tats Riverains du fleuve Sénégal, et qu' en 1963 nous étions mem– bres du Comité Inter ~tats, ancêtre de l'OMVS. Vous le voyez, la volonté politique commune de nos ~tats de con– struire un cadre de coopération autour du fleuve Sénégal est ancienne, et seules les vicissi– tudes de l'histoire ont momen– tanément écarté la Guinée de l'Organisation pour la Mise en Val eur du fleuve Sénégal. Il faut aussi souligner que cette adhé– sion est en cohérence avec la dynamique mondiale de consti– tution de grands ensembles économiquement viables, qui seuls, peuvent nous donner les moyens de faire aux défis économiques, sociaux, poli– tiques, et écologiques de la L 'adhésion de la Guinée à l'OMVS est tout d'abord le respect de l 'en gagement que le Général Lansana Conté, Président de la République de Guinée, avait pris auprès de ses pairs du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal lors de la 9ème Conférence des Chefs d'~tat de l'OMVS tenue à Bamako les 26 et 27 Octobre 1987, et à laque– lle la Guinée avait été inv itée à titre d'observateur. C'est à lui que revient la sagesse de cette décision qui confi rme son souhait constant de voir les Africains compter sur leurs pro– pres forces. 19 ans auront été nécessaires, ce qui pourrait paraître trop long au regard de la réalité de l'histoire et de la géographie qui unissent les quatre peuples. Beaucoup d'in– struments auront ét é mis en œuvre par les techniciens de l'OMVS et de la Guinée pour atteindre cet objectif fixé à Bamako. Je citerai le protocole d'accord de 1992 et les dif– férentes rencontres organisées à cet effet. Les résultats ont été en deçà de l'espérance des Chefs d'Etat. C'est pourquoi lors de la 13ème Conférence des Chefs d'Étct et de Gouvernement tenue à Nouakchott les 20 et 21 Mai 2003, nos Chefs d'État, mesurant le retard accusé, ont décidé de la mise en place d'un cadre de coopération renforcé matérialisé par le Conseil inter– ministériel OMVS-Guinée spé– cialement crée à cet effet. Ainsi, un dialogue permanent et con– structif sous la houlette du Haut Commissariat a permis de tisser progressivement une coopéra– tion formelle. Celle-ci s'est traduite notamment par la mise en œuvre de programmes incluant la Guinée, tel que le Programme de Gestion des Ressources en Eau et de l'Environnement dit «GEF/Bassin du fleuve Sénégal», et l'adoption d'un programme commun d'actions, appelé encore Programme inclusif, l'objectif ultime étant l'adhésion de la Guinée à l'OMVS. Aujourd'hui, l'on peut se réjouir que cette adhésion soit devenue effective depuis le 17 mars 2006 avec la signature par la Guinée du Traité de son adhé– sion à l'OMVS. Ceci va dans le N° 01 JUIN 2006 2

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