OMVS NEWSLETTER L'année des OMVSIENS Décembre 2018

Décembre 2018 nEWSLEttER OMVS 2 GESTION DE L’EAU Après quelques années d’attente, l’omvs a réussi à organiser des réunions dans trois des quatre pays que compte l’organisation. ce qui est une vraie prouesse de cet organe consultatif qui va permettre à tous les usagers de pouvoir donner leurs avis sur toutes les questions liées au bassin. Inspirée de l’expérience de la France où des comi- tés de bassin existent depuis la loi sur l’eau de 1964, la mise en place d’un comité de bassin du fleuve Sénégal a été décidée par le conseil des Mi- nistres de l’OMVS en 2009. Maha Sall, experte à la commission permanente des eaux et comité de bassin à la direction des infrastructures régionales revient sur les retards : « La prise décision concerne 4 pays. La représentativité est dure à avoir. c’était difficile de regrouper les usagers des 4 pays et la société civile. Et matériellement c’était compli- qué ». Le comité de bassin répond de la volonté ex- plicite de permettre la participation active des acteurs du domaine de l’eau à la gestion de cette ressource. Il répond en cela à un souci de moder- nité et à l’exigence d’une gouvernance transparente et partagée. Mais après des années d’attente, 2018 aura été l’année où « on a réussi à organiser des réunions dans 3 des pays. Il en reste un pour l’an- née. Le comité de bassin est organisé en collège d’acteurs pour chaque pays. cela fait 96 acteurs pour le bassin qui doivent se réunir une fois par an pour donner un avis consultatif sur les questions de gestion des ressources en eau au conseil des mi- nistres »selon l’experte à la commission perma- nente des eaux et comité de bassin. Après la mise en place de ces collèges et des réunions d’informa- tion et de mise en place effective du comité de bas- sin, il est annoncé très prochainement le comité de bassin. « normalement on doit tenir la première réu- nion régionale en 2019. » affirme Maha Sall. Le co- mité de bassin est un organe consultatif, le cercle de concertations de tous les usagers du fleuve Sé- négal qui leur permet d’être à l’avant. c’est-à-dire que les usagers vont définir les schémas directeurs d’aménagement du bassin du fleuve Sénégal. Ils auront à donner leurs avis sur toutes les questions de gestion des ressources du bassin. n ous avons franchi de grands pas dans la réalisation des prochains aménagements structurants programmés par l’Organisation : la signature du contrat commercial pour Koukoutamba est imminente, les études concernant ba- lassa et Gourbassi ont connu des avancées significatives. concernant la navigation sur le fleuve Sénégal, 2019 verra le lancement officiel des tra- vaux. nous avons mené avec suc- cès une opération délicate : le recasement des popula- tions impactées par la construction du barrage de Gouina avec la création de cinq villages dotés de tous les équipements sociaux néces- saires. Pour ce qui est du développement local, le Programme de Gestion Intégrée des Ressources en Eau, PGIRE, a mainte- nant atteint sa vitesse de croisière, avec des réalisations concrètes qui impactent la vie quotidienne dans le bassin du fleuve Sénégal. En revanche les nuages s’accumulent sur la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal, où la pollution liée aux activités d’or- paillage menace la qualité et même la disponibilité de la res- source. cette situation préoccupante appelle l’intervention des Etats et des mesures énergiques. De même la sauvegarde du massif du Fouta Djallon, d’où le fleuve Sénégal prend sa source, est un autre défi environnemental que nous prenons au sérieux, avec la mise en place d’un Observatoire dédié. ces missions de l’Omvs, ces projets et programmes ne sau- raient être accomplis sans l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. c’est pourquoi 2018 a été en partie consacré à revigorer les partenariats ou en explorer de nou- veaux, à prendre part aux rendez-vous qui favorisent les op- portunités et consolident notre image. En interne aussi, des initiatives hardies ont été prises pour mo- derniser l’administration, favoriser la collaboration, motiver le personnel, mais aussi poser des règles. Au-delà, l’enjeu est de réorganiser le système Omvs en améliorant le cadre insti- tutionnel et de résoudre la question d’un financement auto- nome. nous avons donc de bonnes raisons de nous réjouir du dé- roulement de l’année qui se termine, pendant laquelle des ja- lons décisifs ont été posés dans tous nos dossiers prioritaires. Loin d’un bilan, ce sont là quelques « captures » de 2018 que nous avons souhaité partager dans ce second numéro de la lettre d’information électronique de l’OMVS. bonne lecture et très belle année 2019 é dito Par Hamed Diané SEMEGA L’Omvs touche au but MISE En PLAcE cOMIté DE bASSIn

RkJQdWJsaXNoZXIy NjY1NDY1