OMVS230ans2002

Un cadre géographique à pas spatio-temporels variables D rainant un bassin versant d' une superficie d 'en– viron 300000 Km ", le fleuve Sénégal est formé par la jonct ion du Bafi ng et du Bakoye à Bafoulabé . Sa co mposante principale, le Bafing, prend sa source dans le massif du Fouta Djallon au Nord– Ouest de Mamou (Re p. de Gui née). Après un par– cours de ISO Km, e lle reçoit l'apport cie la Téné avant cie traverser les contreforts orientaux du Fo uta Dj allo n pour passer ensu ite par le pla tea u Ma ndi ngue. Le Bakoye vien t de la bordure se ptentrionale du bassin cie Siguiri avant de s'encaisser clan s le pla– tea u Mancl ingue après avoir reçu la Baoul é . Le Sén égal ains i formé franchit les derni ers bancs gréseux du plateau Mand ingue par les chutes cie Fé lou et cie Gouina. A Kayes, il reço it : • sur sa rive droite, le Kolombi né do nt l' essentiel des ap ports pro vient du massif situé entre Bafoul abé et Nioro du Sahe l, le Karak oro ; l' Oued Gho rfa ; le Niorclé ; et le Gorgo l ; • sur sa r ive gauche, la Fa lémé for mée par la ré– uni on clu Balin-ko et du Kounda-ko. • Au tot al , le fleu ve Sé négal est formé pa r la co nflue nce d 'un fa isceau de rivières dont les bran– ches maîtresses (Bafing, Bakoye et Fal émé) pren– nent leur so urce dans les régions tropicales humides. Il s'agit do nc dun cours d 'eau allogène dan s la mesure où l' essentiel du bassi n se situe en amont de Bakel dans un do mai ne Guinéen et/ou Soudano-guinéen. Dans ce context e , le rég ime hydrologique es t plu s tributaire de la si tuation pluviométrique clans le haut bass in que des cond itions coercitives cles ré– g ions sem i-arides et aricles qu ' il tr averse avant cie se j et er dans l'Océan Atlantique . L' écoulement cles eaux se carac térise par : • une péri ocle cles hautes eaux, de j u illet à octobre , et • un e sa iso n cie basse s eaux à décroissance régu– lièr e , de novembre à juin . Allogène cl an s se s moyenne et basse vallées ainsi qu e dans so n delta, le fleu ve Sé néga l traverse un environnement coerc itif dan s lequ el se mê lent in– su ffisance, rareté et al éas pluv iomét riqu es. C'est le so uc i de gérer au mi eu x ce potentiel hy– clraulique qui a so us- te ndu tou te]' occ upation hu– maine clont la vall ée allu viale du fleu ve Sénéga l a été le théâtre, d ' abord comme voie cie pénétrati on coloniale e t ens uite co mme territoire de produc– tion à l'époque moderne et actuell e . La création de l'OMVS en 1972 est le fruit d'un long processus de maturation. Regard rétrospectif L'Organi sati on pour la Mise en Valeur du fleu ve Sénégal es t l'abouti ssement d 'une longue série de tentati ves qui remontent à la périocle col oniale. Ce processus, riche et enrichi ssant, est passé par des moments fort s avec , notamment : r:ir la Publication en 1802, par l'autorité coloniale, d 'un Plan de Colonisation Agricole du Sénégal ; r:ir le démarrage, en 1861, des Etudes partielles pour asseoir la navigation; r:ir La naissance, en 1927, de l'Union Hydro– Electrique Africaine (UHEA) ; r:ir La création, en 1938, de la Mission d'Aménagement du Fleuve Sénégal (MAS) ; r:ir La MAS devient en 1959 un Organe Commun au service des trois Eta ts autonomes: Mali, Mauritanie, Sénégal; r:ir La mise en place, en 1963, du Comité Inter Etats regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal; r:ir La création en 1968 de l'Organisation des Etats Riverains du Fleuve Sénégal (OERS) à Labé (République de Guinée) : r:ir La naissance, en 1972, de l'OMVS. Ce long chemineme nt qui aura cluré plus d 'un siècle, ex plique auj ourd'hu i la so licl ité cles institutions, l'efficience du cadre législat if et réglementaire de même qu e le bil an globa leme nt positif de l'Organisati on. 3

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