Magazine OMVS N°3 L'OMVS, pour un développement économique intégré de la sous-région Décembre 1994

OMVS MAGAZINE N°03 exploités, par 30 groupements de 880 membres, avec des rendements de 5,5 tonnes par hectare. La jonction se fit normalement et le groupe put visiter le périmètre, rencontrer les paysans, et voir le Dioulol, ce défluent dont la mise en eau conditionne la culture irriguée. Le Dioulol était à sec et l'ingénieur délégué, pour sauver la compagne agricole , avait tiré sur la 'sonnette d'alarme et sollicité des lâchures de Manantali. Pour pallier ce douloureux et préoccupant problème, laSAED envisage laconstruction d'un pont-barrage, ouvrage Hydraulique d'un coût de 500 millions de F CFA . Après le Dioulol, le groupe se dirigea vers Matam, plus exactement vers Wouro-sogui ,levillagede Sogui, lefondateur de ce lieu dit où le séjour était organisé : Installation à l'hôtel, déjeuner, dîner et le groupe pouvait souffler. Quel ne fut en effet le soulagement des participants de rejoindre enfin une route bitumée et en bon etat! Le lendemain 27 octobre, l'ingénieur délégué devait avant de nous quitter, nous conduire sur !es bords du Diamel, autre défluent important pour l'aménagement des terres de la région et qui, grâce au relèvement du niveau du fleuve , se remplit correctement. Ce même jour le groupe a visité 3 sites de la délégation de Podor : Dioum, Donaye et Nianga. A NDioum, le groupe fut fort impressionné par le grand nombre de membres de la délégation SAED de Podor, et par l'organisation et les résultats obtenus par les exploitants. En effet l'ingénieur délégué avait mobiHsé toutes ses "troupes" pour cette visite. A côté des responsables de la délégation, il y avait aussi les responsables du projet FED qui appuie la SAED dans l'aménagement et l'organisation des exploitations. NDioum fut une éta1pe particulièrement marquante. A NDioum où passe le Doué, autre défluent du fleuve Sénégal, 1025 ha seront aménagés à côté des 624 ha qui le sont déjà. Les rendements y sont très appréciables: 7,5 t/ha avec des pointes pouvant atteindre jusqu 'à 11 t/ha (utilisation de traction animale.) 1 Par ailleurs, NDioum est un cas exceptionnel qui a vu les exploitants dégager une plus value de 45 Millions de F CFA grace à une bonne gestion du groupement et à la mobilisation d.es paysans. La mise en valeur a commencé pendant la contre saison chaude 1992/1993. Elle concerne 342 familles réparties en 3 groupements économiques. . Le GIE de NDioum Walo : 88,70 ha pour 152 familles Le GIE de NiangaiNDibum : 80,70 ha pour 146 familles Le GIE de NDioum/Diéri : 22,30 napour 44 familles Le but recherché par leprojet, est de faire des paysans des agriculteurs modernes, c 'est à dire Iles mettre dans les conditions qui doivent leur permettre une intensification des cultures afin "de payer l'ensemble des redevances au coût réel, de dégager une auto-consommation et un revenu monétaire .par la commercialisation des surplus permettant ainsi de pérenniser les investissements par la constitution de provision pour l'entretien, l'amo[l~ssement et pour le renouvellement des équipements." -) Après la visite des périmètres et l'entretien avec- les paysans tou fiers des résu Itats obtenus , le convoi s'achemi na vers Nianga, a base vie de laSAED, où le déjeuner nous fût, gracieusement offert par la délégation. L'après midi fut consacré à la visite des périmètres de Donaye et de Nianga. Donaye est un périmètre de 200 ha réalisé dans le cadre de la coopération OMVS/ltalie (projet OMVS/ltalimpianti exécuté entre 1985/ 1992 et qui aménagea au total 500 ha en Mauritanie et 500 ha au Sénégal.) Les résultats économiques du périmètre de Donaye peuvent être résumés comme suit : indépendance des GIE vis à vis de la Caisse Nationale du Crédit Agricole du Sénégal . (CNCAS) avec la disponibilité financière permanente grâce au renouve lement constant des fonds de roulement et d'amortissement. . Le périmetre de Nianga qui couvre une superficie de 1200 ha se compose de 3 casiers dont l'aménagement est de type tertiaire avec maîtrise totale de l'eau. Il s'agit du casier pilote, du casier ord et du casier de l'extension. * Le Casier Pilote ~ Il fut réalisé en 1975 sur financement FED pour une superticie de 650 ha. Il compte un réseau complet d'irrigation et de drainage avec des ouvrages de régulation ' placés à certains endroits définissant ainsi les biefs bien précis. Les parcelles disposées en mailles hydrauliques sont alimentées – par des modules à masque, directement branchés sur le réseau d'irrigation et elles sont exclusivement gérées par les groupements producteurs. * Le Casier C Nord Il fut réalisé en 1984 sur financement KFW, avec une superficie brute de 350 ha. Le casierC (Nord) contrairement au casier pilote est un aménagement tertiaire plus simplifié avec un réseau d'irrigation composé d'un canal principal et de six canaux secondaires sur lesquels sont directement branchés les modules à masque alimentant les irrigateurs. Il n'y a pas de canaux tertiaires; la disposition des parcelles étant la mërne. *Le Casier de l'Extension Communément appelé l'extension du casier pilote il est le dernier né des aménagements du périmètre. Il fut réalisé en 1990 sur financement KFW et couvre une superficie de 200 ha. Les paysans se sont organisés, dès l'aménagement, en groupement (10 à 20 paysans pargroupement) pour exploiter collectivement des parcelles de 10 à 20 ha entre 1984 et 1990 ces groupements ont été associés pour former des secteurs villaqeois dont onze (11) ont été dotés par la Kfw, d'un lot de mate riels agricoles gérés en commun sous "appellation de section d'utilisation en commun de matériel agricole (SUMA). Ces SUMA finirent à leurtour par se regrouperen Unions des SUMA. Cette dernière signa en 1991 avec la SAED un accord lui transférant la gestion de l'ensemble des périmètres du casier. Le groupe devait quitter Nianga le 28 octobre pour atteindre, en ligne droite " les dernière éta– pes ; Ross– Bethio et NDiaye. A Ross-Be– thio, l'ingénieur délégué de la SAED fit au groupe un large exposé sur les activités de sa délégation. Aussitôt après l'exposé, les d é 1 é g a t ion s Accueil des villageois de N'D/OUM s'acheminèrent vers le casier de Boundoum. Boundoumest un périmètre de 570haavecdes rendements intéressants (St/ha) en riziculture. De cette visite , au cours de laquelle une rencontre avec les paysans eut lieu, une conclusion se dégage : les terres aménagées sont encore insuffisantes face à la demande. Après Boundoum, les membre des délégations furent les hôtes à déjeuner de la SAED, au centre de Diaye, en présence du Directeur Général Adjoint de cette Société, Mons ieur Mor DIO.P,venu à sa rencontre. Le départ fut donné aussitôt après pour Diama, point de départ et aussi terminus de cette tournee des médiats. En effet c'est à Diama que la délégation mauritanienne prit congé des autres délégations qui devaient continuer sur Dakar où l'arrivée eut lieu vers 20 h. Avant de se séparer.tes délégations avaient tenu à s'adresser au Secrétaire Général de l'OMVS, venu les accueillir au nom du haut-eommissaire, pour remercier le. Haut-Commissariat d'avoir organisé cette première. . 1 - document SONADER 1993 (proje inédit 2 - Document inédit SONADER (3) Soelil 16 novembre 1993). (4) Document inédit SAED 1993

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