Magazine OMVS N°3 L'OMVS, pour un développement économique intégré de la sous-région Décembre 1994

pour nous embarquer en direction de kayes, la ville du Rail, mais aussi ville carrefour et de brassage des populations. La route de bakel à kayes fut longue mais dépourvue d'incidents majeurs . Il - LA SÉRÉNITÉ DE L'ACCUEIL MALIEN C'est bien après la fermeture officielle des bureaux que le groupe, arriva ce 21 octobre au gouvernorat de kayes, chef lieu de la première ré}Jion du Mali. Après les formalites d'accueil , et les informations sur les possibilités d'hébergement, le groupe fut installé dans deux lieux , l'Auberge des jeunes et l'hôtel du rail. . L'après midi fut libre pou r permettre au groupe de récupérer. Après le dîner, une réunion du groupe permit de réaménager le programme , l'étape de kégnéba ne pouvant pas être couverte compte tenu de l'état de la route en cette saison. Aussi décida t-on, pour le 22 octobre de visiter le Fort de Medine et la centrale de Félou. Le Mali, comme tout le monde sait, est un pays chargé d'histoi re, un pays qui a été le be rceau des grands empires de la sous -région. Kayes en particulier, de par sa position " géogrpahique et stratégique, sur le fleuve Sénégal, axe principal de pénétration fut la première capitale du Soudan français . C'est en ce sens que le Fort de Médine, était une étape toute désignée. Pour l'histoire , ce Fort rappelle la résitance des peuples africains à la colonisation et singu– lièrement l'épopée de Oumar El Foutiyou plus ·connu sous le nom de El Hadji Oumar Tall. La centrale hydro-électrique de Félou, renovée en 1991, date de 1928. Elle possède une puissance de 650 kva. Elle alimente aujourd'hui la ville de Kayes grâce à une ligne de 30 kv dont le poste terminal est logé dans la centrale thermique de Kayes. Il est à signaler que dans le cadre de la poursuite de l'aménagement du fleuve Sénégal, il est prévu l'installation d'une centrale au site de Félou . Ce même jour nous avons visité la chaussée submersible de Kayes et la station de la radio régionale où une collation a été offerte aux délégations par le Directeur de cette structure. F()l?1 ' fJE MEfJINE Le 23 octobre , le groupe a quitté Kayes par le train de 7 h, pour Mahina où le Directeur du Projet Manantali , dépêcha des véhicules devant nous acheminer au barrage. A l'arrivée, vers 13 h, le groupe trouva un excellent dispositif d'accueil : installation dans les chambres, répartition dans les voitures pour la visite - repas. la visite étant "prévue à 15 h, chacun put goûter à que lque moment de repos bien mérité . La visite guidée commença par un exposé complet sur le projet Manantali. Elle fut suivie par une visite non moins complète du barrage qui est assurément un imposant ouvrage par sa forme physique et ses caractéristiques: construit sur le Bafing, affluent principal du fleuve Sénégal , à 90 km de Batoulabé dans la région ouest du Mali , le Barrage de Manantali est l'ouvrage clé du Programme d'Infrastructure Régional de l'OMVS. De type mixte, ce barrage a une longueurde 1432 mètres. Il est composé d'une partie centrale, en contreforts massifs de 475 mètres de largeur et de deux (2) disquettes latérales en enrochement d'une longueur totale de 957 mètres reliant l'ouvrage en béton aux deux flancs de la vallée. Sa hauteur maximale est de 66 mètres au dessus des fondations. La structure en béton abrite les équipements hydromécaniques des ouvrages hydrauliques (vannes déversoirs, vidange demi-fond, prise d'eau de la future centrale hydraulique). Ses fonctions sont multiples. C'est un barrage régulateur qui permet l'irrigation, la navigation et la production de ~QQ_ ... . . 13M MV~ 11 . En date du 19 octobre, sur le chemin de Kaedi, le groupe a visité le petit périmètre -d'Aboauan et s'est entretenu avec les paysans. Le séjour a Kaédi a duré le temps de la visite de la plaine du gorgol et celu i du déjeuner. La plaine du gorgol , est un important projet qui a perm is l'exploitati on de 704 ha de riz avec des rendement s appréciables de 5 à 8 tonnes par ha). Le nouveau casier qui était en train d'être aménagé au moment de la visite devait porter la superficie irriguée à 1500 ha. Parti après le déjeuner, le groupe a couvert sans encombre les quelques 90 km qui séparent Kaedi de Foum-Gleita dans la Wilaya du Gorgol. La visite du barrage de Foum-Gleïta tôt le lendemain 20 octobre, ainsi que de certains périmètres faisait apparaître cette local ité comme une sorte "d'île dorée". ' A voir de près, cette apparence n'est pas tout à fait fausse . Grâce au barrage en voûte qui retient un plan d'eau de 500 millions de m3, ce projet qui concerne 27 000 habitants, a aménagé 1950 ha (dont 550 ha en 1985 et 1400 ha en 1989) irrigués par gravité et mis à la disposition de 3000 exploitants. Par ailleurs, depuis l'installation du barrage et surtout depuis la mise en service de Diama et de Manantali , les conditions de vie des populations se sont nettement améliorées . Le secteur de la pêche a connu un essor sensible avec une capture de 800 tonnes de poissons par an. * L'élevage quant à lui , grâce à la vulgarisation des cultures fourragères, à une couverture de la santé animale correcte (vaccin , déparasitage , traitement et suivi général, etc ...) occupe une place importante dans l'économie locale . Le projet a en outre étendu ses activités dans le domaine de la santé, cons – titution de ·8 comités de gestion : environnement , reboisement, vulgarisation des foye rs améliorés , création d 'un verger expérimental, (constitution de 8 groupes de contact , etc ...). Il a aussi mis l'accent sur la formation en gestion pour les exploitants sur la base d'un diagnostic des besoins en formation pour 12 groupements précoopératifs . Acet effet il exerce un suivi régulierdes fonds de roulement de la commercialisation du Paddy. En définitive ce projet s'est effectivement révélé être d'une importance capitale pour les populations de la région . Aussitôt après la visite le convoi s'est dirigé vers Sélibaby qu'il a atteint vers 14 heures. Le Waly, (gouverneur) entouré de ses collaborateurs offrit l'hospitalité et le déjeuner aux délégations. Le départ fut donné vers 16 h pour Gouraye pourpermettre , au groupe ,avant d'arriver à cette localité, de visiter le périmètre de Diaguily. Gouraye distante seulement de 37 km ne fut atteinte que vers 19 h. Ce qui illustre bien l'état des routes ou plutôt l'inexistence de la route. A Gouraye une rangée de tentes flottaient auvent dans la cour de la base vie prêtes à nous accueillir. La Direction régionale la plus reculée de la SONADER offrait, elle aussi, des commodités intéressantes pour le visiteur: chambres fonctionnelles, environnement agréable, dispositif d'accueil au point.La nuit, ladernière nuit en Mauritanie, fut utilisée par leschefs de délégation à préparer une motion de remerciement pour cet encadrement de bonne qualité dont nous avons bénéficié durant toute la traversée de la Mauritanie. La traversée du fleuve se fit le 21 octobre vers 11 heures par pirogues. Les véhicules de la ~AED nous attendaient