Magazine OMVS N°3 L'OMVS, pour un développement économique intégré de la sous-région Décembre 1994
OMVS MAGAZINE N°03 La vallée " un espoir al/'heure de l'après barrages N inaugurant le 29 octobre 1992, les barrages de Manantali et de Diama, les chefs d'État et de . Gouvernement de l'OMVS, entourés (le nombreux -représentants de la Communauté Internationale, concrétisaient le voeu des populations de la sous-région à savoir, tourner le dos aux pénuries que la sécheresse et les calamùés naturelles leur avaient imposées, mais surtout voir reverdir, cette vallée d'où ellesl tiraient toutes leurs raisons d'espérer, et où ilfuisait naguère tant bon vivre. En effet le fleuve, faisait de leur région, une région privilëglëe Un périmètre irrigué dans e Bassin du Fleuve Sénégal La saison des pluies leur offrait Jadis la possibilité de cultiver les hautes terres et la saison froide, correspondant au retrait de l'eau des terres alluviales, leur permettait de procéder aux cultures de décrue. 1 . Dans l'intervalle de ces deux saisons qui rythmaient leur vie, les populaüons de la vallée, les greniers remplis de mil, s'adonnaient à des occupations économiques (l'élevage, la pêche et la chasse) des loisirs (luttes, danses, randonnées de la jeunesse à travers les villages et les campements de la région etc...). Cette inauguration se voulait donc une rupture et un retour: Rupture d'avec les conditions difficiles de ces 20 dernières années au cours desquelles la sécheresse s'était installée durablement ; Retour du facteur essentiel de production qui s'était raréfiéà savoir, l'eau nécessaire à lafois à la culture, pilier de la ctvilisation agraire de la sous-région, et à la survie de l'homme, du bétail et de la plante. 1 . De Diama à Saint-Louis, en passant en rive droite, tout au long du Haut Bassin jusqu'au Barrage de Manantali et enfin en rive gauche, cet espoir a été exprimé. Partout en effet.les populations ont vu à travers l'OMVS, la possibilité de remettre en culture toutes leurs terres. Elles ontégalement perçu tous les enjeux: la sécurisaüon de leurs revenus par la permanence de la ressource eau. Oui pour ces populations le programme de l'OMVS est salutaire à plus d'un titre ! D'abord parce qu'elles vont retrouver leurs habitudes ancestrales. Ensuite parce que le progrès social qui va résulter de la mise en oeuvre de ce programme va créer de meilleures conditions de vie en appo rtant, la sécurité alimentaire, l'électricité, ainsi que de nouvelles possibilités de communication et de développement économique. Les populations savent déjà que grâce à l'énergie hydroélectrique bon marché, le développementmultisectoriel du Bassin du Fleuve Sénégal connaîtra un essor sans précédent générateur de multiples emplois pour le bien-être des génératio ilS futures. Elles savent aussi que la na vigatio Il pérenne, le long du fleuve, permettra de retrouver le bonheur de l'ivre et de partager à nouveau avec leurs voisins et frères, la joie de communiquer, en toute saison et à travers toute la vallée. Ils montrent pour cela de bonnes dispositions: - L'irrigation, cette technique nouvelle, occupe présentement près de 400000 personnes et la parcelle irriguée, malgré sa dimension réduite est l'objet d'un engouement réel et constant. Le nombre de projets agricoles va croissant. - Les activités liées à l'après-barrages, connaissent un essor continu (entreprises de travaux, de services, de transports etc...) et font une percée importante dans la vallée. Pour avoir fait le "parcours du combattant" qui /lOUS a conduits successivement en. rive droite, dans la région du Mali (Kayes) et en. rive gauche, pour avoir écouter nombre de paysans parleravec enthousiasme de l'après-barrage, les participants à la tournée des médiats ont compris combien étaitfort cet espoir que les populations riverai/les placent en l'OMVS. Aussi, le Programme de l'OMVS est-il perçu au niveau de la sous-région comme devant: . - conduire à l'autosuffisance alimentaire ; - réduire fonement la dépendance énergétique des pays . . membres vis-à-vis de l'extérieur; - créer les conditions d'une meilleure tnterpénétration des populations ainsi appelées à gérerensemble et autrement les nouveaux instruments mis à leur disposition. C'est en tout cas le voeu que forment les autorités qui sont chargées de la mise en oeuvre de ce programme.
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