Magazine OMVS N°3 L'OMVS, pour un développement économique intégré de la sous-région Décembre 1994

Pour répondre à ces considérations, le Haut-commissa– riat s'est adressé à la BAD qui a accepté de financer l'Etude macro-économique 1. Le bureau d'Etudes S. AGRER N.Va été chargé de la réalisation de cette étude. Les rapports intermédiaires ont été examinés par des comités ad hoc Haut-Commissariat /Etats membres/BAD/AGRER. Le rapport définitif sera soumis à l'examen d'un comité ad hot au cours du mois de novembre 1994. Les experts du Haut-Commissariat et des Etats membres ont subi une formation sur le' modèle macro-économique développé dans lecadre de l'Etude en janvier 1994 à Bruxelles. Dans notreprochain numéro, les résultats et recommandations de l'Etude seront repris .. v - DA~S LE DOMAINE DE LA PLANIFICATION Avec l'achèvement des barrages de IDiama et deManantali, scénarios une évaluation réaliste et objective du programme de d ev r 0 nt ~---...---~~ développement intégré, du bassin du FljeuveSénégal devient être claire- . une nécessité impérieuse, d'une part, dans le souci d'une ment ex- utilisation optimale des infrastructures existantes, d'autre plo i tés part, dans la recherche d'une cohérence avec les possibilités pour tenir économiques des trois pays concernés à savoir le Mali, la compte en Mauritaniè et le Sénégal. p e r m a - C'est dans ce cadre, que le Conseil des Ministres de nence de l'OMVS a demandé au Haut-Commissariat de procéder à une l'évolution évaluation d'ensemble du programme de développement et de la ; intégré du Fleuve Sénégal, et d'élaborer des scénarios de situation développement susceptibles d'assurer l'optimisation de la socio-éco- valorisation des infrastructures de base. nomique _, ~ _ Les termes de référence établis par le Haut-Commissariat des Etats- Barrage de Diama ont fait l'objet d'une analyse critique des Etats et des bailleurs membres. de fonds. Il a été convenu que : 1 - L'étude doit prendre en compte les schémas directeurs existants ou à réauserdans le bassin, 1 2 - L'étude doit préciser notamment les besoins en activités d'encadrement et d'accompagnement liés à une utilisation optimale des investissements envisagés, 3 - L'étude, tout en recherchant une cohérence optimale, doit surtout proposer les scénarios par pays, tout en assurant une harmonisation dans le développement d'ensemble du bassin et dans l'utilisation de la ressource eau. 4 - L'étude doit conclure par la proposition de scénarios' guides pour chaque pays, dont lafactibilité macro-économique .devra être démontrée. Les mécanismes d'ajustement de ces 1 . (Pont Routier Basculant) VI - DANS LE DOMA~NE DE L'ENVIRONNEMENT Le bassin du Fleuve Sénégal a vu ces dernières années la détérioration de son environnement naturel : dépérissement de la végétation, repul et disparition de forêts et de pâturages naturels, avancée de la désertification, salinisation des terres agricoles, fragilisation des habitants etc ... Le cycle de sécheresse qui affecte la région depuis vingt ans, entraînant de surcroît la concentration des populations et des activités agricoles et pastorales sur l'étroite bande des zones humides de la vallée explique principalement cette situation. Les grands aménagements hydrauliques réalisés : (barrage de Diama à l'aval, de Manantalisur la haute vallée), en permettant le soutien des débits d'étiage, l'arrêt des remontées d'eaux marines et la constitution d'importantes réserves d'eau douce améliorent les disponibilités en eau le long de la vallée et dans les dépressions adjacentes pour l'alimentation humaine, la production d'énergie et l'irrigation. Il appraît urgent aujourd'hui, plusieurs campagnes après la mise en service des barrages, de disposerd'un cadre de gestion cohérent des ressources naturelles de la vallée, cadre qui doit être "plus large et plus rigoureux. Ce cadre, sorte de charte de l'environnement et de l'écologie de la vallée, tout en respectant les objectifs économiques de la planification des Etats devrait penser, en particulier, les règles et recommandations concernant la gestion des ouvrages hydrauliques communs et le contrôle des écoulements dans la vallée ainsi que les modalités d'utilisation de l'espace permettant la . conservation des sites écologiques d'intérêt majeur. Dans ce but, l'OMVS, en concertation avec les Etats, a engagé une série d'études visant à apporter aux organismes nationaux d'aménagement les éléments de réflexion et de discussion quant aux principes . d'intervention, aux rélgmentations et aux actions prioritires à réaliser pour améliorer la connaissance des phénomènes, limiter les effets négatifs des aménagements et préserver la grande richesse patrimoniale naturelle de cette région. L'objectif de ces études consiste, à partir d'une évaluation complète ges effets du développement d'une agriculture intensive et l'écologie de la région, à établir un diagnostic des conditions d'utilisation des eaux et des sols. A présent l'étude pour la zone du Delta a démarré en janvier. Pour les autres zones (la moyenne et la Haute " Vallée) le financement est recherché.