Magazine N° 2 1992. OMVS : l'Energie pour 1996
OMVS MAGAZINE N° 2 stabilisation du niveau de la retenue sur des périodes assez longues, pouvant atteindre un mois à un mois et demi, surveillance accrue des ouvrages par relevés journaliers et hebdomadaires des mesures du dispositif d'auscultation, arrêts des lâchures pour les inspections du bassin d'amortissement. Ces contraintes externes, spécifiques à la phase actuelle, ne permettent pas de programmer les lâchures en fonction de la crue des affluents non contrôlés et des apports en aval de Manantali. En dépit de ces difficultés , l'OMVS a tenté de répondre au mieux, aux attentes des utilisateurs, et de soutenir au maximum la crue. En 1988 , les lâchures effectuées en septembre maintiendront lacrue à un niveauélevépendantplusieurs jours:débitjoumalierdeplusde 3000 ~3 / spendant 15 jours. En 1989, la décrue nettement amorcée dès le début du mois de septembre sera enrayée par d 'importantes lâchures de soutien 6t la décrue de novembre sera retardée pour permettre la poursuite de l'irrigation sur le Diollol. En 1990, larestitution de la deux rivesdudelta. La retenuede Manantalirégulièrement reconstituée en hivernage , au tant que les conditions d'hydraulicitél'autorisent, permettra à lafoisd'améliorer au besoin l'efficacité de la crue naturelle et de fournir en saison sèche un débit suffisant pour les besoins des usagers. Pour assurer efficacement la gestion à l'échelle du bassin du fleuveSénégal, l'0 MVSdisposera d'un réseau de télétransmission qui luipermettra la saisie en temps réel des cotes observées aux points clefs du réseau hydrographique et des logicielsspécifiques pour prévoir les débits en aval et calculer les lâchures à effectuer. Conclusion La gestion des eauxdu fleuve Sénégal par l'0 MVS, une des rares expériencesde gestion de ressources en eau à l'échelle d'un grandbassin fluvial est encore à ses débuts et ilserait sans doute trop tôt de vouloirétablirmaintenant un bilan qui reflèterait l'ensemble des aspects et des paramètres qui prévaudront à moyen et long termes et Périmètre irrigué de riz dans la Vallée totalitédesapportsduBafingà partirdellafinseptembre a permis de prolonger la crue qui est cependant restée exceptionnellementfaible. 1 En finnovembre 1990, laretenue de Manantali avait atteint la côte 203 ,20 m correspondant à un volume d'eau de plusde 9 milliards de m 3. 1 3. L'avenirde la gestiondes eauxaprès 1992 A partir de 1992, les barrages ~eront dans les conditions définitives d'exploitation :Thise en eau de la retenue de Manantali achevée , derniers essais et vérifications réalisés à retenue pleine,8igue rivedroite con~te. 1 La retenuedeDiamaseraexploitéeiàlacote 1,50 m en saiso n sèche aussi longtemps que possible et éven– tuellement à une cote supérieure en fonc~on notamment des besoins des utilisateurs et des cdnséquences du relèvement du niveau de la retenue 1 sur les nappes souterraines, leur salinité, etc ... En hivernage , le passage de la crue provoquera le remplissage gravitaire desdépressiOnslmajeures (lac de Guiers, lac R'Kiz)et des canaux et dépressions sur les influeront de façon déterminante sur ledéveloppement du bassin. Si le problème de lamise à disposition de ressources suffisantes trouve en grande partie une réponse dans la construction et l'exploitation des barrages, beaucoup d'autres aspects tout aussi importants que complexes, telsque laconceptiondes projets d'aménagement hydro– agricole, le suiviet l'encadrement des activités de déve– loppement par lessociétés nationales de développement et les structures techniques nationales, l'incitation aux économies d'eau par l'application de modes de gestion appropriéset lamiseen placed'un systèmede concertation et d'échanges d'informations,vont requérir de l'Agence de gestion des ouvrages communs de l'OMVS, du Haut Commissariat, des services nationaux, des sociétés nationales de développement, et de tous les usagers des eaux du fleuve Sénégal un effort tout particulier et soutenu. En définitive, l'utilisation optimale des eauxdu fleuve Sé.négal, se fera au prix de l'intérêt à la fois individuelet collectifque chacune des parties impliquées portera à la problématique de la gestion des eaux. 13
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