Magazine N° 2 1992. OMVS : l'Energie pour 1996

OMVS MAGAZINE N° 2 La gestion des eaux duAeuve Sénégal parl'OMVS 1 L'achèvement de la construction du barragemobile de Diama, qui depuis novembre 1985 rend possible le contrôledes eauxdu fleuve Sénégaldans toute la zonedudelta et de la partie aval de la vallée jusqu'aux environs de Boghé , et de celle du barrage deManantali, en cours de premier remplissage depuis juillet 19 87 , offrent désormais la possibilité de contrôler et de moduler dans une certaine mesure l'écoulement d'eau dans le fleuve Sénégal . Grâce donc auxbarragesdeMJnantalietdeDiama , l'üMVSdispose d'un outil suffisantdemaîtrise des eaux du fleuve Sénégal pour adapter la disponibilité de la ressource en eau auxbesoins. Cependant, dans les limites de la capacité d'accumulation de la retenue du barraqe de Manantali, levolume d'eau stockée annuellement dans le réservoir de Manantali reste tributairedes conditions d'hydraulicité prévalant dans lehaut-bassin. Par ailleurs, avant que les digues n 'atteignent leur état de consolidation et de stabilité définitifs , il est prudent d~ faire évoluer progressivement les charges et les autres sollicitations extérieures auxquelles elles sont soumises. 1. Les débuts de la gestion des eaux 1985/ 1987 -Barrage de Diama seul 1 L'expérience de gestion des eauxdu fleuveSénégal par l'OMVS remonte à la campagne de contre-saison 1985/1986. Cependant, les apports de septembre et octobre , n 'ayant pu être stockés, la retenue d 'eau constituée en amont du barrage de Diamaà partirdu 21 1 novembre 1985 n 'avait pas dépassé la côte + 1,05 m à fin janvier 1986. Sous l'action des prélèvements d 'eau et de l'évaporation, la baisse du plan d'eau douce conduira à une admission d'eausalée dans laretenue à partirdu 22 mai 1986. Cependant dès cette première année et malgré la présence d'eau salée en amont du barrage, le bilan de la campagne qui constituait une sorte de «campagne de test», a été très positif: fourniture d 'eau pour l'irrigation de près de 650 ha en contre-saison chaude et de 500 ha en pré-irrigation de mars à avril. Pendantl'hivernage 1986,laretenuede Diamaa été plafonnée à lacote 1,35m environ pourlimiterl'étendue des inondations en rivedroite. Les programmes de mise en cultures de contre-saison à satisfaire par la réserve d 'eau douce ainsi formée ont été fixés pour la saison trode1986/1987à700hademills500hademaRÛchage et 1 000 ha de rizde contre-saison chaude. La gestion des eaux du fleuve Sénégal de la fin de l'hivernage 1985 à celle de la saison sèche 1987, si elle s'est révélée concluante par un engagement certain pour la contre-saison chaude , a aussi mis en évidence les impératifs et les contraintes d 'une bonne gestion des eaux, contraintes qui tiennent à plusieurs facteurs : multiplicité des intervenants (usagers de l'eau, sociétés nationales de développement,services techniques natio– naux, services de l'OMVS, cas de divergence dans les demandes des usagers , nécessité de prise de décision rapide, etc ...) La gestion des eaux pendant ces deux années aura aussi été fortement handicapée par l'absence de ladigue rivedroite et lemanque d'apports en saison sèche du fait de la non disponibilité de la retenue de Manantali non encore constituée. En fait, ces conditions d'exploitation du barrage n 'étaient pas celles prévues tout au long des études de cet ouvrage. 2. l.adeuxièmephasedegestiondeseaux: 1987/ 1992, mise en eau de la retenue deManantali Depuis l'hivernage 1987,l' 0 MVS a franchi une des étapes clefs dans la mise en place des ouvrages de maîtrise des eaux du fleuve Sénégal, avec le remplissage en cours de la retenue du barrage parstockage annuel de juilletà décembre d'une partie des apports du Bafing .De novembre à juin, en saison sèche, l'objectif de la gestion Il

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