Magazine N° 2 1992. OMVS : l'Energie pour 1996

Epis demil dans un périmètre de la Vallée F.S. 8 II. L'agriculture irriguée dans le Bassindu Fleuve Le développementde l'agriculturedans leBassin du fleuveSénégal est encore aujourd'huicaractérisé par d 'une part, une progression lente des aménagements hydro-agricoles et d'autre part un faible tauxde miseen valeurdes périmètresexploités. 2-1. Situation au 1er Juillet 1990 des aménagements hydro-agricoles dans le Bassindu fleuve Sénégal Les contraintes significatives à l'évolution des aménagements hydro-agricoles dans leBassin du fleuveSénégal ontfaitl'objet d'un débat approfondi au niveau du Haut-Commissariat et des Etats– membres suite notamment au colloque sur l'après– barrages tenu à Dakar en novembre 1984. Ces facteurs contraignants concernent: · Les contraintes organisationnelles et institu- tionnelles, i · Les contraintes de financement, · Le crédit et la politique agricoles (prix aux producteurs , mesures d 'appui en aval de la production... etc) · Les contraintes techniques ·La capacité d'entretien et de maintenance des infrastructures hydrauliques; ·Le problème foncier ; ·La commercialisation. Ilya lieude rappeler les efforts consentis depuis 1984 par les Etats membres dans la recherche de solutions adéquates1à ces contraintes, efforts qu 'il faut poursuivrepour ~sseoirréellementune politique de développement devant satisfaire,en priorité ,les OMVS MAGAZINE N° 2 objectifs de l'autosuffisance alimentaire et la lutte contre l'exode rural des populations riveraines du Bassin du fleuveSénégal. Aceteffet: -Ies Sociétés Nationales de Développement (SND) ont été restructurées dans l'optique de les désengager de certaines fonctions (commercia– lisation , transport , crédit de campagne .. .) pour mieux assurer le rôle de coordination et de plani– ficationdes actions de développementmenéesdans leurs zones respectives d 'intervention ; -les paysans , en prenant en charge certaines fonctions dont notamment le transport et la com– mercialisationde leursproduits,sont mieuximpliqués dans le processus de développement ; -lamiseen placed'un système bancaire spécialisé dans le crédit agricole est salutaire mais mérite d 'être rendu plus accessible au monde rural en facilitant d 'une part, la constitution du dossier d'octroi de crédit et d 'autre part, en réexaminant à la baisse le taux d 'intérêt appliqué. Malgré ces efforts des Etats membres et une réelle prise de conscience des enjeux de l'après– barrages, les rythmes d 'aménagements sont restés encore en deçà des objectifs assignés par le plan indicatifqui les fixaità 3 000 ha/an entre 1980-85 et 5 000 ha/an entre 1986-1990. La situation des aménagements au 1 er Juillet 1990 présente une superficie nette irrigablede 63089 ha (recherche et agro-industriesnoncomprises)s=>itmdéfiettde 13260 ha par rapport à l'objectif fixé par le même plan indicatif à l'horizon 1990 (1) Nonobstant ce taux de réalisation faible , la situation d 'ensemble des aménagements hydro– agricoles dans leBassin en 1990 autorise de faire le constat ci-après: -I'implication poussée dans le secteur hydro– agricoledes opérateurs privésdont lesinterventions méritent d 'être soutenues et encouragées dans le cadredes plans directeurs nationaux, pour qu'elles concourent efficacement et de façon cohérente à la réalisation de la politique de développement mise en oeuvre ·par les Etats dans le Bassin du Fleuve Sénégal ; - la part des Etats dans l'accroissement des aménagements est relativement faible:sur les 9012 ha aménagés en 1990, 7 770 ha environ sont dus à l'action du privé et 1 238 ha seulement aux Sociétés Nationales de Développement. L'ensemble de la situation des aménagements hydro-agricoles est reporté au tableau suivant: (1) Les superficies devant être aménagées à l'horizon 1990 s'élèvent à 76349 ha.

RkJQdWJsaXNoZXIy NjY1NDY1