Magazine N° 2 1992. OMVS : l'Energie pour 1996
OMVS MAGAZINE N° 2 Ile secteur .. , tmgue ~ Avec la miseen fonction desbarragesde Diama et de ManantaIi respectivementen 1986et en 1988, le dèveloppementagricole dans le Bassindevra désormais jouer le rôle qui lui est dévolu en priorité, dans l'autosuffisance et la sécurité alimentaire des populations riveraines du Fleuve Sénégal. La réalisationd'un tel objectifsuppose toutefois que certaines conditions soient remplies: -accroissement du rythme annuel d'aménagement etmaintien en bon état de fonctionnement de l'ensembledes équipements ; - intensificatioh de la culture irriguée et amélioration du taux de mise en valeur des périmètres exploités. Dans cette perspective, le Haut Commissariatde l'OMVSse proposedans le présentdocument d'apporterde façon succinte, sa contribution à la réflexion qui porteranotamment sur: 1 O)Pertinenœd~développementàgrandeécheBedesirrigationsdansleBFSetobjectifsprioritaires ; (BFS = BassindJF1euveSénégal) 2°) Agricultureirriguéedans le BFS devantmettreen exergue la situationdesaménagements hydro– agricoles et l'évolution de leur taux demise en valeur. 6 1. Pertinence du dèveloppement à grande échelledes irrigations dans le bassin du Fleuve Sénégal et objectifs prioritaires La sécheresse qui sévit depuis les années 1970 dans l'Afrique sub-saharienne en général et dans la sous-régionen particulier,a suscité un grand intérêt pour le développement de la culture irriguée dans le bassin du fleuve $énégal. Face aux incertitudes climatiques qui remettent en cause les cultures traditionnelles (DiérietWaalo),leMali,laMauritanie et le Sénégal , ont élaboré , chacun en ce qui le concerne , une politique visant à promouvoir le dèveloppementdesculturesirriguées.Cette réflexion au niveau national sur l'avenir des aménagements hydro-agricoles s'est élargie à l'ensemblede lasous– région , pour prendre en compte les possibilités offertes par ces opérations en vue de résorber le déficit vivrier constaté sur le plan local et freiner l'exode rural vers les grands centres urbains. Ce faisant , le Mali, la Mauritanie et le Sénégal entendent,parcette approche,asseoir une politique de mise en valeur 1 du bassin du fleuve qui soit compatible avec les objectifs poursuivis au niveau de chaque Etat membre de l'OMVS. Aussi , ont-ils identifié , en dehors de leur participation dans la justificationéconomiquedu projet des infrastructures de base (barrages de Diama et de Manantali) , les priorités qu 'ilconviendrait d 'accorder au dévelop– pement accéléré de l'agriculture irriguée intensive pour, à terme: • couvrir les besoins céréaliers dans le bassin et réduire le déficit vivrier au niveau des Etats; • améliorer le revenu et lesconditions de viedes populations du bassin et des zones avoisinantes ; • lutter contre la désertification ; • favoriser l'intégration agriculture / élevage... Ce développement à grandeéchelledoittoutefois prendre en compte d 'une part, les besoins en eau des autres secteursd'utilisation(énergie , navigation) et d'autre part, répondre de façon ponctuelle, aux impératifs de la crue artificielle. La programmation physique des aménagements hydro-agricoles réac– tualisée en 1988, a fixépour l'an 2000 à 95 570 ha emblavés en céréales les besoins nécessaires aux populations rurales actives du bassin vivant actuel– lement de la culture de décrue . Tant que cet objectif n 'aura pas été atteint, le maintiend'une crue artificielles'avèrera nécessaire en année normale pour ne pas pénaliser les populations du bassin et des zones avoisinantes dont les activités agricoles sont encore enmarge du secteur hydro-agricole. C 'est dans cette optique qu 'il faut situer la nécessité d 'accroître le rythme annuel d 'aména– gement pour répondre à un double impératif : - permettre à un maximumde population de la
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