Magazine N° 2 1992. OMVS : l'Energie pour 1996

OMVS MAGAZINE N° 2 Le ProjetEnergie OMVSoules non-dits d'un nouvel ordre , . econonnque mondial Prévue par la résolutionn° 1 du 24 Juillet 1972 relative à la 1 ère phased'aménagement sur le fleuve Sénégal, la composanteEnergiedu programmed'InfrastructureRégionale de l'OMVS, telle qu'elle se présente aujourd 'huiest l'aboutissement d'un long processuss de concertations d'une part, entre les Etatsmembres eux-mêmes et, diautre part, entre 1'OMVS et ses partenaires financiers. Cette longue périodede gestationa faitdifferer, dans une premièreétape, la réalisation, aumoment de la constructionde Diamaet delManantali,puis reporterdans une seconde étape, à l'horizon 1996, la mise en service de la Centrale Hydro-électrique deManantali prévue au départ enMars 1990, pénalisant de la sorte les économies fort éprouvées de 3 Etats membres d'unmanque à gagner de l'ordre de 2, 5 milliards de recettes par mois depuis cette date, et les obligeant ainsi à supporterdès 1992, un remboursement important d'une partie du principalde la dette qui a été contractée pour la constructionde l'ouvrage deMariantali (44% des coûts de ce barrage sont imputés à l'Energie). Si on dépasse le caractère strictement financier, la non réalisation de cette composante de l'aménagement du Bassin du Fleuve Sénégal réduit à néant tous les sacrifices consentis par les populations de la sous-région dans leurs efforts pourcréerun espace tehnico-économique commun efficace et valorisant pour lntègrer leur environnement physique dans la satisfactionde leurs besoins vitaux et la jouissance de leurs drofts inaliénables d'accès à une civilisation du mieux-être. Pour davantage éclairer les lecteurs deOMVS-Magazine, cet article introductifau volet-Energie se propose de situer le Projet dans le programme de l'OMVS, de faire la genèse de son évolution et de rendre comptedes blocages rencontrés. 1 1. OSmONSDUPROJET ENERGIEDANSlEPROGRAMME DEL'OMVS 1 Conformément à la résolution n° 1 du 24 Juillet 1972, au pied du barrage de Manantali doit être construite une centrale hydro– électrique dimensionnée pour Iproduire 800 millions de W/H (200 M.W. de puissance installée) garantie 9 années sur 10. La Centrale a été différée au moment de la construction du barrage de Manantali pour des raisons de financement;! 'étude cl ' actualisation du marché de l'énergie effectuée en 1984/ 1985, avait néanmoins montr~ l'intérêt de la réaliser avant l'horizon 1990. En effet la Centrale hydro-électrique de Manantali et son réseau associé constituent un passage obligé pour la satisfaction, au moindre coût , des besoins des plans directeurs de dèveloppement énergétique des 3 Etats de l' 0 MVS. Par ailleurs, l'énergie était le deuxième élément indispensable après la disponibilité de l'eau pour l' optimisation de l'exploitation des périmètres agricoles dans le fleuve Sénégal où lepompage était laseule condition d'accessibilité à l'eau pour permettre l'irrigation de 375.000 ha . En outre , il était apparu évident que la transformation agro -industrielle des produits de l'Agriculture ne pouvait s'imaginer dans ce contexte sans une énergie bon marché . Enfin le volet Energie de l'infrastructure Régionale était la première phase d 'un schéma directeur du développement des Ressources hydro-énergétiques du Bassin du fleuveSénégal (B.F.S.) qui, dans les limites actuelles des frontières de l'O.M.V.S. atteignait 600 méga– watts ; ce faisant , il serait le maillon central en Afrique de l'Ouest, de l'interconnexion globale des réseaux électriques africains dont l'unio n des Producteurs et Distributeurs d 'Energie en Afrique (UPDEA) et la BAD se sont faits les promoteurs et les parrains en Afrique. Concrètement les études ont abouti à un scénario basé sur le transport de l'Energie par une ligne longeant le fleuve Sénégal pour prendre en compte l'intégration des ouvrages ultérieurs de production électrique sur le fleuve, (notamment Gouina et Félou) , l'appro– visionnement électrique des centres de 21

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