Magazine OMVS N°1 OMVS, un tournant décisif Mai 1990

MAURITANIE 250'80 % Eehel1,e . Sc-. I. SQ, 100' 111 -, "'-.. --.. --, LE FLEUVE SENEGAL ET SES AFFLUENTS Le fleuve Sénégal est formé par la réun ion de deux rivières le Bafing et le Bakoye, à Batoulab é. au Mali, à 1.000 km environ de l'Océan atlantique. Long de 760 km, le Bafing prend sa source à une altitude de BOO mètres dans le Fouta-Djalon en Guinée et se dirige vers le Nord en traversant les plateaux de la région soudanienne avant d'attein – dre Bafoulabé. Il amène plus de la moitié du débit total du fleuve Sénégal avec 365 m3js de d ébit ma ~ . annuel . Son parcours est caractérisé par la présence de chutes et de rapides. Long de 640 'km, le Bakoye prend sa source à proximité de la limite méridionale du plateau man– dingue en Guinée , à une altitude de 500 mètres . A sa confluence avec le Bafing, le Bakoye a un débit moyen annuel de 139 m3js. Cette rivière passe également un assez grand nombre de petites chu – tes et de rapides. . En aval de Bafoulabé, sur la rive droite du fleuve Sénégal, les principaux affluents sont la Kolombiné, le Karakoro et le Gorgol. Surla rive gauche, la Falémé est l'affluent le plus important. Longue de 650 km, elle prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon, à une altitude de BOO mètres. Elle se jette dans le fleuve Sénégal à 30 km eri amont de Bakel. Son débit moyen annuel , à sa confluence avec le fleuve Sénégal, est de "ordre de 159 m3js. . ,;. Le Bassin dufleùve Sénégal Le bassin du fleuve Sénégal a une superficie totale de 300.000 km2. Il comprend trois régions principales :le Haut-Bassin, la Vallée et le Delta: Ces .régions se différencient fortement par leurs condi– tions' topoqr àphlques, géologiques, hydrographi– ques et climatologiques. -16- Le Haut-Bassin, depuis le Fouta-Djalon jusqu'à Bakel, fourn it la quasi -totalité des apports en eau car il est relativement hum ide, les précipitations annuelles allant de 700 à 2.000 mm : Les plu ies tom– bent entre avril et octobre dans la partie monta– gneuse del 'extr êmesud du bassin et provoquent la crue annu elle du fleuve qui a lieu entre juillet et oct obre . La Vallée, de Bakel à Dagana, est une plaine alluviale encadrée par des régions semi-déserti– ques. Elle constitue une zone d 'inondation de 10 à 20 km de large . Ce pays agricole est fécondé chaque année par la crue du fleuve qui , sous une pente très faible , présente de nombreux méandres, forme tout un système de défluents et remplit, en sortant de son lit mineur, large de 200 à 400 mètres, de nombreuses cuvettes argileuses appelées oua– 10. Les fonds du lit principal sont coupés par une quarantaine de seuils rocheux ou sableux gênant la navigation en eaux basses . . Le Delta, partie terminale du fleuve , en aval de Dagana . est apparemment un delta avec de multi– ples bras , mais ne représente qu 'une seule embou– chure. Cette vaste zone est complétement plate et, pendant la saison sèche , avant la construction du barrage de Diama , elle était envahie par les eaux salées de l'Océan. Dans cette partie , le fleuve Sénégal, large de 400 à 500 mètres, est relative– ment profond. L'influence de la marée s'y fait sentir notablement. Les limites du bassin versant du fleuve Sénégal sont assez mal définies au Nord du 15e parallèle. En effet, l'aridité du climat et l'uniformité du relief font disparaître progressivement le système hydrogra– phique.

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