Magazine OMVS N°1 OMVS, un tournant décisif Mai 1990

d)- Dans le domaine minier L'action dans ce secteur consiste notamment à accélérer les études de pré-factibilité en cours et à engager les études complémentaires sur les gise– ments en vue d'aboutir à des études de factibilité. L'énergie produitepar Manantali, d'un coût peu élevé, devrait être un des facteurs déterminants pour le futur développement minier de la région du fleuve. . e)- Dans le secteur des industries ' Le développement industriel de la région com– mencera avec l'implantation des agro-industries (rizeries, raffineries de sucre , fabriques de concen– tré de tomate, etc ...), en fonction du développe– ment des cultures industrielles. Pour les autres in– dustries, à l'exception de I~ cimenterie de Diamou (Kayes), il s'agira notammert d'étudesdefactibilité à entreprendre, en tenant compte de la disponibili– té en énergie à bas prix, de:la navigabilité pérenne du fleuve, du développement de l'agriculture irri– guée intensive et de celui de l'élevage dans la région. Les réalisations suivront le rythme de déve– loppement des autres 'secteurs. f)- Dans le secteur des transports Avec laréqularlsatlon, lè trafic fluvial devra être organisé pour avoir une capacité de transport suf– fisante en vue d'évacuer d'lune part, la production minière et, d'autre part, le Jurplus considérable de production agricole, créé par le passage de la simple à la double' culture ' de l'ensemble des superficies aménagées à cet effet. g)- Dans le secteur de la santé L'essentiel est de mettre en place les moyens de contrôle pour: . enrayer une fois pour toute les maladies endé– miques susceptibles de se Ipropager avec la régu– larisation des eaux; . protéger les populations contre les effets de l'aménagement (tralternent deseaux, lutte contre la pollution). c- Etat d'exécution du programme d'infrastructure régiqnale Le bilan des réalisationslde l'OMVS, après seu– lement 17 années d'existence est globalement satisfaisant. Les deux barraqes qui constituent la pièce maîtresse du dévelbppement intégré du bassindu fleuve Sénégal sont achevés.Cependant, pour atteindre l'objectf du développement simulta– né des trois principaux secteurs d'utilisation de l'eau du fleuve régularisé que sont l'irrigation, la navigation et l'énergie hydra-électrique, d'impor– tantes infrastructures complémentaires restent à construire. Les réalisations de la première phase du pro– gramme d'infrastructure régionale ont concerné : - 28- - Le barraqe de Manantali : la construction de cet ouvrage à buts multiples a commencé en juin , 1982 pour s'achever dans les délais, fin mars 1988, pour un coût total de quelque 160milliards de FCFA équivalents. Le'barrage de Manantali est en fonc– tion depuis juillet 1987. Le volume d'eau stocké dans la retenue est d'environ 7 milliards de m3 après l'hivernage 1989 soit plus de 63~k de sa capacité totale. Depuis 1988 le barrage assure régulièrement-un soutien d'étiage qui a permis de garantir l'approvisionnement en eau'pour les cultu– res de contre-saison, chaude qui se développent régulièrement ; - Le barrage de Diama : cet ouvrage dont la fonction principale est d'empêcher l'invasion du fleuve par les eaux marines à la fin de la crue, a également été réalisé dans les délais. Les travaux sont achevés depuis août 1986 pour un coût global de 36 milliards F CFA environ; -La Digue Rive Droite: cet ouvrage connexedu barrage de Diama est actuellement en cours de construction et devrait s'achever en 1991. A ce moment là, le barrage de Diama pourra être géré à une cote permettant une réduction substantielle des hauteurs de pompage dans le Delta. l es infrastructures complémentaires indispen– sables à la navigation et à la production d'énergie hydro-électrique font encore l'objet de recherche de financement. En ce qui concerne l'énergie hydra-électrique, les infrastructures sont constituées d'une centrale d'une puissance installée de 200MW (5 unités de 40 MW chacune) et de lignes de transmission haute tension cornprenant : - 930 km de ligne double terne de 225 KY ; - 286 kmde ligne simple terne de 225 KY et - 227 km de ligne simple terne de 90 KY. L'ensemble de ces infrastructures devrait être mis en service en 1995. S'agissant des infrastructures pourla navigation elles sont composées d'unchenal navigablede930 km de Saint-Louis à Kayes, d'un port fluvio-mari– time à Saint-Louis, d'un port terminal à Kayes et de 10 escales portuaires le long du fleuve; une étude d'actualisation est en cours, en vue de proposer un proqrarnme de réalisation par étapes. Cette étude devrait s'achever en mars 1990. 4.3.- LA RENTABILITE DU PRO– GRAMME Tout en insistant sur le fait que la réalisation du programme d'infrastructure régionale constitue une opération de pré-investissement, car elle est la condition préalable à toute autre action de dévelop– pement dans le bassin, la rentabilité du programme dans son ensemble a fait cependant l'objet d'étu– des exhausives. Cette rentabilité varie en fonction d'un certain nombre de facteurs, dont les 'plus importants sont le coût de l'énergie thermique et les

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