Magazine OMVS N°1 OMVS, un tournant décisif Mai 1990

Un objectif: une intensification et une diversification des cultures. autorisera l'alimentation de quelque 42.000 hecta– res. L'action combinée des deux barrages portera la superficie irrigable à 375.000 ha, soit une aug– mentation de l'ordre de 25% par rapport à la capa– cité de chaque barrage pris séparément. Le rem– plissagedes lacsde Guiers (auSénégal), R'Kiz ainsi que de la dépression de l'Aftout-es-Sahel (en Mau– ritanie), sera assuré. · La retenue de Manantali (11 milliards m3 d'eau) permettra la production garantie à 90% de 800 millions de kwh. La demande en énergie des trois pays est en mesure d'absorber cette production dès la première année de mise en service de la centrale initialement prévue en 1992. Une deuxième est même nécessaire cinq ans plus tard. · L'aménagement ultérieur de deux sites hydro– électriques enaval doublera la capacité de produc– tion d'énergie. · L'écrêtement de la crue assurera la protection contre l'inondation des villes, des exploitations agricoles en aval de Bafoulabé. · Pendant une période transitoire définie, la retenue de Manantali permettra d'assurer une crue programmée dite ..crue artificielle» les années de faible hydraulicité des affluents non contrôlés (Bakoye et Falémé), au profit de la culture de dé– crue. La mise en place de cet ensemble d'ouvrages d'infrastructure régionale ne représente que la première partie des efforts pour le développement intégré du bassin du fleuve Sénégal, la deuxième partie, fort importante, consistant en des actions sectorielles destinées à valoriser les ressources rendues disponibles par ces investissements. B- Le développement sectoriel Plusieurs actions sont à entreprendre simulta– nément dans un but de développement intégré des divers secteurs de l'économie des trois pays. - 27- a)- Dans le secteur de l'agriculture Deux actions doivent être menées parallèle– ment. Il s'agit , en effet, d'un côté de mettre en place l'ensemble des moyens techniques, institutionnels et financiers pour atteindre le rythme de développe– ment programmé et, de l'autre , de déterminer les moyens et méthodes d'accroître l'intensité cultu– rale tout en diversif.iant les cultures.. b)- Dans le secteur de l'élevage Le but fixé est de faire bénéficier l'élevage du bassin et des zones avoisinantes des progrès réa– lisés dans ledomaine de l'agriculture par une asso– ciation étroite entre ces deux branches d'activité, notamment par la mise en place dans la Vallée des formes d'élevage intensif utilisant les produits et sous-produits de l'agriculture irriguée et la fourni– ture d'un appoint fourrager, en saison sèche, au bétail vivant sur les parcours sahéliens. c)- Dans le secteur de la sylviculture Des actions différentes devront être menées selon les zones. Dans la Vallée, il s'agit surtout de compenser les pertes des surfaces occupées par les forêts degonakiés occasionnées par lesaména– gements hydro-agricoles ou l'arrêt des inonda– tions. A cet effet, il faut envisager l'implantation de forêts de gonakiés dans les bas-fonds non utilisa– bles à des fins agricoles à l'intérieur et à l'extérieur des périmètres, le boisement des terres de diéri voisines de laValléeet lamise en placede brise-vent sur les périmètres. Sur les terres sèches sahélien– nes, situées de part et d'autre de la Vallée, la lutte doit être menée contre les incendies et le surpâtu– rage pour protéger la couvertùrevégétale et ensuite la régénérer. Dans le Haut-Bassin, l'accent seramis surla conservation du sol et la lutte contre l'érosion, la protection et la régénération des forêts, la créa– tion de boisements artificiels .

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