Magazine OMVS N°1 OMVS, un tournant décisif Mai 1990
Ainsi, pour le Mali, le'coton, les animaux vivants, 'l'arachide et leurs sous-produits, le poisson séché ou fumé, ont représenté à eux seuls 80% de l'en– semble des exportations en 1971. Les échanges inter-régionaux africains n'ont évolué que de 12°,{, à 19°,{, entre 1960 et 1970. En Mauritanie, une seule entreprise, qui exploite des mines de f.er , représentait en 1972 plus de 62°,{, des exportations. ' Au Sénégal, un seul .prod ult, l'arachide, repré– sente 60 0 '{' de la valeur ajoutée du secteur aqricole et plus de 70 0k des exportations pour la période entre 1960 et 1970. La baisse du prix de l'arachlde à partir de 1967, due à la réduction du soutien des prix par la France et la Communauté Economique Européenne, a entraîné une chute brutale de cette production. ;La détérioration continue des termes de l'échange et la non 'diversification des cultures ' constituent aussi des causes profondes de l'insuf– fisance de formation de capi tal intérieur. La crois– sance économique dans ces conditions est forte– ment dépendante de l'apport des capitaux exté– rieurs, qui peuvent atteindre 1 43 o,{, pour le Sénégal (Plan 1969-1973) , 78°,{, pour le Mali et 75°,{, pour la Mauritanie (Plan 1970-1973). ) La . 1, c - continentaüté de certaines ré- gions Le développement des régions orientales des pays côtiers et celui du Mali sont handicapés par l'insuffisance des infrastructures de transport, aussi bien pour les échanges i'ntef-régionaux qu'extra– régionaux. Les prix de transport, de plus en plus élevés àrnesure que l'éloiqnernent de la côte aug– mente, aggravent encore la situation. d)- L'énergie . 1 Son coOt élevé a ,empêché le développement, d'une demande importante. Par ailleurs, l'insuffi– sance du marché a entraîné l'inexploitation des ressources hydra-électriques. La crisede t'énergie, l'augmentation du prix et surtout une pénurie éventuelle du pétrole rendent encore plus urgent et plus justifié le développement accéléré des ressources hydro-électriques de la ré- gion. . " . . 1 . " D- Accélérer le développement éco– nomique des Pays-Membres par la pro– motlon intensive de la coopération ré- gionale. 1 _Le développement 'des intérêts communs et la création des'liens d'interdépendance par l'aména– gement du ,fleuve Sénégal doivent servir à stimuler la coopération int.er- Etats par le développement des échanqes régionaux, par l'acquisition de spé– cialisations régionales et par 'le,renforcement insti– tut ionnel de la coopération au sein del'OMVS. ' - 26 ~ 4.2.- LE PROGRAMME A COURT , TERME ET A MOYEN TERME Pour la réalisation des oojectitsainsi fixés , les Etats de l'OMVS ont décidé de mettreen oeuvre un programme à court et moyen termes qui comprend la mise en place d'une' infrastructure régionale de r éqularlsatton, de protection antl-satlne, de trans– portsfluvlaux et de production d'énergie. ' .A- Le programme d'lntrastructure ré– gionale - Ce programme a été conçu dans le but d'arriver au développement simultané de trois secteurs prin– .clpaux d'utilisation de l'eau du débit régularisé: ' l'irriqàtlon, lanavlqation et la production d'énergie hydra-électrique. . ' ~ Pour attéindre ce triple but, le Conseil des Minis– tres a réaffirmé en juillet 1972 par Résolution n° 1772/CM-S-D que la première étape de dévelop– pernent 'intégré,du bassin du fleuve Sénégal est basée sur une,régularisation des débits du fleuve à 300 rn3/s au minimum. L'ensemble de l'infrastructure nécessaire aux , trois secteurs .d 'utûlsatlon comprend donc: - Un barraqeréqulateur : c'est le site de Manan- ' tali qui a été choisi pour l'implantation de' cet ou– vrage clé, car il réunit toutes les conditions requises pour la première phase de développement intégré: volume de la retenue suffisant pour régulariser le débit à ;300 mJ./s, ' possibilité de production d' une ' quantité ' d'énergie relativement importante (800– millions de KWH par an garantis) et navigabilité du fleuve. -,Un barrage anti-sel : le site deDiarna a été choisi pour sa construction, notamment en raison de' sa, localisation qui permet' de valoriser I.e maxi– mum de terres dans le Delta du fleuve. - Un chenal navlqable long de 930 km avec : . La construction des ports et escales portuaires de l'embouchure au Sénégal à Kayes au Mali: le port fluvio-maritime de Saint-Louis devra ,faciliter la liaison directemer-fleuve, le pori fluvia l de Kayes permettra de réaliser la jonction du trafic fluvial et du trafic ferroviaire à destination de l'inté– rieur du MaU, et les escales portuaires le long du fleuve facil iteront le désenclavement,de 'l'ensemble de la région du Bassin. . L'aménaqement des seuils du fleuve pour permettre le passage des embarcations d 'une capacité de ' charge suffisante en vue de faire du fleuve une voie de communication économique et efficace. ,La réalisation et l'exploitation des ouvrages d in– frastructure régionale aboutiront aux résultats sul– vants: . . Le débit régularisé de 3ÙO ma/s provenant de la retenue de Manantali permettra à lui seull'lrriqa– tian d'environ 255.000 hade terre dans la Vallée et , la retenue du barrage de Dlarna à I~ côte 1,5 IGN
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