Magazine OMVS N°1 OMVS, un tournant décisif Mai 1990

- 25- Malgré l'existence d'un potentiel considérable en ressources naturelles et d'une main-d'oeuve suttlsante et capable, le développement économi– que des Etatsde l'OMVS n'a pas connu jusqu'ici un essor qui permette d'assurer aux populations un' niveau de vie à la fois stable et relativement pros- père. - . ' Le cycle de sécheresse des dernières années a aggravé une .situation déjà difficile, en dépit des efforts des gouvernements pour venir à bout des contraintes qui freinent ra mise en valeur des res- sources. " 1 Le programme d'aménaqementdu fleuve Séné– gal devrait apporter une solution définitive à un grand nombre de ces problèmes compte tenu de ses objectifs. 1 1 . ,4.1. LES OBJECTIFS DU PRO- l ' GRAMME DE L'OMVS . 1 Le développement intég~é du bassin du fleuve Sénégal, par une mise ' en ~al eu r rationnelle des ressources, vise à élimineroilidu moins à réduire les effets des facteurs contralqnants qui Jusqu'ici ont freiné le décollage économique des trois pays de l'OMVS. ' . 1 Les objectifs à long terme de ce développement, au nombre dequatre ~4), sont interdépendants: 1 A- Sécuriser et améliorer tes revenus 1 des habitants duoassln du tleuve et des zones avoisinantes. 1 . 1 L'insécurité des revenus et l'absence d'amélio- ration du niveau de vie danb le 'bassin ont conduit une partie importante de la population active à s'ex-' patrier, privant ainsi la région de la main d'oeuvre utile qui représente une desconditions essentielles d'un développement soutenu. ' Le premier objectif est donc d'ouvrir l'accès de la culture irriguée à un maximum de personnes dans le bassin tout en assurant à chacun un revenu suffisamment amélio– ré pour renverser cette tendance à l'émigration:- a- Assurer l'équilibre écologique dans le bassin et inciter à son maintien ' 1 " dans la zone sahélienne: " 1 1 La .torte p-rogressiondémographique et l'ac- croissement des troupeaux dans la zone sahé– lienne des trois pays au tours des dernières an– nées, n'ont pas été accornpaqnésd'une augmenta– tion correspondante des productions vivrières et fourraqères. Ains~ les populations ont été condui– tes, tant pour assurer leur propre subsistance que celle de leurs animaux, à accentuer.la sur exploi- . tation du milieu physlque, d'où un déséquilibre écologique qu'aggrave chaque cycle de' séche- resse. · . .. 1 .. . 1 1 j L'expérimentation de plusieurs variétés de céréa– --les devrait permettre une selection de celles qui sont les plus adaptées à la sous-région. Les. transformations du milieu physique s'ac– centuent (destruction de la couverture végétale, érosion) et il en est de même du milieu humain (émigration). . , Cette tendance 'cumulative à la dégradation progressive de l'environnement physique et de '-'environnement humain ne peut être renversée que par l'intensification des productions par des mé– thodes 'plus efficaces qui, n'épuisent pas les res– sources naturelles, ou qui permettent de les régé– nérer. C.;. Rendre les économies des trois pays de l'QMVSmoins vulnérables face aux conditions climatiques et aux fac– teurs extérieurs. Cette vulnérabilité est due à plusieurs facteurs: .8)- Les aléas climatiques : pour l'ensemble des trois pays, c'est environ 80% de la population qui , tire ses revenus d'une agriculture presque unique– rnenttradittonnelleetd'un élevage extensif,-dont les productions sont entièrement tributaires des varia– tions climatiques. Malgré les efforts des Etats, les secteurs secondaire et tertiaire de l'économie ne peuvent pas assurer une croissance continue tant .que le pouvoir d'achat de la population rurale, soit les 3/4 des consornrnatlons internes, subit des fluctuations qui .peuvent atteindre 100~ d'une année à l'autre. De ce fait, toute perturbation dans les récoltes ou toute perte de bétail, même faible en pourcentage, peut entraîner des variations sub– stantielles de la demande du secteur rural sur le reste de l'économie. · b)- La faible diversification des exportations: ' ,Les exportations des pays de l'OMVS restent limitées à quelques 'prod uits et à quelques partenal– res commerciaux, ce qui rend les économies très ,' vulnérables aux fluctuations des prix mondiaux et ' aux .chanqernents de I~ conloncture économique de ces partenaires.

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