Magazine - Fleuve Sénégal - OMVS et son programme - 1979

1 rage sur le fleuve Sénégal et ses! affluents, susceptibles de produire l l de l'énergie hydro-électrique à meilleur coût, se trouvent dans le Haut Bassin, au Mali et en Guinée. Le potentiel productible total s'élève à 4.744 millions KWh dont 3.384 millions KWh prove- I nant des sites au Mali, répartis comme suit : 1 Manantali 800 millions KWh Galougo 1.520 « « Gourbassi 104 « « Petit Gouina 560 « « Félou 400« « Ces ressources représentent eni viron les 2/3 du potentiel hydroj électrique total qui peut être eSi timé dans l'état actuel des rei connaissances et des études pou~ l'ensemble des trois pays de l'O.M.V.S. 1 D. Le potentiel de la naviga j tion : Le développement du tra– fic sur le fleuve Sénégal dépend d 'une part de l'aménagement de la voie navigable et d'autre part! de l'existence des moyens de transport appropri és, la conjonc– ture de ces deux facteurs devant aboutir à des coûts de transport très économiques. La régularisai tion des débits du fleuve et les travaux d'aménagement de la voie navigable, notamment Id travaux sur les seuils, ainsi que la construction des ports et escales po r t ua ires, permettent l'utilisation sur le fleuve d'ernj barcations d'une capacité de plus en plus importante pour arriver à des coûts unitaires de la tonner kilométrique toujours plus ré! Champ de riz irrigué, duits. Le transport fluvial repré– sente donc un élément essentiel dans le développement du Bas– sin. E. Le potentiel minier : Les potentialités minières de la ré– gion du Fleuve Sénégal représen· tent une partie importante des ressources minières reconnues des pays de l'O.M.V.S. Les gisements de fer explorés sont les suivants : du côté séné– galais, dans la région de la Fa– lémé à Kéniéba et autres arron– dissements, les réserves ont été estimées à 600 millions de ton– nes. La teneur en fer des mine– rais oxydés des gisements con– nus est de l'ordre de 60 à 68 %. Au Mali, dans un bassin ferri– fère s'étendant de Kayes à Kou– likoro et concernant plus de 2.000.000.000 de tonnes, les gi– sements ayant fait l'objet d'étu– des poussées totalisent 500 mil– lions de tonnes de minerai de fer de bonne qualité facilement exploitable, concentré dans le bassin du fleuve Sénégal. Dans la même région du Mali, les gisements de bauxites de naute teneur (plus de 40 % • d'alumine) ont été évalués à plus de 800 millions de tonnes de mi– nerais. En Mauritanie, les premières prospections ont fait état d'un gisement de phosphates dont les réserves sont estimées à 4 mil– lions de tonnes avec une teneur en phosphate tricalcique de 50 à 70 %. Ce gisement se trouve à Civ é, près de Kaédi. -16 - L'exploitation de ces minerais dépend dans une grande mesure de la disponibilité en énergie et en transport à bon marché, ce que permettra l'aménagement du fleuve Sénégal. F. Le potentiel sylvicole: Les ressources sylvicoles les plus im– portants du bassin du fleuve Sé– négal se trouvent dans le Haut Bassin , dans la zone soudano– guinéenne et dans la zone sou– danienne, où les « forêts-parcs », savane arbustive ou arborescente, représentent une production po– tentielle de plusieurs millions de stères par an. Cependant ce po– tentiel ne sera optimisé qu'aux conditions d 'un meilleur entre– tien , notamment en ce qui con– cerne la protection contre les feux de brousse, et d'une régé– nération judicieuse des «forêts– parc ». Dans la Vallée et le Delta, les principales ressources tirées des forêts sont le bois qui sert de combustible et les fruits et écorces de Gonakié destinés au tannage du cuir. La régularisa– tion du débit du fleuve et les aménagements hydro . agricoles vont réduire sensiblement les su– perficies de Gonakié, dont les pertes pourraient s'élever à 30.000 hectares. soit 50 % du total. Malgré cette perte, une exploita– tion rationnelle du reste devrait fournir annuellement environ 300.000 stères de bois. D'autre part, les superficies dans la mê– me zone, qui pourraient être re– peuplées avec le Gonakié, sont estimées à 20.000 hectares pour

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