Magazine - Fleuve Sénégal - OMVS et son programme - 1979
LES RESSQ,URCES DU BASSIN DU FLEUVE SENEGAL i loppement de l'agriculture irri] guée et de l'élevage intensif qui ne sera possible qu 'avec la ré J I gularisation du fleuve. D. Le développement du trans– port fluvial : Malgré l'insuffisan1 ce de l'infrastructure de trans- I port dans la région du fleuve, la navigation n'a pas pu se dévei lopper pendant ces dernières anj nées. Le trafic fluvial a au coni traire accusé une régression, pouri rester à partir de 1962, endes- I sous de 25.000 tonnes par an. Les facteurs qui ont contribué à cette situation sont nombreu- I I ses : courte durée de navigation entre l'embouchure et Kayes, ab-I sence de liaison directe mer-fleu- 1 ve, absence de bateaux appro- I priés, etc... Par ailleurs, en de l hors du trafic malien, l'augmen j tation du volume des transports l dépend dans une large mesure j du développement agricole dans l le Bassin, à la fois en ce qui concerne les importations d'in– tran~s nécessaires à la .cuhùre in-I tensive, et en ce qut .... concerne l'écoulement vers l'extérieur des l surplus de ' production. L'analyse des tentatives de dé– veloppement entreprises jusqu'ici montre que tous les efforts d'amélioration dans différents secteurs ont eu des résultats li– mités par les aléas de la pluvio– métrie et l'irrégularité des débits du fleuve en variations annuelles et inter-annuelles. Cette situation a entraîné comme conséquence l'insuffisance du développement de l'infrastructure et la saignée par l'émigration, d'une partie importante de la population ac– tive nécessaire à tout développe– ment à grande échelle. La région ne manque cependant pas de ressources dont la mise en valeur ne pourra se faire que lorsque ces contraintes seront levées. A. Le potentiel d'agriculture irriguée intensive : A la suite d'une enquête pédologique exhaustive, la superficie des ter– res cultivables dans la vallée et le delta du fleuve Sénégal a été évaluée à plus de 800.000 hec– tares. A cette superficie, il faut ajouter les terres situées entre Bakel et Kayes et qui font ac– tuellement l'objet d'une étude pour déterminer leur aptitude à l'irrigation. Actuellement , la superficie to– tale des périmètres irrigués, soit 22.000 hectares , reste très faible comparée au potentiel exploita– ble. Pendant la période de décrue ou même en saison sèche froide, lorsque le débit du fleuve n'est au mois de mars que de l'ordre de 40 m3 / s, l'irrigation est pos– sible sur 33.000 hectares environ. En période d'étiage cette super– ficie irrigable est réduite et va– rie entre 400 et 4.000 hectares, selon le débit disponible dans le fleuve, et les réserves constituées ,1 pendant la crue. D'autres péri– . mètres d'une superficie de 8.000 hectares sont alimentés pendant la période d'étiage par le lac de Guiers . Avec la régularisation du dé– bit du fleuve à 300 m3 / s et l'ar– rêt de la remontée de la langue salée par un barrage anti-sel dans le Delta, il est possible d'assu– rer l'irrigation d'une superficie totale de 375.000 hectares. B. Le potentiel de production .animale : Dans l'évaluation du potentiel de production animale, il faut tenir compte aussi des zo– nes dont le développement de l'élevage est susceptible d'être affecté par le développement de l'irrigation dans le Bassin. Sur cette base, avant les fortes mor– talités survenues au cours des pé– riodes de sécheresse récentes, no– tamment celle de 1972-73, les ef– fectifs des animaux étaient les suivants: Pays Bovins Ovins-Caprins Mali 860.000 1.350.000 Mauritanie 1.000.000 2.400.000 Sénégal 850.000 I.lOO.OOO Au total, le bassin du fleuve Sénégal abrite environ le quart du cheptel bovin et environ le cinquième du cheptel ovin-caprin des trois Etats membres de l'O.M .V.S. Une très importante partie de ce troupeau sera influencée par les aménagements hydro-agrico– les de la 'vallée, soit directement pour les troupeaux stationnés à proximité du fleuve, soit indirec– tement par les transferts d'ani– maux qui s'effectueront entre les troupeaux des terres sahéliennes et les structures d'accueil mises en place sur les périmètres irri– gués. Le disponible fourrager qui sera fourni par les terres irriga– bles du Bassin se situerait entre 3 et 4 milliards d'Unités Four– ragères c'est-à-dire sensiblement le disponible fourrager de saison sèche des terres sahéliennes pro– ches du Bassin. e. Le potentiel de production énergétique : Les sites de bar- ,: Port de Kayes -0- 15 -
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NjY1NDY1