Magazine - Fleuve Sénégal - OMVS et son programme - 1979

Visite du Conseil des ministres au site du Barrage de Diama La coopération inter ... Etats / liards' de m3. Les débits moyens mensuels ' évoluent entre les va– leurs extrêmes de 3.320 rnâ/s en septembre et de 9 m3/s en mai. Une autre caractéristique im– portante du régime du fleuve Sé– négal est son irrégularité inter– annuelle. Pour la même période 1903-1978, l'écart entre le débit moyen annuel de l'année la plus humide et celui de l'année la plus sèche peut être dans la propor– tion de plus de 4 à 1 : - Année 1913 - Débit mo– yen annuel: 270 m3/ s. – Volume annuel: 8,5 mi/– liards de ml - Année 1924 - Débit mo– yen annuel: 1.245 m3/ s. – Volume annuel: 39,5 mil– liards de ml Cette irrégularité inter-annuel– le des crues est un des princi– paux handicaps dans la Vallée. En effet, elle réduit les possi– bilités d'une production agricole garantie dans cette zone étroite, encadrée par deux déserts. La superficie des zones cultivables après la crue peut varier en effet entre 15.000 ha et 150.000 ha suivant l'importance, la durée et la date de la crue. Les hautes eaux exception– nelles provoquent des dégâts im– portants dans la vallée comme en 1890. 1906 et 1950. Les an– nées de crues extrêmement fai– bles sont aussi catastrophiques puisqu'elles . ne permettent pas d'obtenir une production agrico– le suffisante dans la vallée. Tout récemment, la sécheresse des an– nées 1972-73 a été spécialement désastreuse pour les populations et l'économie des Etats de l'O. M.v.S. Pendant la période d'étiage, comprise entre novembre et mai– juin et au cours de laquelle au– cune précipitation importante n'est enregistrée, les débits du fleuve et de ses affluents dimi– nuent progressivement. La fai– blesse du débit d'étiage en pé– riode sèche se traduit par une intrusion ' profonde des eaux sa– lées de l'océan par le lit du fleu– ve. Ces dernières années, la lan– gue salée a dépassé Dagana, et s'est avancée à plus de 200 km en amont de Saint-Louis, attei– gnant presque le marigot de Fa– naye. L A coopération entre les Etats riverains du fleuve Sénégal en vue de la mise en valeur des ressources du Bas– sin a commencé très tôt, sous la forme d'une organisation sous-régionale dont l'objectif était la promotion et la coordi– nation des actions communes de développement du Bassin. La Mission d'Aménagement du Fleuve Sénégal (M.A.S.) La Mission d'Aménagement du Fleuve Sénégal fut créée par l'Administration coloniale en 1934. Elle devînt en 1959 un organisme commun regroupant le Sénégal, le Soudan et la Mau– ritanie. La M.A.S. avait alors pour mission. en liaison avec les ser– vices des pays intéressés : la poursuite des études, la conduite et le contrôle des travaux d'amé– nagement du bassin versant du fleuve Sénégal, l'exploitation et le contrôle des ouvrages réalisés pour cet aménagement. A l'accession à l'indépendance politique des Etats, la M.A.S. ne comprenait que la Maurita– nie et le Sénégal, le Soudan de– venu Mali s'étant retiré de cet organisme. Une nouvelle organisation fut alors créée. qui regroupait les quatre Etats riverains du fleuve Sénégal : la Guinée. le Mali. la Mauritanie et le Sénégal. Le Comité Inter-Etats En juillet 1963. en effet. les Représentants des Républiques de Mauritanie, de Guinée. du Mali et du Sénégal, réunis à Ba– mako. ont jeté les bases d'une coopération en signant la «Con– vention relative à l'Aménage– ment du Bassin du Fleuve Sé– négal ». Par cette convention. les qua– tre Etats, riverains ont déclaré le fleuve Sénégal, y compris ses affluents. « Fleuve Internatio– nal ». et créé un « Comité Inter– Etats ». sous l'égide duquel ont démarré. en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement. les prin– cipales études qui ont permis de définir un programme intégré de mise en valeur des ressources du Bassin. La Convention relative au Sta– tut du fleuve Sénégal. signée le 6 février 1964, a défini quant à elle, les principes de base de l'exploitation des ressources du fleuve. Encouragés par les résultats obtenus par le Comité. les chefs d'Etat des pays riverains ont dé- -7-

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