Magazine - Fleuve Sénégal - OMVS et son programme - 1979
1 Prospection des sites de barrages dans le Haut Bassin chaque Etat, une structure a été créée pour mener à bien cette tâche : l'Opération Vallée du Sénégal, Térékol é, Magui (O.V. S.T.M.) au Mali, la Société Na – tionale de Développement Rural (SONADER) en Mauritanie et la Société d'Aménagement et d'Exploitation du Delta (S.A.E. D,) au Sénégal. Quant à la re– cherche agronomique, dont le but est de perfectionner les techni– ques culturales et l'adaptation des variétés à haut rendement aux conditions pédologiques et climatique du Bassin, elle est as– sumée par des structures natio– nales, renforcées par un apport technique régional de l'O.M.V.S . b) Dans le secteur de l'élevage : le but fixé est de faire bénéficier l'élevage !du Bassin et des zones avoisinantes des progrès réalisés dans le domaine de l'agriculture par une association étroite entre ces deux branches d'activités. no– tamment par : la mise en place dans la vallée des formes d'éleva– ge intensif utilisant les produits et sous-produits de l'agriculture irriguée et la fourniture d'un ap– point fourrager, en saison sèche, au bétail vivant sur les parcours sahélien . c) Dans le secteur de la sylvi– cu!ture : des actions devront être menées dans des zones différen– tes. Dans la Vallée, il s'agit sur– tout de compenser les pertes de surfaces occupées par les forêts de Gonakié occasionnées par les aménagements hydro-agricoles ou l'arrêt des inondations. A cet ef- fet, il faut envisager la constitu– tion de peuplements de Gonakié dans les bas-fonds non utilisa– bles à des fins agricoles à l'inté– rieur et à I'extérieur des périmè– tres, le boisement des terres de diéri voisines de la vallée et la mise en place de brise-vent sur les périmètres. Sur les terres sè– ches sahéliennes, situées de part et d'autre de la vallée, la lutte doit être menée contre les incen– dies et le surpaturage pour pro– téger la couverture végétale et ensuite la regénérer. Dans le Haut Bassin, l'accent sera mis sur la conservation du sol et la lutte contre l'érosion, la protection et la régénération des forêts. la créa– tion de boisements artificiels. d) Dans le domaine minier : l'action dans ce secteur consiste notamment à accélérer les études de factibilit é en cours et à enga– ger les études complémentaires sur les gisements en vue d'abou– tir à des études de factiblité. L'énergie produite par Manan– tali et son coût peu élevé de– vraient être un des facteurs dé– terminants du futur développe– ment minier de la région du fleuve. e) Dans le secteur des indus– tries: le développement industriel de la région commencera avec l'implantation des agro-indus– tries : rizeries, raffineries de su– cre. fabriques de concentré de tomate, etc ... en fonction du dé– veloppement des cultures indus– trielles . Pour les autres indus– tries, à l'exception de la cimen- -23 - terie de Diamou (Kayes), il s'agi– ra notamment d'études de facti– biÏité à entreprendre, en tenant compte de la disponibilité en énergie à bas prix, de la navi– gabilité pérenne du fleuve et du développement de l'agriculture irriguée intensive et de l'élevage dans la région . Les réalisations suivront le rythme de dévelop– pement des autres secteurs. f) Dans le secteur des trans– ports: avant la régularisation, le trafic fluvial sera organisé pour avoir une capacité de transport suffisante en vue d'évacuer le sur– plus considérable de production, créé par le passage de la simple à la double culture de l'ensemble des superficies aménagées à cet effet et exploitées jusque là en simple culture. g) Dans le secteur de la santé : l'essentiel est de mettre en place les moyens de contrôle de l'ex– tension éventuelle des endémies. C. La rentabilité du program– me. Tout en insistant sur le fait que la réalisation du programme d'infrastructure régionale consti– tue une opération de pré-inves– tissement, car elle est la condi– tion préalable à toute autre ac– tion de développement dans le Bassin, la rentabilité du program– me dans son ensemble a fait ce– pendant l'objet d'études exhaus– tives. Cette rentabilité varie en fonction d'un certain nombre de facteurs, dont les plus impor– tants sont le coût de l'énergie thermique et les hypothèses de trafic sur le fleuve, notamment l'existence ou non d'un trafic mi– néralier. Dans l'hypothèse la plus défavorable, la rentablité est es– timée à 7,93 % alors que l'hypo– thèse la plus favorable donne une rentabilité de 12,78 %. La réa– lité se trouvera probablement en– tre ces deux extrêmes. Le taux de rentabilité peut donc être con– sidéré comme très acceptable. puisqu'ils~agit d'une opération qui s'étend.zsur une période de 40 à 50 ans. Les objectifs à long terme vi– sés par l'O.M.V.S., . clairement définis. ont largement contribué à amener les sources de finance– ment à 'participer à la réalisation de son programme.
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