Magazine - Fleuve Sénégal - OMVS et son programme - 1979
Elevage de bovins dans la vallée . - 1 - un barrage anti-sel : le site de Diama a été choisi pour sa construction, notamment en rait son de sa localisation qui permet de valoriser le maximum de ter l l re dans le delta du fleuve . - la construction des ports et escales portuaires de l'embour chure au Sénégal à Kayes au Matt» le port fluvio-maritirne de Saint-Louis devra faciliter la lit aison directe mer-fleuve, le port fluvial de Kayes permettra de réaliser la jonction du trafic flu! vial et le trafic ferroviaire à des l tination de l'intérieur du Mali l , et les escales portuaires le long du fleuve faciliteront le désen– cJavement de l'ensemble de la région du Bassin . 1 - l'aménagement des seuils du fleuve pour permettre le pas] sage des embarcations d'une cat pacité de charge suffisante en vue de faire du fleuve une voie de communication économique et efficace. 1 La réalisation et l'exploitation des ouvrages de l'infrastruc! ture régionale aboutiront aux ré L I sultats suivants : - le débit régularisé de 300 m3 / s provenant de la retenue de Manantali permettra à lui seul l'irrigation d'environ 255.000 ha de terre dans la vallée et la retenue du barrage de Diam~ à la côte 1,5 IGN autorisera l'alimentation de l'ordre de 42.000 hectares. L'action combi– née des deux barrages portera la ! du jleuve Sénégal superficie irr igable à 375.000 ha, soit une augmentation de l'ordre de 25 % par rapport à la capa– cité de chaque barrage pris sépa– rément. Le remplissage des lacs de Guiers (au Sénégal) , R'Kiz ainsi que la dépression d'Aftout– es Sahel (en Mauritanie) , sera assuré. - L'aménagement des seuils et la construction d'installations portuaires, combinés avec la ré– gularisation du débit, autorise– ront la navigation sur le fleuve pendant toute l'année, pour des embarcations ayant un enfonce– ment minimum de 1,5 m. - La retenue de Manantali permettra la production garan– tie à 90 % de 800 millions de KWh par an, quantité suffisan– te pour le démarrage des indus– tries et l'exploitation de gise– ments miniers dans le Bassin. A titre d'indication, cette énergie suffirait au traitement de 10 mil– lions de tonnes de minerais de fer (projet MIFERSO) ou la pro– duction de l'ordre de 50.000 ton– nes d'aluminium. - L'aménagement ultérieur de deux sites hydro-électriques en aval, doublera la capacité du barrage de Manantali. - L'écrêtement de la crue as– surera la protection contre l'inon– dation des villes et les exploita– tions agricoles en aval de Bafou– labé. - Pendant une période transi– toire, en attendant un dévelop- -22 - pement suffisant de l'irrigation, la retenue de Manantali permettra d'assurer une crue artificielle de 2.500 m3/s pendant une période de 30 jours en août et septem– bre , au profit de la culture de décrue, garantissant ainsi un re– venu relativement stable bien que modeste aux populations qui dépendant de cette agriculture tradi tionnelle. La mise en place de cet en– semble d'ouvrages d'infrastruc– tures régionales ne représente que la première partie des efforts pour le développement intégré du bassin du fleuve Sénégal. La deuxième partie consistant en des actions sectorielles desti– nées à valoriser les ressources rendues disponibles par l'infra– structure régionale. B. Le développement sectoriel. Plusieurs actions doivent être menées de front dans un but de développement intégré des divers secteurs de l'économie des trois pays. a) Dans le secteur de l'agricul– ture : deux actions doivent être menées parallèlement. Il s'agit en effet, d'un côté de mettre en place l'ensemble des moyens tech– niques, institutionnels et finan– ciers pour atteindre un rythme de développement moyen déjà fixé à 5.000 hectares par an, et de l'autre de déterminer les mé– thodes de transfert des techni– ques culturales pour arriver à un rendement élevé ainsi qu'à une diversification des cultures. Dans
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