Discours d'Ouverture prononcé par le Président Ahmed sékou TOURE à la Séance inaugurale de la troisème Conférence au Sommet des Chefs d'Etat des Pays riverains du Fleuve Sénégal

- • la participation concrète et consciente de l'Afrique au progrès uni versel. Quand nous parlons en fin de réhabiliter l'homme d'Afrique, nous ne faisons preuve ici d 'a ucun chauvinisme, d' aucun racisme, mais obéissons consciemment à un impé– ra tif historique cl moral. Nous avons assez souffert de la domination, de la ma lfaisance ct du mépris des autres. Nous devons faire en sort e qu 'il s nous respectent desormais, et pour cela, nous devons nous respecter d' abord nous-mêmes dans l'ex ercice honnête ct compé tent de nos responsahilitês humaines. C'est là un prohlème de dignité ct de conscience » . Fin de citation. Chers Frères, Dennis le :!5 mai 1963, l'O.U .A. est née. Elle ne cesse de rechercher les rr.oyens pouvant favo riser la totale libé – ration du continent africa in, l'établissemen t de rap por ts de coopération féconde entre les Etats africains d 'une part e t entre lAfrique toute entière ct les au tres continent s du monde d'autre part. M3is si Je rythme de l' évolution africa ine ne semble pas correspond re à l'enthousiasme avec leque! les masses la bor i eu-e s du continent ont salu é la Charte d 'Addis– Abéba, si cette évolution a parfois trahi l'espoir de nos peupl es. il n 'po reste [Jas 1110ins que l'O.U.A. demeure encore la seu le en tité susce pt ible de condu ire efficacement et harmonieusement not re entreprise historique à bonne fin . La Charte d ' Addis-Ab éba invite les pays limitrophes à organiser G~ groupements régi onaux dans le but de rationaliser et d 'harmoniser les activités de leurs peuples et. de leurs Etats dans les domaines économique et culturel. D éj à. au cours ·de notre derni ère session tenue à Bamako, nous avons pri s l'initiative de proposer aux Etats ai