Bulletin d'information GEF : Les nouvelles du Bassin N°1
remarquable fécondité des vers femelles qui pondent jusqu'à plusieurs centaines d'œufs par jour. L:agent infectieux est un ver plat de la classe des trématodes du genre Schistosoma. Ce genre rassemble 19 espèces dont 5 sont parasites de l'homme. La distinction entre les espèces est basée sur des critères morphologiques des œufs, des paramè tres parasitologiques (cycles biologiques) et patholog iques (localisation tissulaire, formes graves) Le cycle évolutif comprend 2 phases : une phase asexuée qui a lieu dans un mollusque gastéropode d'eau douce (Bulinus pour la bilharziose urinaire, Biomphalaria pour l'intestinale) et une phase sexuée chez certains mammifères dont l'homme. Comment se transmet la bilharziose ? L'homme contracte la bilharziose au contact de l'eau contaminée qui permet le passage des larves du parasite à travers la peau. Au bout de quelques heures, la contamination se manifeste par des réactions cutanées : rougeurs, prurit. Passée une période d'incubation de trois à six semaines, apparaissent des signes tels qu'une fièvre élevée, une éruption cutanée, un gros foie et une grosse rate, et parfois des symptômes respiratoires. Survient ensuite la phase de localisation des vers adultes qui provoque des douleurs abdominales et une diarrhée intense. Ces vers adultes vivent dans les gros vaisseaux veineux et pondent des œufs qui traversent différents organes avant d'être excrétés dans les selles ou les urines. Cett e migration provoque la plup art des symptômes de la maladie. De manière générale, la bilharziose urinaire se manifeste par des douleurs en urinant et la présence de sang dans les urines, quant à la bilharziose intestinale, des maux de ventre et une diarrhée sanglante en constituent les signes. Après quelques semaines, même si les signes diminuent voire disparaissent, la maladie cont inue tout de même à se développer dans l'organisme de la personne atteinte . Les conséquences d'une bilharziose non traitée sont mortelles au bout de quelques années. 19 Quel traitement pour la bilharziose ? « le vaccin contre la bilharziose n'est pas encore disponible» Le vaccin contre la bilharz iose n'est pas encore disponible. Le programme ESPOIR, programme européen de recherche basé à Saint-Louis du Sénégal, travaille activement à sa réalisation. Il n'existe à l'heure actuelle, comme traitement que la chimiothérap ie et un produit dénommé le Praziquantel. La guérison totale nécessite plusieurs traitements au Praziquantel et l'absence de réinfestation. En dépit des progrès indéniables de la chimiothérapie et de l'existence du Praziquantel (PZO), le traitement n'en présente pas moins des limites : • s'il permet d'éliminer une grande partie de l'infection, le traitement de masse des populations au Praziquantel, ne préserve pas pour autant d'une ré-infection dans les jours qui suivent le traitement. Les condit ions pour éviter les ré-infections n'étant pas encore réunies dans le bassin, quelques 6 à 8 mois plus tard, la prévalence et l'intensité d'i nfection reviennent à leur valeur initiale ; • le traitement pluriannuel des populations requiert la mise en place d'une infrastructure onéreuse qui ne peut être assumée par le système sanitaire des Etats, faute de moyens ; • des résistances au Praziquantel ont été notées depuis quelque temps . LESFEMMES ETLESENFANTS SONT LES PLUS ATTEINTS PAR LEPARASITE Pro/8t de GestIot1 desRessoon:es enEau et de ,'Erwtronnement du bassin du fIeun SMégaI
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